bohanan
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Les effets musculaires de la vitamine D
Résumé –
Au-delà de ses rôles biologiques classiques sur la santé osseuse, les effets extra-squelettiques de la vitamine D font actuellement l’objet de nombreuses recherches. La présence du récepteur de la vitamine D dans la plupart des tissus de l’organisme vient d’ailleurs renforcer l’argument en faveur de ses fonctions multiples. Parmi celles-ci,l’effet de la vitamine D sur la masse et les performances musculaires a été longtemps pressenti. En effet, dans la Grèce Antique, Hérodote recommandait le soleil comme un remède pour les « muscles faibles et mous », et les anciens
Olympiens recevaient l’ordre de se coucher exposés aux rayons du soleil pour améliorer leurs performances physiques.
En 1952, Spellerberg, un physiologiste du sport, a réalisé une vaste étude portant sur les effets de l’irradiation UV sur les performances d’athlètes de haut niveau. Suite aux résultats positifs de cette investigation, ce scientifique dû informer le Comité Olympique que l’irradiation UV présentait un effet « convaincant » sur la performance physique et les capacités motrices. Ces données sont conformes à de nombreuses études postérieures signalant une amélioration des
aptitudes physiques, de la vitesse et de l’endurance chez des sujets jeunes traités par des UV ou par des suppléments contenant de la vitamine D. Des observations complémentaires font état d’un effet significatif sur la force musculaire, en particulier au niveau des membres inférieurs. Concernant les mécanismes mis en jeu, certaines études fondamentales récentes ont montré que la vitamine D exerce des effets moléculaires au sein de la cellule musculaire. Précisément, une
action régulatrice de la vitamine D sur les flux de calcium, l’homéostasie minérale et certaines voies de signalisation contrôlant l’anabolisme protéique a été rapportée au niveau du tissu musculaire. Plusieurs enquêtes épidémiologiques révèlent qu’un faible statut en vitamine D est toujours associé à une diminution de la masse, de la force et des capacités contractiles musculaires chez la personne âgée. Cette atteinte aboutit à une accélération de la perte musculaire avec
l’âge (sarcopénie), et par conséquent à une réduction des capacités physiques et à une augmentation du risque de chute et de fracture. À l’inverse, un apport supplémentaire de vitamine D chez le sujet âgé améliore significativement les paramètres fonctionnels musculaires classiquement recherchés.
Source: Stéphane Walrand
Unité de Nutrition Humaine, Laboratoire de Nutrition Humaine, 58 rue Montalembert, BP
321, 63009 Clermont-Ferrand, Cedex 1, France
Résumé –
Au-delà de ses rôles biologiques classiques sur la santé osseuse, les effets extra-squelettiques de la vitamine D font actuellement l’objet de nombreuses recherches. La présence du récepteur de la vitamine D dans la plupart des tissus de l’organisme vient d’ailleurs renforcer l’argument en faveur de ses fonctions multiples. Parmi celles-ci,l’effet de la vitamine D sur la masse et les performances musculaires a été longtemps pressenti. En effet, dans la Grèce Antique, Hérodote recommandait le soleil comme un remède pour les « muscles faibles et mous », et les anciens
Olympiens recevaient l’ordre de se coucher exposés aux rayons du soleil pour améliorer leurs performances physiques.
En 1952, Spellerberg, un physiologiste du sport, a réalisé une vaste étude portant sur les effets de l’irradiation UV sur les performances d’athlètes de haut niveau. Suite aux résultats positifs de cette investigation, ce scientifique dû informer le Comité Olympique que l’irradiation UV présentait un effet « convaincant » sur la performance physique et les capacités motrices. Ces données sont conformes à de nombreuses études postérieures signalant une amélioration des
aptitudes physiques, de la vitesse et de l’endurance chez des sujets jeunes traités par des UV ou par des suppléments contenant de la vitamine D. Des observations complémentaires font état d’un effet significatif sur la force musculaire, en particulier au niveau des membres inférieurs. Concernant les mécanismes mis en jeu, certaines études fondamentales récentes ont montré que la vitamine D exerce des effets moléculaires au sein de la cellule musculaire. Précisément, une
action régulatrice de la vitamine D sur les flux de calcium, l’homéostasie minérale et certaines voies de signalisation contrôlant l’anabolisme protéique a été rapportée au niveau du tissu musculaire. Plusieurs enquêtes épidémiologiques révèlent qu’un faible statut en vitamine D est toujours associé à une diminution de la masse, de la force et des capacités contractiles musculaires chez la personne âgée. Cette atteinte aboutit à une accélération de la perte musculaire avec
l’âge (sarcopénie), et par conséquent à une réduction des capacités physiques et à une augmentation du risque de chute et de fracture. À l’inverse, un apport supplémentaire de vitamine D chez le sujet âgé améliore significativement les paramètres fonctionnels musculaires classiquement recherchés.
Source: Stéphane Walrand
Unité de Nutrition Humaine, Laboratoire de Nutrition Humaine, 58 rue Montalembert, BP
321, 63009 Clermont-Ferrand, Cedex 1, France