par Bill Roberts – En même temps que le Nolvadex, le Clomid est un des deux principaux SERM (modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes) utilisés pour la reprise assistée de la production de testostérone après les cycles de stéroïdes anabolisants.
Pour comprendre comment le Clomid peut contribuer dans ce processus, voyons comment la production de testostérone est régulée.
La production de testostérone est régulée par un cycle de rétroaction qui perçoit non seulement le taux de testostérone ou d’autres androgènes, mais aussi celui des œstrogènes. Ce circuit de rétroaction inclut l’hypothalamus, la glande pituitaire, et les testicules (que l’on désigne souvent par HPTA, ou axe hypothalamique-pituitaire-testiculaire).
Lorsque l’hypothalamus ressent que les taux d’œstrogènes sont bas, et qu’il ne perçoit pas des taux élevés d’androgènes, cela le stimule à signaler à la glande pituitaire en produisant plus de LHRH (hormone libératrice de LH). A la réception de ce signal, la glande pituitaire produit plus de LH (hormone lutéinisante) qui à son tour donne l’ordre aux testicules de produire plus de testostérone.
Au cours d’un cycle de stéroïde anabolisant, des taux élevés d’androgènes ferment complètement ce processus. Si cela se fait seulement pour une période relativement courte telle que 8 semaines, ce n’est pas un vrai problème. Après une longue période, une atrophie testiculaire pourrait se produire néanmoins. Cela peut être évité grâce à l’utilisation de HCG. Il y a toutefois une chose qui ne peut être évitée : l’hypothalamus et la glande pituitaire réagissent non seulement en fonction des concentrations hormonales qu’ils perçoivent à un moment donné, mais sont affectés dans leur réponse par une exposition récente. Lorsque cette exposition a été une extension de la période d’utilisation de stéroïde anabolisant, la réactivité est typiquement médiocre même après que l’utilisation de stéroïde anabolisant ait cessé.
Tout comme le Nolvadex, le Clomid agit en occupant les sites de liaison des récepteurs d’œstrogènes des cellules, sans activer les récepteurs. Cela réduit la limite à laquelle l’œstradiol peut activer ces récepteurs. Dans le cas de l’hypothalamus, ceci incite l’hypothalamus à « conclure » que les taux d’oestrogènes sont faibles. Si les taux d’androgènes ne sont pas élevés, vu qu’ils ne devraient pas l’être après un cycle de stéroïde anabolisant, l’hypothalamus est stimulé pour produire de la LHRH. Cela va entrainer une augmentation de la LH et recommencer la production de testostérone naturelle.
Habituellement, le Clomid est dosé à 50 mg/jour. Cependant, il est important de noter que le clomifène a une longue demi-vie. Cela est important lorsqu’on tient compte de la dose quotidienne car le corps n’aura pas seulement cette dose mais aussi une quantité accumulée équivalente aux doses des 5 jours précédents. C’est parfait car il en résulte des concentrations sanguines correctes. Là où il pourrait y avoir un problème, c’est lorsqu’on commence à en utiliser pour la première fois. Si on n’en prend que 50 mg/jour dès le début, il n’y a pas une telle accumulation et les concentrations seront faibles.
Pour prendre cela en compte, on prend 300 mg le premier jour, donc 3 doses de 100 mg, ou optionnellement 6 doses de 50 mg. Cela pousse les concentrations directement au niveau où elles devraient être. Une dose continuelle de 50 mg/jour maintiendra ce niveau.
Après le premier jour, des doses supérieures à 50 mg ne seront plus nécessaires et ne sont pas recommandées. Elles n’amélioreront pas les résultats, mais pourraient augmenter les effets secondaires indésirables.
Les effets indésirables du Clomid peuvent inclure une hyperémotivité ou des troubles de la vision. En cas de troubles de la vision, il faudrait interrompre immédiatement la prise de Clomid.
Le Clomid entraine rarement des troubles de la libido, ce qui peut être un problème avec Nolvadex. C’est pour cette raison que certains le préfèrent au Nolvadex. D’autres qui n’ont pas ce souci avec le Nolvadex pourraient privilégier le Clomid. Tous les deux sont efficaces pour la restauration de la production de testostérone naturelle. J’ai une meilleure opinion du Clomid en ce qui concerne l’efficacité, mais lorsqu’une personne n’aime pas le Clomid en raison de ses effets sur l’émotion ou préfère Nolvadex pour une quelconque raison, le Nolvadex est une alternative parfaite.
Le Clomid est différent du Nolvadex du fait que si les SERM agissent toujours en anti-œstrogènes sur certains tissus, ils ont un effet ostrogénique sur d’autres. Heureusement, le Clomid et le Nolvadex sont tous les deux anti-ostrogénique sur l’hypothalamus, ce qui les rend utiles en thérapie de post-cycle, et anti-ostrogéniques sur le tissu mammaire ce qui les rend utiles contre la gynécomastie. Cependant, le Clomid a un effet ostrogénique sur la glande pituitaire, ce qui dans certains cas peut même augmenter sa valeur en post-cycle. Il est probablement ostrogénique sur au moins d’autres neurones du cerveau également, ce qui cause une augmentation de l’émotivité. En ce qui concerne le gras corporel et les muscles, ou toute autre propriété physique, le Clomid et le Nolvadex n’ont aucun autre effet ostrogénique, mais sont plutôt des anti-œstrogènes utiles.
Une thérapie de post-cycle avec le Clomid devrait commencer aussitôt que les taux d’androgènes aient chuté vers la normale, et devrait continuer jusqu’à ce qu’on soit sûr que la production de testostérone naturelle a été complètement restaurée.
Le Clomid proprement dit est un nom de marque : typiquement, on utilise des produits au citrate de clomifène populairement appelés Clomid. Le citrate de clomifène est largement disponible à la fois comme produit pharmaceutique et même plus largement en tant que produit de recherche, souvent sous forme liquide pour une utilisation orale.
Le Clomid peut et devrait habituellement être utilisé comme le seul SERM au cours d’une thérapie de post-cycle. Dans la plupart des cas, il n’y a aucun intérêt à l’associer à d’autres SERM. Lorsqu’on associe un deuxième SERM comme le Nolvadex au Clomid, chacun d’entre eux doit être utilisé en demi-dose plutôt qu’à dose complète. En utilisant une dose complète pour chacun, on n’en augmente pas l’efficacité mais seulement le risque d’avoir des effets secondaires.