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Oxandrolone : Caractéristiques uniques des stéroïdes anabolisants-androgènes – Partie 7
Publié le 15 novembre 2024 par Type-IIx
Temps estimé de lecture : 8 minutes
Table des matières :
- Introduction
- Réduction de la masse grasse abdominale
- Dyslipidémie
- Cétogenèse hépatique
- Modulation des glucocorticoïdes : Anticatabolisme
- Force
- Conclusion
- Références
Introduction
L’Oxandrolone (17β-hydroxy-17α-methyl-2-oxa-5α-androstan-3-one ; Anavar ; Oxabone® ; Oxandrine® ; “Var”), est un stéroïde anabolisant-androgène (SAA) appartenant à la classe des 5α-androstan-3-one. Elle est considérée comme un androgène atténué, c’est-à-dire un SAA dont les caractéristiques anabolisantes prédominent sur les effets androgéniques (masculinisants, suppressifs, etc.).
L’Oxandrolone est un SAA non-aromatisable et déjà 5α-réduit, ce qui confère des avantages uniques, notamment dans la réduction de la graisse abdominale, l’anticatabolisme (modulation des glucocorticoïdes via une interaction entre les récepteurs aux androgènes [AR] et glucocorticoïdes [GR]), et l’augmentation de la force. Cependant, ses effets défavorables sur les lipides nécessitent une utilisation rationnelle, pesant ses bénéfices contre ses risques dyslipidémiques.
Réduction de la masse grasse abdominale
L’Oxandrolone possède des effets lipolytiques spécifiques sur la graisse sous-cutanée abdominale et tend à réduire la graisse viscérale. Une étude a démontré qu’elle diminue cette graisse plus efficacement que l’énanthate de testostérone, tout en ayant un effet opposé au décanoate de nandrolone qui peut augmenter la graisse viscérale sur plusieurs mois. [1]
Ce mécanisme unique est attribué à une stimulation de la cétogenèse hépatique. [2] Toutefois, cet avantage s’accompagne de risques liés à la dyslipidémie, analogues aux effets bimodaux de la nandrolone sur les tissus conjonctifs. [3]
Dyslipidémie
L’Oxandrolone augmente l’activité de la lipase hépatique, transformant les lipoprotéines de grande taille (HDL-C) en petites (VLDL), ce qui accroît le risque de dyslipidémie. [4] Cette altération entraîne un dépôt de fractions athérogènes dans les vaisseaux cardiaques, augmentant le risque de maladies cardiovasculaires.
Contrairement aux stéroïdes aromatisables qui peuvent améliorer les profils lipidiques via leurs effets œstrogéniques, l’Oxandrolone exerce des effets prononcés sur les protéines hépatiques en raison de son métabolisme hépatique. [6]
Cétogenèse hépatique
La même augmentation de l’activité de la lipase hépatique qui réduit la taille des particules lipidiques favorise également une cétogenèse hépatique accrue. Cette dernière se traduit par une augmentation de l’oxydation des acides gras et de la production de corps cétoniques, réduisant ainsi les substrats destinés au stockage dans les cellules graisseuses. [2]
Modulation des glucocorticoïdes : Anticatabolisme
L’Oxandrolone régule l’interaction entre les récepteurs aux androgènes (AR) et les récepteurs aux glucocorticoïdes (GR), diminuant l’activation de ces derniers. Cela réduit les effets cataboliques des glucocorticoïdes (ex. cortisol), offrant ainsi des propriétés anticataboliques importantes. [8]
Force
L’Oxandrolone stimule particulièrement la synthèse de créatine et les réserves de phosphocréatine (PCr), qui reconstituent l’ATP pour la contraction musculaire. Cette caractéristique unique explique ses effets rapides sur la force, souvent sous-estimés en raison de sa réputation de “stéroïde pour femmes.” [11]
Conclusion
L’Oxandrolone (Var) se distingue par sa capacité à réduire la graisse abdominale, à augmenter la force et à exercer des effets anticataboliques via la modulation de la cétogenèse et des glucocorticoïdes. Cependant, ses effets négatifs sur les lipides doivent être soigneusement pris en compte.
Références
[1] Lovejoy JC, Bray GA, Greeson CS, et al. Oral anabolic steroid treatment... Int J Obes Relat Metab Disord. 1995.
[2] Vega GL, Clarenbach JJ, Dunn F, Grundy SM. Oxandrolone Enhances Hepatic Ketogenesis. J Investig Med. 2008.
[3] Mannion, Cormac. Nandrolone Insights. Meso-Rx, 2024.
[4] Ehnholm C, Huttunen JK, et al. Effect of oxandrolone treatment. NEJM. 1975.
[5] Bond, Peter. Book on Steroids: A Complete Evidence-Based Reference. PeterBond.org, 2020.
[6] Friedl, K. E., Hannan, C. J., Jones, R. E., & Plymate, S. R. (1990). High-density lipoprotein cholesterol is not decreased if an aromatizable androgen is administered. Metabolism, 39(1), 69–74. doi:10.1016/0026-0495(90)90150-b
[7] McDonald, Lyle. The Ultimate Diet 2.0: Advanced Cyclical Dieting for Achieving Super Leanness. Lyle McDonald Publishing, 2003.
[8] Zhao, J., Bauman, W. A., Huang, R., Caplan, A. J., & Cardozo, C. (2004). Oxandrolone blocks glucocorticoid signaling in an androgen receptor-dependent manner. Steroids, 69(5), 357–366. doi:10.1016/j.steroids.2004.01.006
[9] Fragkaki, A. G., Angelis, Y. S., Koupparis, M., Tsantili-Kakoulidou, A., Kokotos, G., & Georgakopoulos, C. (2009). Structural characteristics of anabolic androgenic steroids contributing to binding to the androgen receptor and to their anabolic and androgenic activities. Steroids, 74(2), 172–197. doi:10.1016/j.steroids.2008.10.016
[10] Ruiz, D., Padmanabhan, V., & Sargis, P.M. (2020). Stress, sex, and sugar: Glucocorticoids and sex-steroid crosstalk to sex-specific misprogramming of metabolism. Endocrine Society, Aug 2020, 4(8), 1–28. doi:10.1210/jendo/bvaa087
[11] Duchaine, Daniel. Underground Steroid Handbook II: Update: 1992. Power Distributors ; Dist. by Crain’s Muscle World, 1992.
[12] Krüskemper, Hans Ludwig. Anabolic Steroids. 1968.
Pour plus de détails, consultez la source originale : Meso-Rx.