Boulimie et troubles alimentaires

Drafeel

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Bonsoir à tous,

Je voulais créer un topic pour partager avec vous l'immense souffrance dont je suis esclave depuis maintenant 3 ans, la boulimie vomitive.

La boulimie vomitive est le fait d'ingurgiter de manière ritualisée une énorme quantité de nourriture (très calorique) en un temps donné et d'ensuite la vomir, toujours de manière ritualisée.

C'est un trouble psychiatrique relativement commun dans le domaine dans lequel j'évolue (sport de haut niveau) même si c'est bien souvent passé sous silence.

Si quelqu'un a déjà été confronté à ce trouble alimentaire j'aimerais que nous puissions en parler sous couvert de l'anonymat.

Dernièrement les crises se sont amplifiées et je n'arrive plus à suivre sur tout les plans...

A plus les potos
 
Je sais pas quel âge t as mais si t es majeur perds pas de temps et va faire de la TCC en hôpital de jour
 
A part te sortir des banalités j'pense que personne ne sera assez calé sur le sujet malheureusement.

Tout comme on m'a dis que je devais comprendre pourquoi je m'étais réfugié dans les addictions, tu devras ( ptet que c'est déjà fait) chercher ce qui t'as amené a ça.

Tu dis que tu fais du sport de haut niveau, est-ce ça qui a déclenché ce problème ?

Si tu l'avais avant, était-ce déjà lié au sport ?
 
A part te sortir des banalités j'pense que personne ne sera assez calé sur le sujet malheureusement.

Tout comme on m'a dis que je devais comprendre pourquoi je m'étais réfugié dans les addictions, tu devras ( ptet que c'est déjà fait) chercher ce qui t'as amené a ça.

Tu dis que tu fais du sport de haut niveau, est-ce ça qui a déclenché ce problème ?

Si tu l'avais avant, était-ce déjà lié au sport ?

J'avais connu des épisodes plus jeune, mais très sporadiques. Le sport de haut niveau m'y a en quelque sorte poussé à y mettre réellement le pied. Mais oui je sais bien que la source du problème est antérieur à ça.

Ce que je voulais savoir c'est surtout si d'autre hommes (car c'est souvent un problème de femmes) sont passés par là dans le cadre d'une pratique du sport aussi extreme que le bodybuilding/powerlifting
 
Oui et je suis extrêmement rigoureux vis a vis de cette dernière (faite par Viper)

Je suis bien trop rigoureux sans doute
Franchement désolé pour toi, j’imagine que cst loin d’être facile à vivre comme situation.
Après ce n’est pas parce que tu as une diète que tu dois forcément la suivre au g prêt, sans jamais varier ou dévier un peu du plan. Et puis comme pour tout athlète de haut niveau, tu dois différencier des périodes où tu dois être plus ou moins strict.
Personnellement si ma diète m’indique 82g de riz ça sera 82 et pas 83, mais c’est parce que j’aime ça et que j’ai des TOC à ce niveau, mais si ça n’est pas ton truc, il faut lâcher un peu de lest.

Après tu peux toujours venir en MP pour qu’on monte différentes diètes qui te permettront de jongler avec tes aliments, mais je ne sais pas si on peut résoudre ta pathologie ainsi; mais si ça peut t’aider, avec plaisir ;)
 
Tu as une idée de ce qui déclenche ça chez toi ?
À la fois ce qui a déclenché le phénomène et ce qui initie une crise ?
 
donc c'est une boulimie sur une anorexie mentale ? ou t'es pas du tout restrictif ?

J'aime manger clean, question de performances puis surtout d'habitude aujourd'hui je pense. Je lache du leste si je pense à criser dans la journée. J'ai des petites techniques du genre paner mon poulet à l'avoine ou faire des frites de patate douce au four ou encore me faire un magret de canard de temps en temps.
C'est comme une soupape...

Tu as une idée de ce qui déclenche ça chez toi ?
À la fois ce qui a déclenché le phénomène et ce qui initie une crise ?

C'est comme chez un alcoolique. Il va boire, cuver, décuver, se dire qu'il ne recommencera jamais et que c'était la dernière fois. Puis le lendemain il ne pense qu'à trouver un moyen de boire.
Je n'ai pas mis le doigt sur l’élément déclencheur de ces crises. Il m'arrive de passer 1 mois sans criser. Puis d'un seul coup, je remet le doigt dedans et je crise 2,3 fois dans la nuit (essentiellement la nuit).
Le problème c'est que financièrement c'est lourd à porter, mon sommeil est impacté et ma santé également. La gorge qui brûle, les dents usées et j'en passe.
Mais c'est tout de même relativement insidieux chez moi car j'ai l'air en excellente forme physique car je mange très bien mes repas conventionnels et je suis pas mal focalisé sur l'aspect santé, le bio etc...

Occuper mon esprit au début d'une crise est la chose que je dois réussir à faire absolument. Me détacher de cette état de transe dans lequel je rentre au début de mon rituel.

Ah j'ai oublié de dire que je fais partie d'un groupe de parole aussi du type Alcoolique Anonyme mais pour les troubles alimentaires (oui ça existe :D)


Merci les potos de vous intéresser à ce sujet, je pense que ça peut servir à pas mal de monde d'en parler !
 
J'aime manger clean, question de performances puis surtout d'habitude aujourd'hui je pense. Je lache du leste si je pense à criser dans la journée. J'ai des petites techniques du genre paner mon poulet à l'avoine ou faire des frites de patate douce au four ou encore me faire un magret de canard de temps en temps.
C'est comme une soupape...



C'est comme chez un alcoolique. Il va boire, cuver, décuver, se dire qu'il ne recommencera jamais et que c'était la dernière fois. Puis le lendemain il ne pense qu'à trouver un moyen de boire.
Je n'ai pas mis le doigt sur l’élément déclencheur de ces crises. Il m'arrive de passer 1 mois sans criser. Puis d'un seul coup, je remet le doigt dedans et je crise 2,3 fois dans la nuit (essentiellement la nuit).
Le problème c'est que financièrement c'est lourd à porter, mon sommeil est impacté et ma santé également. La gorge qui brûle, les dents usées et j'en passe.
Mais c'est tout de même relativement insidieux chez moi car j'ai l'air en excellente forme physique car je mange très bien mes repas conventionnels et je suis pas mal focalisé sur l'aspect santé, le bio etc...

Occuper mon esprit au début d'une crise est la chose que je dois réussir à faire absolument. Me détacher de cette état de transe dans lequel je rentre au début de mon rituel.

Ah j'ai oublié de dire que je fais partie d'un groupe de parole aussi du type Alcoolique Anonyme mais pour les troubles alimentaires (oui ça existe :D)


Merci les potos de vous intéresser à ce sujet, je pense que ça peut servir à pas mal de monde d'en parler !


Tu fais quoi avec ton psy?
 
Tu fais quoi avec ton psy?

Gestalt, c'est de l'ordre de la crise existentiel chez moi

@Drafeel : Sujet intéressant... Ma copine souffre de la même chose que toi et je ne sais pas comment l'aider...

Comme je l'ai dit plus haut c'est plus rare chez les hommes. J'espère pouvoir t'apporter quelques réponses dans ce topic selon ce que tu veux savoir. Après, je n'en suis absolument pas sortie mais c'est toujours bien d'entendre un son de cloche différent
 
Gestalt, c'est de l'ordre de la crise existentiel chez moi

Bah oui mais en fait ça sert à rien ça, t aurais les mêmes resultats en discutant avec ta concierge
Tu m étonnes que t aies pas l air très au courant de ce qu il t arrive :confused:
 
Dernière modification par un modérateur:
Bah oui mais en fait ça sert à rien ça, t aurais les mêmes resultats en discutant avec ta concierge
Tu m étonnes que t aies pas l air très au courant dz ce qu il t arrive :confused:

Tu m'as pas l'air super pédagogue pour un gars calé en psychologie ahahahaha

Blague a part, à quel suivi pense-tu pour les troubles alimentaires ?
 
Tu m'as pas l'air super pédagogue pour un gars calé en psychologie ahahahaha

Blague a part, à quel suivi pense-tu pour les troubles alimentaires ?

ah je fais pas de psychologie du tout moi :D


le truc c'est que même si c'est dit de façon un peu hautaine et agressive ( et pour ça je te présente mes excuses ), ça n'en reste pas moins vrai, ton suivi à l'heure actuelle est aussi efficace qu'un placebo, c'est à dire que ton trouble évolue probablement de la même façon que si tu n'avais pas de suivi du tout, et c'est emmerdant vu le pronostic des troubles alimentaires chez les hommes - qui sont plus rares, mais qui sont aussi de pronostic plus sombre

il est urgent que tu sois pris en charge convenablement tout simplement parce que plus le trouble évolue depuis longtemps plus il est délicat à changer et ce d'autant plus que tu as des complications d'ordre organique

la prise en charge correcte des TCA chez l'adulte c'est les thérapies cognitivo comportementales
ça se pratique en libéral avec quelqu'un de qualifié pour, et si besoin est en hopital de jour pour une prise en charge un peu plus intensive - du moins au début

les théories psychanalytiques et leur dérivées sont aujourd'hui au mieux dépassées, au pire complètement fausses
c'est comme si t'allais chez le cardiologue et qu'il t'auscultait avec une casserole et qu'il avait pas d'ECG, c'est impensable d'être en retard de 60 ans dans n'importe quelle discipline médicale, me demande pas pourquoi en France la psychiatrie se paye le luxe de vivre dans le passé, mais les patients sont les premiers et les seuls qui en souffrent

ça va à un tel point qu'aux USA ils ont commencé à limiter la durée maximale de prise en charge d'une prise en charge d'obédience psychanalytique, et il y a plusieurs procès qui sont en cours; parce qu'en fait oui, de faire de la psychanalyse ou ses dérivés aujourd'hui c'est pas loin d'être de l'abus de personne en situation de faiblesse

question au passage, t'es sous antidépresseur ?
 
ah je fais pas de psychologie du tout moi :D


le truc c'est que même si c'est dit de façon un peu hautaine et agressive ( et pour ça je te présente mes excuses ), ça n'en reste pas moins vrai, ton suivi à l'heure actuelle est aussi efficace qu'un placebo, c'est à dire que ton trouble évolue probablement de la même façon que si tu n'avais pas de suivi du tout, et c'est emmerdant vu le pronostic des troubles alimentaires chez les hommes - qui sont plus rares, mais qui sont aussi de pronostic plus sombre

il est urgent que tu sois pris en charge convenablement tout simplement parce que plus le trouble évolue depuis longtemps plus il est délicat à changer et ce d'autant plus que tu as des complications d'ordre organique

la prise en charge correcte des TCA chez l'adulte c'est les thérapies cognitivo comportementales
ça se pratique en libéral avec quelqu'un de qualifié pour, et si besoin est en hopital de jour pour une prise en charge un peu plus intensive - du moins au début

les théories psychanalytiques et leur dérivées sont aujourd'hui au mieux dépassées, au pire complètement fausses
c'est comme si t'allais chez le cardiologue et qu'il t'auscultait avec une casserole et qu'il avait pas d'ECG, c'est impensable d'être en retard de 60 ans dans n'importe quelle discipline médicale, me demande pas pourquoi en France la psychiatrie se paye le luxe de vivre dans le passé, mais les patients sont les premiers et les seuls qui en souffrent

ça va à un tel point qu'aux USA ils ont commencé à limiter la durée maximale de prise en charge d'une prise en charge d'obédience psychanalytique, et il y a plusieurs procès qui sont en cours; parce qu'en fait oui, de faire de la psychanalyse ou ses dérivés aujourd'hui c'est pas loin d'être de l'abus de personne en situation de faiblesse

question au passage, t'es sous antidépresseur ?

Non je ne suis pas sous anti dépresseur. Je l'ai été plus jeune quelque mois (vers 15 ans).

Merci d'éclairer ma lanterne en tout cas.

Par contre je ne vie pas en France
 
Bonjour à tous,

pour les gens intéressés ou ayant un proche qui pourrait l'être, je vous partage me témoignage d'une jeune femme longtemps boulimique mais qui a finalement réussi à surmonter son mal et qui aujourd’hui est totalement guérie !

"Tout a commencé lorsque j'avais 17 ans. Je rentrais en terminal et j'avais décidé de faire un régime, comme la majorité des filles de mon âge. J'étais alors tellement motivée à perdre du poids que j'ai commencé à perdre des kilos jusqu'à ce qu'un jour on me fasse la remarque comme quoi j'avais trop maigri. Je ne savais pas à l'époque, mais je venais en fait de vivre plusieurs mois d'anorexie mentale.

Puis un jour, je suis allée à l'anniversaire d'une copine, une des rares sorties que j'avais faites dans l'année. Et j'ai été frustrée car je n'avais pas osé aborder un garçon qui me plaisait.

Du coup, en rentrant chez moi, je me suis jetée sur de la glace et ce fut alors le début de ma descente aux enfers.

Depuis ce jour-là, j'ai découvert en quelque sorte que je pouvais "éviter" de grossir tout en mangeant ce que je voulais ou devais, car j'étais chez mes parents. Je dis le mot éviter entre parenthèses car lorsqu'on vomit, on élimine jamais tout, et parfois même rien du tout. Je me suis d'ailleurs rendue compte que la plupart du temps, les crises me faisaient plus grossir que le contraire. Mais j'avais cette croyance que je ne grossirais pas si je vomissais.

J'ai donc pratiqué cela de temps en temps, puis un peu plus souvent, jusqu'à le faire parfois plusieurs fois par jour dans les périodes difficiles.

Pendant presque 8 ans, ma vie s'est résumée à alterner la vie, ou plutôt la survie, avec l'horreur des crises de boulimie. J'étais devenue accro à cette pratique.

J'ai longtemps cru qu'il s'agissait d'un manque de volonté mais j'ai appris par la suite que c'était lié à un problème beaucoup plus profond.

La boulimie n'était en fait que le symptôme d'un mal-être que je gardais au fond de moi depuis mon enfance. Je ne vais pas énumérer ici toutes les causes mais les principales ont été pour moi le perfectionnisme, un dégout de mon corps, un rapport de sécurité et en même temps d'insécurité avec la nourriture et surtout une très très faible confiance en moi.

Mes parents étaient protectionnistes et j'ai inconsciemment interprété cela comme une incapacité de moi-même à faire des choses ou prendre des décisions, alors on les prenait pour moi. Je me sentais nulle dans tous les domaines, moche, j'avais une image très négative de moi, je subissais ma vie... Même à l'école où j'étais considérée comme l'élève modèle, je me disais que je ne faisais pas assez bien.

D'ailleurs ce dernier point était très important : j'avais toujours cherché à être l'élève modèle, la fille parfaite pour le regard de mes parents et pour le regard des autres. Et forcément, cela n'était pas toujours compatible avec ce que je voulais réellement au fond de moi. Mais j'acceptais de faire les choses contre mon gré, sans pour autant m'en rendre compte.

J'ai donc appris à intérioriser mes sentiments et émotions, pour ne pas gâcher l'image de la fille parfaite qu'on avait de moi.

Et ce point a été très important dans mon besoin de faire des crises de boulimie. Dès que je ressentais une émotion négative forte, parfois même positive, je ne supportais pas cette sensation et je compensais cela en mangeant puis en vomissant. C'était devenu un réflexe à chaque fois que je me sentais mal dans ma peau.

D'ailleurs je ne supportais pas la solitude. C'était un moment où je devais faire face à moi-même et je ne supportais pas de me retrouver face à mon image si négative de moi. C'était également une sorte d'abandon des autres. Je sentais un énorme vide que je ne pensais pouvoir combler et effacer, provisoirement, que par la nourriture.

J'ai donc vécu 8 ans de galère. Au début le rapport avec la nourriture était très difficile car j'avais peur de grossir, je voulais maigrir et je ne supportais pas de manger certains aliments qui font soit disant grossir. J'ai donc enchaîné crise sur crise, avec des périodes où je n'en faisais pas pendant une semaine et des périodes où j'en faisais 5 ou 6 par jour. Mais je faisais en moyenne au moins une crise par jour. Un véritable enfer, je pense que vous savez de quoi je parle.

J'ai connu une deuxième phase dans ma boulimie. J'avais réussi à modifier mes croyances sur les aliments et à manger de tout sans culpabilité, Quand j'étais seule, la culpabilité était encore un peu là mais tout de même moins importante qu'auparavant. Cependant, j'avais toujours le réflexe de trop manger pour compenser mes émotions négatives et les crises étaient toujours présentes. Moins fréquentes et je ne me jetais pas sur la nourriture comme avant. Les pulsions étaient faites dans un état de stress beaucoup moins important. Mais je continuais à manger beaucoup et à me faire vomir. Ah c'est dégoutant! Comment peut-on faire une chose pareille? J'étais vraiment nulle, une mauvaise fille.

En fait non, je n'étais pas du tout une mauvaise fille. Enfin c'est ce que j'ai découvert par la suite.

Un jour, j'ai rencontré quelqu'un à qui j'en ai parlé et qui m'a conseillée d'aller voir une thérapeute en hypnose. Je ne suis pas tout de suite allé la voir mais j'ai fini par y aller car j'avais vu à quel point ça pouvait changer la vie de quelqu'un.

Je me disais : pourquoi est-ce que ça ne marcherait pas sur moi?

J'ai donc suivi cette thérapeute en hypnose pendant environ 6 mois. Et là j'ai découvert qui j'étais vraiment. Tout d'abord on a beaucoup travaillé sur ma confiance en moi et sur les croyances négatives que j'avais sur moi. Puis j'ai appris à me détacher de mon cocon familial et à ne plus faire ce que les autres veulent que je fasse.

J'ai donc changé d'orientation professionnelle, j'ai réfléchi à ce que je voulais vraiment au fond de moi. En fait, j'ai appris à écouter beaucoup plus mon cœur, à exprimer et accepter mes émotions et mes sentiments, à choisir ce qui est bon pour moi et à avoir une image positive de moi.

Ah c'est sûr que la petite fille si gentille avec tout le monde, si parfaite aux yeux de tout le monde, elle n'existait plus. Aujourd'hui je ne suis peut-être plus appréciée par autant de gens qu'avant, quoique ce n'est pas si sûr, mais au moins je suis beaucoup plus moi-même et je fais ce que je veux de ma vie. Je suis créatrice de ma vie, et je ne la subis plus comme avant.

Je n'ai pas arrêté les crises tout de suite. Elles aussi, j'ai appris à les accepter et à m'en servir tant que j'en avais besoin. De toute façon, je savais que si je m'empêchais de faire une crise, le mal-être finirait par ressortir d'une autre façon, sous forme de maladie ou autre. Justement je profitais de ces moments de crises pour me demander ce que je ressentais comme émotion. Cela m'a permis de modifier la cause des émotions et non la nier en m'empiffrant de nourriture.

Et puis, sans m'en rendre compte, les crises se sont espacées et ont finalement complètement disparu. Je n'avais fait quasiment aucun effort sur les crises elles-mêmes. J'avais en réalité modifié les raisons pour lesquelles je faisais des crises. La boulimie n'est en réalité qu'un symptôme comme la drogue ou l'alcool. On en consomme de manière régulière à un moment où on a un mal-être et cela accentue celui-ci. Mais la cause, ce n'est pas la nourriture, la drogue ou l'alcool, c'est le mal-être en lui-même.

C'est ce mal-être et les raisons de ce mal-être que nous allons modifier ensemble avec ce programme que je vous offre.

Depuis ce jour où mes crises se sont arrêtées, je vis un vrai paradis. Je suis enfin libre de faire ce que je veux de ma vie, sans prendre en compte le regard de l'autre ou très peu. Je suis beaucoup moins exigeante avec moi-même. Je me trouve la personne la plus merveilleuse et la plus extraordinaire du monde. Je ne voudrais surtout pas être une autre que moi. Je m'accepte avec mes défauts, et parfois je les adore car ils me permettent d'être unique. J'ai appris à adorer la solitude.

Pour moi c'est une façon d'être libre et justement de me recentrer sur moi et sur mes besoins. Je passe d'ailleurs beaucoup de temps toute seul, à promener ma chienne dans la nature. Je n'ai plus besoin des autres pour vivre et pour me sentir en sécurité.

Autrefois je ne supportais pas d'être célibataire. Et maintenant je trouve ça plutôt agréable! Je suis devenue indépendante affectivement alors qu'avant j'avais peur d'être abandonnée par l'autre. Maintenant je sais que je suis bien avec moi-même et ma vie est remplie de ce que j'aime faire et des gens que j'apprécie. Si quelque chose ou quelqu'un ne me convient pas, je fais en sorte de le faire partir de ma vie pour ne m'apporter que ce dont j'ai besoin pour être heureuse.

Et je suis vraiment heureuse! La vie est un énorme cadeau et est bien trop courte pour passer son temps à la gâcher. Je ne dis pas que je n'ai pas de moment difficile. Mais je les vois comme des épreuves à affronter et des expériences qui me permettent d'en apprendre plus sur moi et de m'améliorer. Même la mort de ma chienne, qui peut sembler peu important pour certains mais qui a été une douleur très forte pour moi, a été une épreuve difficile qui m'a apportée beaucoup de choses positives sur moi.

Bien sûr, j'ai encore beaucoup de chemin à faire. J'ai encore parfois du mal à accepter certaines émotions ou à prendre des chemins en parfaite harmonie avec mon cœur. Mais je le fais suffisamment pour avoir pu enfin guérir et pour être heureuse.

Je vis donc une vie merveilleuse. Même s'il m'arrive encore parfois de manger un peu plus par gourmandise ou quand je n'arrive pas à accepter une émotion.

J'essaie alors de comprendre ce que je ressens, de l'accepter et je ne culpabilise plus du tout.

Je mange de tout, enfin surtout des choses saines, parce que j'ai envie d'apporter de bonnes choses à mon corps. Il le mérite. Je ne mérite que des bonnes choses. Mais je me fais plaisir à chaque fois que j'en ai envie. Et je n'ai pas grossi pour autant. Au contraire, mon poids est beaucoup plus stable et beaucoup plus proche de mon poids de santé idéal.

Et je me sens belle. Parfois je m'admire même devant la glace en me disant : "tu es une femme merveilleuse". Ce n'est pas être égocentrique que de penser ça, c'est avoir une bonne estime de soi. Cela peut choquer certaines personnes, et pourtant il n'y a rien de malsain à se dire ça. Au contraire, après avoir passé tant d'années à me sentir nulle et moche, j'ai bien le droit de me dire que je suis belle et merveilleuse!

Maintenant je sais que je suis guérie. Je le sens au plus profond de moi et j'ai changé ma vie pour être bien avec moi-même. C'est la plus belle réussite que j'ai pu vivre. Un combat de 8 ans qui s'achève par une magnifique victoire !"
 

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