ITPP

Ben1991

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L’ITPP (ou myo-inositol trispyrophosphate) est une molécule de synthèse. Elle permet d’augmenter l’oxygénation du sang grâce à son action sur l’hémoglobine, une protéine que l’on retrouve dans les globules rouges et dont le rôle principal est le transport de l’oxygène depuis l’appareil respiratoire (poumons) jusqu’au reste de l’organisme.

Pour comprendre le fonctionnement de l’ITPP, il faut d’abord connaître celui de l’hémoglobine. L’hémoglobine peut prendre deux formes différentes. Sans oxygène, l’hémoglobine est sous une forme T, dite tendue, alors que lorsqu’elle transporte l’oxygène, elle prend la forme R, dite relâchée. La forme T a une faible affinité pour l’oxygène et tend donc à le libérer dans l’organisme, alors que la forme R a une forte affinité pour l’oxygène, et tend à le fixer. Différents facteurs favorisent l’une ou l’autre des formes de l’hémoglobine. La forme T est favorisée par un pH acide, une forte concentration en CO2 et un taux élevé en 2,3-biphosphoglycérate, présent naturellement dans l’organisme. À l’inverse, la forme R est favorisée par un pH basique, une faible concentration en CO2 et un faible taux de 2,3-biphosphoglycérate.

Pour améliorer la performance sportive, on cherche à augmenter l’oxygénation des tissus, donc la libération d’oxygène par l’hémoglobine. Autrement dit, on veut qu’elle prenne la forme T. Le basculement entre la forme T et la forme R est un mécanisme dit coopératif, ou encore allostérique. Lorsqu’une molécule d’oxygène se lie à la forme T, cela induit un changement conformationnel qui se propage aux autres unités de l’hémoglobine. L’affinité pour l’oxygène augmente au point que d’autres molécules d’oxygène se lient à l’hémoglobine, jusqu’à ce que cette dernière prenne la forme R.

Les études montrent que les alpinistes acclimatés aux altitudes élevées présentent un taux sanguin élevé en 2,3-biphosphoglycérate. Cela a pour effet de réduire l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène en stabilisant la forme T. Résultat : plus d’oxygène pour les tissus, notamment les muscles.

L’ITPP fonctionnerait un peu comme le 2,3-biphosphoglycérate. On parle de régulateur allostérique de l’hémoglobine. Il est d’ailleurs testé chez les malades souffrant de cancer et traités par chimiothérapie, qui a pour effet secondaire d’entraîneur une hypoxie (manque d’apport d’oxygène au niveau des tissus).
 

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