par Bill Roberts – Arimidex (anastrozole) a été le premier inhibiteur sélectif d’aromatase utilisé dans le bodybuilding, et il est encore le régulateur d’œstrogènes le plus populaire. Il est couramment disponible à la fois sous forme de comprimé et de suspension buvable. Le dosage est typiquement de 0,25, de 0,50 et de 1 mg à la fois, à une fréquence d’une prise par jour ou tous les 2 jours.
L’œstradiol, la forme la plus puissante d’œstrogène, est produit dans l’organisme par aromatisation de la testostérone. Cela se produit par le biais de l’enzyme aromatase. Vu que certains taux d’œstradiol sont nécessaires chez l’homme, une certaine conversion de la testostérone en œstradiol est requise. Cependant, une inhibition efficace de l’aromatase peut donner d’importants avantages au cours de deux circonstances.
Premièrement, lorsqu’un cycle de stéroïde anabolisant entraine des taux élevés de stéroïdes aromatisables, et qu’il n’y a aucun contrôle de l’enzyme aromatase, la conversion en œstradiol devient excessive. Le taux d’œstradiol élevé qui en résulte peut entrainer une gynécomastie, de la rétention d’eau, de la dépression et/ou la perte de libido. Cela peut aussi rendre difficile le maintien dans un état de minceur.
Deuxièmement, certains hommes ont des taux excessifs d’œstradiol même lorsqu’ils ne sont pas en cycle de stéroïde anabolisant. Ceci va agir en réduisant leur production de testostérone naturelle, et pourrait aussi entrainer les effets indésirables cités plus hauts.
Arimidex est hautement indiqué pour résoudre chacun de ces problèmes. Avec un dosage correctement choisi, le taux d’œstradiol libre peut être ramené raisonnablement de manière précise à l’intérieur de la gamme désirée. En cas de non-utilisation de stéroïdes anabolisants, je recommanderais pour la plupart des hommes environ 20 à 29 pg/mL pour un meilleur effet sur l’humeur, la performance, la libido, et la santé sur le long terme, mais aussi pour fournir d’excellents bénéfices sur la production de testostérone naturelle. Durant un cycle de stéroïdes, les taux peuvent être augmentés un peu plus, parce les taux élevés d’androgènes agissent contre les effets indésirables de l’œstradiol. Parfois, les taux sont délibérément augmentés, vu que le fait d’être un peu « humide » peut améliorer la performance de levage. Je recommande toujours que même pendant un cycle d’anabolisant lourd, les taux d’œstradiol soient maintenus en dessous de 40 pg/mL. Si le dosage des stéroïdes aromatisants est élevé, cela va nécessiter un inhibiteur de l’aromatase tel que l’Arimidex.
Les stéroïdes les plus aromatisants sont la testostérone, le méthyltestostérone et le Dianabol, mais le Déca (nandrolone) et l’Equipoise (boldénone) ont également des effets aromatisants.
La plupart des études sur les effets de l’Arimidex sur les hommes ont impliqué une utilisation à raison de 1 mg/jour, ce dosage apparaissant comme optimal pour juger ses effets sur le taux d’œstradiol. Cependant, le dosage généralement utilisé dans la pratique que ce soit pour les cycles de stéroïdes ou pour l’optimisation des taux d’hormone est plus faible, de 0,25 mg tous les 2 jours à environ 0,5 mg/jour. Généralement, je recommande la dose de 0,5 mg tous les 2 jours pour commencer un cycle de stéroïde, et la moitié pour l’optimisation hormonale en cas d’existence d’un problème d’œstrogènes élevés.
Le surdosage d’Arimidex entraine un taux anormalement bas d’œstradiol et des effets secondaires typiques de douleurs articulaires, de réduction de libido, et/ou de détresse gastro-intestinale. Les deux premiers effets sont directement causés par le taux faible d’œstradiol. Si vous subissez ces effets, réduisez la dose. L’effet sur le tractus gastro-intestinal apparait comme un effet secondaire dû à l’Arimidex lui-même, mais heureusement, c’en est un qui survient rarement. Si vous subissez cet effet indésirable, je recommande de basculer vers le létrozole en tant que choix alternatif pour un inhibiteur de l’aromatase.
L’anastrozole a une demi-vie d’environ deux jours. Pour cette raison, lorsqu’il est pris de manière continuelle, l’utilisateur aura dans son système non seulement la dose qu’il vient de prendre, mais aussi l’équivalent de deux jours qui s’est accumulé dans son système. Cependant, au début de la prise, il n’y a pas cette accumulation et les effets seront moindres.
Plutôt que d’attendre plusieurs semaines pour que l’accumulation se produise, je recommanderais un frontloading avec de l’Arimidex. Pour le faire, il faut prendre en première dose non seulement la quantité habituelle, mais aussi la dose nécessaire pour deux jours. Par exemple, si vous projetez de prendre 0,5 mg tous les deux jours, vous allez donc prendre une dose supplémentaire de 0,5 mg. La dose en frontloading sera ainsi de 1 mg. Cette prise ne se fera que le premier jour. Avec cette méthode, l’effet convenable est atteint presque immédiatement.
La prise d’Arimidex en thérapie de post-cycle est controversée. Certains défendent le fait de faire descendre les taux d’oestradiol de manière anormale durant la thérapie de post-cycle pour stimuler la production de testostérone ; Je suis plutôt un vaillant défenseur de l’utilisation de SERM comme le Nolvadex ou le Clomid. Cependant, si une personne a besoin d’Arimidex même hors cycle du fait qu’il a une aromatisation naturellement élevée, son dosage hors cycle peut être utilisé pendant le post-cycle.
L’Arimidex est meilleur comparé au létrozole. L’un ou l’autre peuvent être efficacement utilisés pour le contrôle de l’aromatase. Le choix peut être basé entièrement sur les préférences personnelles, l’expérience et la disponibilité.