Q: “Au lieu d’effectuer des cycles qui suppriment le système pendant des semaines, j’envisage d’utiliser des stéroïdes oraux sur certains jours seulement. Une des raisons est en fait que je ne veux pas que mon poids varie de 9 à 15 kg en une fois car cela susciterait des questions. Est-ce que la totalité des gains en un an dépend de la quantité totale de stéroïdes que je prends par année, mais pas de la manière dont je programme leur prise?”
A: Je ne peux pas vous dire pertinemment que vous ne pouvez pas obtenir un résultat similaire à celui des cycles traditionnels de stéroïdes anabolisants en adoptant cette idée, en particulier si vous pensiez à un résultat modeste.
Quoi qu’il en soit, il manque véritablement de preuves pour corroborer cette idée. Je ne l’ai jamais vu accompagnée d’un succès qui mérite d’être mentionné. D’un autre côté, cette idée a été rarement essayée, donc je n’en ai qu’une poignée d’exemples. Il se peut aussi qu’un entrainement moins ciblé et moins engagé avait été fait avec l’utilisation de stéroïdes de manière moins ciblée et moins engagée.
Du point de vue pharmacologique, il y a des raisons pour lesquelles le fait d’utiliser des stéroïdes anabolisants pendant certains jours et non pas d’autres ne pourrait donner autant de résultats qu’une utilisation permanente et continue. Le processus biologique activé par le récepteur d’androgène n’est pas immédiat et il faut plusieurs jours pour qu’il soit complet. Un échec dans le maintien des taux élevés d’androgènes durant le processus pourrait limiter les résultats. Mais ceci n’est pas un argument décisif. Par exemple, les taux de GH (hormone de croissance) n’ont pas à être maintenus pour qu’une activité biologique permanente soit fournie.
Ce qui est concluant, c’est que le maintien des taux élevés d’androgènes est efficace, au-delà du doute. Des pics qui vont et qui viennent? Cela n’est pas prouvé, et la preuve qu’il y a c’est que cela ne fonctionne pas très bien.
Ainsi, si vous avez envie d’essayer avec cette idée, vous pouvez le faire, mais les résultats seront probablement inférieurs.
Pour calmer vos appréhensions, tout en faisant au moins autant de gains par an qu’avec les cycles traditionnels, je vous suggèrerais des cycles de 2 semaines. Le progrès annuel total est typiquement aussi bon sinon meilleur qu’avec des cycles plus longs, mais la transformation du corps se fait en plus petits bonds.
L’autre raison pour laquelle il ne faut pas dépendre uniquement des médicaments oraux est leur toxicité sur le foie. Avec des cycles de stéroïdes correctement planifiés, au plus certains des stéroïdes utilisés seront hépatotoxiques, parce que la moitié ou plus de la quantité totale utilisée seront des injectables non-alkylés. En dépendant des seuls stéroïdes oraux, la quantité totale sera pratiquement hépatotoxique. Il est donc préférable d’obtenir la majorité ou la totalité des effets par les injectables plutôt que de dépendre uniquement des médicaments oraux.
Bill Roberts est un spécialiste mondialement reconnu pour son expertise sur les stéroïdes anabolisants et les médicaments améliorant la performance. Bill possède un Diplôme universitaire en Microbiologie et Cytologie, et a accompli les critères éducationnels et de recherche pour l’obtention d’un PhD en Chimie Médicinale dans une université Américaine réputée.
Bill intégra l’industrie des compléments nutritionnels avant de finir sa thèse de doctorat, mais son parcours éducatif était tellement inestimable au point de pouvoir concevoir et améliorer des compléments nutritionnels, vu que c’était dans le domaine de la conception de molécules de médicaments, et secondairement quelques travaux dans l’administration transdermique.
Son éducation n’a pas été particulièrement « orientée » vers les stéroïdes anabolisants autrement qu’une expertise avec des principes pharmacologiques qui disposent de larges applications. Ceci a permis à Bill de fournir un aperçu unique dans le domaine de la pharmacologie des anabolisants, avec une connaissance des points qu’il n’aurait connu autrement.
meyer jean-philippe says
Je lis vos articles chaque semaine et il est parfois fait mention de cures de deux semaines. Il semble que de telles cures procurent à long termes des gains presque similaires à des cures plus longues avec l’avantage indéniable de ne pas avoir d’effet suppresseur, ou au moins des effets moindres, au niveau de l’axe HPTA. Pourrait on en savoir plus sur la manière de procéder car il est très difficile de trouver des articles évoquant le sujet. Une PCT est elle nécessaire? Combien de temps de pause faut il prendre entre chaque cure? Peut on prendre de l’anavar entre les cures pour maintenir les gains aquis? Peut on utiliser des produits à demi vie un peu plus longue ou faut il se cantonner à des produits à demi vie très courte?…..
J’éspère un jour pouvoir lire un article qui répondra à mes questions sur le sujet.
Amicalement.