par Bill Roberts – Le contrôle sur les taux d’œstrogènes est souvent nécessaire en matière de stéroïdes anabolisants du fait de l’aromatisation des stéroïdes tels que la testostérone, le Dianabol, le nandrolone (Deca), ou le boldénone (Equipoise). Au cours du processus d’aromatisation, l’enzyme aromatase convertit ces androgènes en œstrogènes. Si cette conversion est excessive, il peut se produire une rétention d’eau, une dépression nerveuse, une perte de la libido, un affaiblissement de la perte de graisse, ou même une gynécomastie. Un inhibiteur de l’aromatase (AI) est un moyen efficace pour résoudre ce problème.
Contrairement à l’Arimidex et au létrozole qui agissent en bloquant l’accès à l’enzyme aromatase de façon réversible, l’Aromasine désactive une à une les molécules de l’enzyme lorsqu’elle leur est liée.
Il n’existe pas vraiment d’avantages ni d’inconvénient à ce mode d’action assez différent. Comme avec tous les inhibiteurs de l’aromatase, l’Aromasine devrait être dosée pour atteindre les concentrations optimales en œstradiol, et pas les taux les plus faibles possibles. Lorsqu’elle est dosée correctement et qu’on atteint les mêmes taux d’œstradiol, le mécanisme d’inhibition utilisé ne fait aucune différence.
Comment donc doit-on choisir entre les inhibiteurs de l’aromatase?
Les facteurs vraiment notoires sont seulement l’expérience si c’est le cas, la disponibilité, le coût, la convenance et le profil d’effet secondaire.
En termes d’effets secondaires, pas grand-chose ne distingue les inhibiteurs d’aromatase les uns des autres. Je déconseille l’Aromasine sur ce point vu qu’il y a des preuves de son hépato toxicité, mais ce n’est qu’un effet secondaire assez rare, ce qui fait qu’en matière de choix personnel, des facteurs comme l’expérience personnelle peuvent compter plus.
L’Aromasine est habituellement fournie en comprimés de 25 mg. Le dosage de l’Aromasine dans les cycles de stéroïdes est plus communément de 12,5 mg tous les deux jours, 12,5 mg par jour ou au mieux 25 mg par jour.
Un dosage excessif sera reconnu par des taux d’œstradiol qui chutent en dessous de 20 pg/mL, ou par la dépression, la réduction de la libido, la platitude des muscles et/ou la douleur articulaire. Les utilisateurs expérimentés sont fréquemment capables d’identifier un besoin de réduction de la dose tout simplement à l’aide des symptômes. Cependant, le dosage sanguin est le standard de référence pour déterminer si le dosage est correct, et pour vérifier que les symptômes sont vraiment causés par la faiblesse du taux d’œstrogènes.
Comme avec les autres inhibiteurs d’aromatase, il existe une relation entre la quantité de stéroïdes aromatisants utilisés et la dose d’inhibiteur nécessaire, mais c’est purement une question de proportionnalité. Par exemple, disons que lors d’un ancien cycle, un haltérophile a utilisé 250 mg/semaine de testostérone, avec des stéroïdes non-aromatisables à une dose de 750 mg/semaine.
Supposons qu’il a trouvé que 12,5 mg d’Aromasine étaient convenables pour ce cycle. Si maintenant, il souhaite utiliser 1000 mg/semaine de testostérone, ce qui correspond au quadruple de la dose, c’est sûr qu’il ne devrait pas multiplier la dose d’Aromasine par 4. Cela équivaudrait à 50 mg/jour ce qui est au dessus de la dose normale. Je recommanderais une dose estimée à 25 mg/jour dans ce cas.
Je n’ai jamais exprimé de formule exacte pour l’ajustement de la dose en fonction des changements dans la quantité de stéroïdes aromatisables. Il est très probable qu’il n’y a vraiment aucune formule universelle. Cependant, un conseil général serait de faire une estimation raisonnable qui procure une augmentation à prendre en compte pour l’augmentation de la quantité de stéroïdes aromatisables, mais sans excéder la fourchette recommandée à moins que l’examen sanguin prouve que c’est nécessaire.
Certains utilisent l’Aromasine en post-cycle, mais je ne le ferais que si les tests sanguins démontrent des taux élevés d’œstradiol. Si c’est le cas, l’Aromasine est dans une certaine mesure l’inhibiteur d’aromatase que l’on préfèrerait à l’Arimidex ou letrozole dans ce cas, parce que les deux autres pourraient avoir une interaction avec le métabolisme des SERM alors que l’Aromasine n’en a pas.
Si elle est utilisée en post-cycle, le dosage devrait être manifestement plus réduit que durant un cycle, comme la quantité de stéroïdes aromatisables dans le sang sera bien moindre. Généralement, on aura besoin de pas plus de 12,5 mg tous les deux jours ou tous les 3 ou 4 jours.
Même si cela a déjà été mentionné plus haut, pour terminer j’aimerais réitérer qu’il n’y a vraiment pas de souci en ce qui concerne la différence de puissance des inhibiteurs d’aromatase, et qu’il n’y a aucune raison de choisir l’un plutôt que l’autre à cause des supposées différences de puissance. Disons qu’un dosage d’un inhibiteur d’aromatase est plus fort – réduisant plus l’œstrogène – que le dosage d’un autre. Si le premier a trop réduit l’œstrogène, c’est que le dosage en milligrammes était trop élevé. Ce n’est pas le produit qui est « trop fort ». Ou bien, si le second produit n’a pas assez réduit l’œstradiol, c’est que le dosage en milligrammes était trop faible, mais ce n’est pas le produit qui n’est pas assez fort.
Tous les inhibiteurs d’aromatase vont dépasser la réduction d’œstrogènes si ils sont surdosés, ou vont produit l’effet contraire s’ils sont sous-dosés. Il n’y a aucune raison de préférer un produit à un autre du fait de ce qu’on dit sur leur puissance.
L’Arimidex, le létrozole et l’Aromasine sont tous capables de bien agir et de manière prévisible sur le contrôle de l’œstrogène. Si vous avez déjà essayé avec un quelconque inhibiteur d’aromatase, je recommanderais que vous continuiez avec, une fois que vous avez compris le concept du dosage personnel. Si vous n’avez pas encore essayé quoi que ce soit, chacun d’entre eux peut être efficace. J’espère que les explications plus haut pourront vous servir dans votre choix.