jugement trafic de steroides

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Trafic dans le milieu culturiste : « On met de l'argent dans notre passion »
François M. est arrivé au procès avec deux jours de retard. Il est soupçonné, avec 23 autres prévenus déjà entendus lors des premières journées d'audience, d'avoir pris part à un trafic de produits dopants dans le Val-de-Marne. En cette matinée du mercredi 1er octobre, la présidente de la 10e chambre correctionnelle du tribunal de Créteil décide donc de le faire venir immédiatement à la barre.

« Pourquoi étiez-vous absent, lundi et mardi ?

— Lundi, j'ai carrément oublié… », répond l'homme, physique trapu et crâne légèrement dégarni. Avant d'expliquer qu'il lui a fallu, mardi, convaincre son employeur de le libérer pour la fin de la semaine.

« Vous êtes né le 22 novembre 1965, à Saint-Denis, c'est en Guadeloupe, je crois… », poursuit la présidente.

« Ile de la Réunion », corrige le prévenu.

Après ces brèves présentations, la présidente en vient aux faits reprochés à François M. Au domicile du prévenu, en janvier 2010, les enquêteurs ont saisi une impressionnante collection de substances pharmaceutiques. Dans le frigo, cinq boîtes d'Umatrope, une hormone de croissance délivrée sur ordonnance exceptionnelle. Sous l'évier et dans la salle de bains, une série d'autres produits : Sustanon, Ventoliber, Testoviron, Spironolactone…

La présidente bute sur certains de ces mots compliqués. Elle accompagne parfois l'énumération d'une digression – « ça c'est pour les chevaux ». Avant de conclure par les « aiguilles diverses et variées » retrouvées dans la chambre.

« ON NOUS PROPOSE SOUVENT DES PRODUITS AUTOUR DES COMPÉTITIONS »

François M. le reconnaît sans difficulté : tous ces produits, il les a achetés. Sur Internet, ou lors de vacances à l'étranger. « Je suis compétiteur. Je voulais voir ce que ça apportait de plus », explique cet adepte de culturisme, qu'il pratique en compétition depuis une vingtaine d'années. Pour l'Umatrope, il dit en avoir « acheté lors d'une compétition à Colmar, en 2009, sur un parking. On nous en propose souvent autour des compétitions. On est curieux de savoir comment l'hormone de croissance va réagir. » Ce jour de 2009, en Alsace, il débourse « 2 000 euros cash » pour se procurer un lot de produits illicites. Et de préciser : « Quand je pars à l'étranger, je ramène quelques produits. Mais je ne suis pas un revendeur, ni un dealeur. »

Face à la juge, François M. nie avoir participé au trafic. Les appels téléphoniques avec Gentjan G., un videur de boîte de nuit qu'il croisait dans une salle de musculation, tendent à laisser penser le contraire ? François M. reconnaît qu'il lui a bien commandé des stéroïdes anabolisants – et même fait un chèque de 3 000 euros –, mais il assure qu'il n'a jamais rien reçu. Pour l'hormone de croissance, il n'a pas fait affaire avec Gentjan G., estimant les prix trop élevés. « Quel que soit le milieu, les gens prennent beaucoup de substances », assure François M.
UN TROU DANS LA TRÉSORERIE DE LA PHARMACIE

Une chose est sûre : dans ce procès, ils sont nombreux à avoir pris des « substances ». Des videurs de boîte de nuit, un grutier, un gérant de salle de sport… la liste des personnes impliquées est longue. L'affaire éclate au printemps 2009, lorsqu'un pharmacien de Créteil découvre un trou de 197 000 euros dans sa trésorerie. Après en avoir recherché les causes, avec son comptable, il s'aperçoit que le manque s'explique essentiellement par des commandes d'Umatrope, une hormone de croissance parfois utilisée comme anabolisant. Il décide de porter plainte le 24 avril 2009.

L'ouverture d'une enquête et les écoutes téléphoniques permettent de confirmer les soupçons qui pèsent sur une aide-préparatrice de la pharmacie. Suzanne D. aurait profité du logiciel informatique peu sécurisée pour commander des boîtes d'Umatrope. Des faits qu'elle ne tarde pas à reconnaître, en grande partie. L'hormone était ensuite revendue à des videurs d'une boîte de nuit de Villeneuve-Saint-Georges, un établissement qu'elle fréquentait régulièrement avant d'approvisionner divers adeptes de culturisme et de musculation. De mars 2008 à avril 2009, quelque 270 boîtes, à un prix unitaire de 680 euros, ont ainsi été détournées de l'officine.

Avec son conjoint de l'époque, lui aussi prévenu dans cette affaire, Suzanne D. se servait de l'argent pour payer des vacances ou aider à financer le pavillon de ses parents. L'aide-préparatrice et son compagnon auraient ainsi amassé environ 450 000 euros. « Ce que j'ai fait, ce n'est même pas une bêtise, c'est une nullité, déclare la seule femme parmi la vingtaine de prévenus aux carrures parfois massives. J'ai fait une énorme faute. Aucune excuse n'arrive au niveau de ce préjudice. »

Veste grise, chemise blanche et nœud papillon sombre, Pascal B., le pharmacien, reconnaît certaines failles de son logiciel informatique, et résume sa déception concernant son employée. « Je lui faisais confiance. Je crois que, malheuresement, j'ai fait entrer le loup dans la bergerie. C'était comme un coup de poignard dans le dos. »
UNE CONCEPTION COMPLÈTEMENT DÉVOYÉE DU SPORT »

Si le trafic a prospéré, c'est qu'il s'appuyait sur un bouche-à-oreille efficace. Au fil du procès apparaissent des hommes extrêment soucieux de leur corps, souvent prêts à tout pour prendre du muscle. Un état d'esprit que résume un prévenu d'une phrase : « On met de l'argent dans notre passion. » La plupart du temps sans se préoccuper des conséquences sur la santé ou des éventuelles poursuites judiciaires.

Sur Internet on se fournit en produits dopants comme on part faire ses courses au supermarché. Prendre des produits apparaît banal. Entre acheteurs et vendeurs, la frontière devient poreuse : les produits coûtent cher – jusqu'à 400 euros la boîte d'Umatrope achetée illégalement – et revendre devient parfois comme une solution pour financer sa propre consommation.

S'il a tenu à distinguer les gros réseaux de produits stupéfiants de ces « microréseaux qui se forment sur le bouche-à-oreille », le procureur a dénoncé « une conception du sport complètement dévoyée ». « C'est pathétique de considérer le sport comme une activité chimique, quand on en arrive à penser que le sport consiste à ingurgiter des dizaines de pilules et des produits pour les chevaux. Qu'est-ce qu'on va dire des gens qui font tranquillement de la musculation dans les salles ? », a-t-il interrogé, avant d'inviter les prévenus à « sortir de cette étape de vie » et « aller vers une autre conception de leur apparence physique ».

De manière assez cynique, l'avocat de l'un des prévenus a résumé : « Pathétique ? Des dents blanches au nez qu'on se refait, en passant par les implants musculaires, c'est notre société actuelle. »

Mercredi, le procureur a requis les peines les plus lourdes pour Gentjan G., l'un des videurs de boîte de nuit (trente mois de prison dont dix-huit avec sursis) et Suzanne D., l'aide-préparatrice (deux ans dont dix-huit mois avec sursis), considérés comme étant au centre du réseau. A l'encontre de François M., dont le casier judiciaire était vierge, il a requis deux mois de sursis et 500 euros d'amende.

article de yann bouchez
le monde 02.10.14
 
Deux ans de prison dont un an avec sursis pour l'aide-préparatrice

Vingt-trois personnes ont été condamnées à des peines allant de 3 mois avec sursis à un an ferme. « Soulevez de la fonte, messieurs, mais ne prenez pas les piqures qui vont avec », a déclaré la présidente de la 10e chambre du tribunal correctionnel de Créteil en s'adressant aux prévenus à l'issue de sa décision.



Les peines les plus lourdes, deux ans de prison dont un an avec sursis, ont été infligées à une aide-préparatrice en pharmacie. Les autres protagonistes, simples consommateurs ou revendeurs, ont été condamnés à des peines allant de trois mois avec sursis à trois mois ferme. L'un a été relaxé. Dans l'ensemble, ces condamnations sont légèrement supérieures à ce qu'avait requis le parquet mercredi.

j'ai posté cette article
pour bien qu'on comprenne que la prise de produit,n'est pas anodin
et donc qu'il faut pas sous estimer les services de police,ou de douane
protégez vos sources,en vous protégeant
éviter de poster sur le forum publiques certaines infos qu'ils vaut mieux faire passer en MP
C’était la piqure de rappel de DIVER,par rapport a certains messages postés.....................
 
Merci pour ce partage Diver.

C'est vrai qu'avec le fofo on prend assez facilement l'habitude de banaliser les AAS....et donc de ne pas penser au consequence judiciaire qu'on peut avoir !

En tout cas, une chose m'a choqué dans l'article ce sont les jugements personnels donné par la juge a l'encontre des prevenus.

Un bon pic de rappel, merci !
 
rappel

Bonjour Diver,

Loin de moi l'idée de frotter la manche de qui que ce soit mais tout d'abord chapeau bas à ton taf.
Ensuite à mon sens une piqure de rappel c'est top , mais certains cas doivent dégager direct , qd ça parle sur la partie publique, des modes de paiement, de livraison , de commander pour des inconnus ect.... le gars a pas compris ou il met les pieds ok, basta.
Je suis un peu direct, ni voit qu'une suggestion, mais vu les lab qu'on a le jour où ils auront un problème à cause d'un blaireau, ....ça va faire mal.
Merci de ta lecture et à bientôt. :cool:
 
par rapport a MeM
nous avons un minimum de censure et une plus grande liberté de ton,cette politique,est la marque de MESO,nous contons sur les membres pour se réguler dans leurs propos ou autre
je vous avouerais que la modération s’avère parfois difficile,mais le staff fait au mieux
bien entendu quant une personne met en danger le forum,donc ses membres le couperet tombe immédiatement...
 
Dernière modification par un modérateur:
C'est vrai que malheureusement on a tous tendance à banaliser les produits et leur usage vu qu'on vit avec et que l'on en parle régulièrement avec des personnes de confiances dans la vie et sur des forums.

Ce genre d'histoire nous rappelle (même si on le sait déjà ) que la possession et l'utilisation de ces produits sont INTERDIT en France et dans d'autres pays européen.

Restons prudent et si des personnes viennent ici pour tout balancer sur les sources qui nous sont chère, il ne faut pas hésiter à s'en séparer.

Merci pour le rappel DIVER.
 
Merci DIVER pour ce post! Parfois on a tendance à pas ce rendre compte du danger.. Pour ma part c'est bien compris!
 
2 ans de prison pour avoir détourné 270 boîtes de gh et 480000 euros si j'ai bien compris.

Personne je signe de suite
 
@ Scitec01

Mais dans ce genre d'article de presse, ils ne disent jamais le montant infligé au coupable.
L'avocat de la victime demande forcement une indemnisation.
Je pense qu'elle va devoir rembourser un gros paquet de thunes....
 
ça fait flipper des histoires comme ça ! Ils sont passé devant le tribunal parce qu'il y avait une histoire de business derrière. Pour des simples consommateurs ça s'arrête à une lettre reçu à la maison et une petite amende.
 
Merci DIVER !
Vraiment instructif, quand on voit à quel point au final il peut y avoir un vrai trafique derrière qu'on ne soupçonne même pas, c'est bien d'avoir un forum et savoir où s'en procurer, là où on devrait tous être attentif c'est surtout comment ne pas s'en procurer et éviter les différentes peines possibles.

Beaucoup négligent ça et pensent que c'est qu'un jeu, bon remarque quelques mois enfermées ça parait rien, mais j'pense que dans leurs cas, ça le foutra une bonne claque, consommer passe encore, de là à se monter sa petite entreprise au black, ça devient autre chose.

Toujours est-il que c'est dérangeant la facilité de s'en procurer de ces conneries.
 
Franchement je comprend pas trop pour quoi interdit les roro y'a des produit qui sont plus dangereux est qui tue plus que les roro exp cigarette alcool qui sont portant à la vente
 
Parce que ça ne rapporte rien a l'État.
Ensuite la plupart des aas existent en tant que médicaments. Ils sont juste détournés de leur usage.
Et fabriqués par des labos sous terrains.
Comme l'alcool de contrebande si tu veux.
 
C'est justement parce que l'état ne tira aucun bénéfice qu'ils nous emmerdent autant. C'est comme pour l'herbe si un jour ils arrivent à le taxer on sera tranquille.
Pour le moment il faut être discret.
 
De manière assez cynique, l'avocat de l'un des prévenus a résumé : « Pathétique ? Des dents blanches au nez qu'on se refait, en passant par les implants musculaires, c'est notre société actuelle. »

bien jouer l'avocat :)
 
une question d'argent pour l 'état ! pas une question de santé publique , pour preuve , en thailande , en vente libre , ya t'il une catastrophe sanitaire du aux AAS? une mortalité ou des cancers superieurs à d'autres endroits ou c'est interdit? non! , alors que l'alcool fais bien plus de morts ...
 
par rapport a MeM
nous avons un minimum de censure et une plus grande liberté de ton,cette politique,est la marque de MESO,nous contons sur les membres pour se réguler dans leurs propos ou autre
je vous avouerais que la modération s’avère parfois difficile,mais le staff fait au mieux
bien entendu quant une personne met en danger le forum,donc ses membres le couperet tombe immédiatement...

merci pour cette politique car lorsque j'ai débuté je n'avais jamais était sur un forum et plus je viens au plus je comprends la politique de discretion car avant je n'y faisait pas attention sans penser que ça pourrait nuire...
 

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