KRATOS
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Une équipe internationale de chercheurs a identifié un problème de style psychiatrique des années 1990, dont ils affirment qu’il pourrait toucher un nombre substantiel de personnes : les bodybuilders au top de leur forme physique et qui sont chroniquement inquiets de sembler chétif [1].
Ils l’ont nommée la "dysmorphobie musculaire". L’auteur principal de l’étude, le Dr Harrison Pope de l’hôpital McLean de Belmont dans le Massachusetts, et ses collègues de l’Université Brown et celle de Keele en Angleterre, ont découvert ce trouble alors qu’ils réalisaient plusieurs études sur des athlètes. Ils ont décrit le désordre et ont présenté quatre études de cas dans le journal Psychosomatics [2].
Pour plusieurs de ces hommes et femmes aux muscles hypertrophiés, identifiés comme atteints par le trouble, la préoccupation de leur corps est si intense qu’ils refusent habituellement des emplois intéressants, des carrières ou des engagements sociaux, pour passer des heures en salle de gym tous les jours. Ils refusent d’aller à la plage ou à la piscine de peur que leur corps ne soit pas assez parfait pour être présenté.
Plusieurs ont rapporté prendre des stéroïdes anabolisants pour se construire des muscles plus gros, mais restent insatisfaits. Typiquement, ils se pèsent plusieurs fois par jour, se regardent régulièrement dans la glace, portent des sweatshirts et pantalons amples même en plein été pour dissimuler leurs corps, et vivent une grande détresse s’ils loupent ne serait-ce qu’un seul jour d’entrainement.
Les chercheurs rapportent qu’"il semble que ce trouble produise une morbidité substantielle, avec des comportements inadaptés tels que l’abus de stéroïdes anabolisants, et pourrait de ce fait avoir des implications importantes pour la santé publique."
Cependant, ils insistent sur le fait que pour la majorité du public, il n’y a rien de pathologique de s’entrainer régulièrement parce que la consécration au bodybuilding, ou à d’autres sports, est très bon à la santé.
"Ce syndrome ressemble presque à une forme inversée d’anorexie nerveuse" dit le Dr Pope. "Dans un cas typique d’anorexie nerveuse, une femme fait régime jusqu’à ce qu’elle soit très maigre. Pourtant, quand elle se regarde dans le miroir, elle se perçoit elle-même comme trop grosse."
"Au contraire, dans une dysmorphobie musculaire, un ou une bodybuilder aux muscles hypertrophiés, se regardera dans le miroir et se verra comme sans aucune forme. Nous pensons que la pathologie sous-jacente aux deux conditions pourrait être identique, étant donné qu’il y a, dans les deux cas, un trouble de l’image de son corps. Les préoccupations vont simplement dans des directions opposées."
Les chercheurs spéculent sur le fait que de plus en plus de gens pourraient être affectés si la musculation venait à trop se populariser chez les hommes et les femmes. "Les américains dépensent environ 3 milliards de dollars par an dans des inscriptions aux clubs de gym" dit Pope, "et c’est sans compter le million d’américains qui fait de la gym chez eux. Avec cette explosion d’intérêt, il se pourrait que la dysmorphobie devienne le trouble de l’image du corps des années à venir, tout comme les troubles alimentaires l’étaient dans les années 1980."
source: bodyofscience.fr
Ils l’ont nommée la "dysmorphobie musculaire". L’auteur principal de l’étude, le Dr Harrison Pope de l’hôpital McLean de Belmont dans le Massachusetts, et ses collègues de l’Université Brown et celle de Keele en Angleterre, ont découvert ce trouble alors qu’ils réalisaient plusieurs études sur des athlètes. Ils ont décrit le désordre et ont présenté quatre études de cas dans le journal Psychosomatics [2].
Pour plusieurs de ces hommes et femmes aux muscles hypertrophiés, identifiés comme atteints par le trouble, la préoccupation de leur corps est si intense qu’ils refusent habituellement des emplois intéressants, des carrières ou des engagements sociaux, pour passer des heures en salle de gym tous les jours. Ils refusent d’aller à la plage ou à la piscine de peur que leur corps ne soit pas assez parfait pour être présenté.
Plusieurs ont rapporté prendre des stéroïdes anabolisants pour se construire des muscles plus gros, mais restent insatisfaits. Typiquement, ils se pèsent plusieurs fois par jour, se regardent régulièrement dans la glace, portent des sweatshirts et pantalons amples même en plein été pour dissimuler leurs corps, et vivent une grande détresse s’ils loupent ne serait-ce qu’un seul jour d’entrainement.
Les chercheurs rapportent qu’"il semble que ce trouble produise une morbidité substantielle, avec des comportements inadaptés tels que l’abus de stéroïdes anabolisants, et pourrait de ce fait avoir des implications importantes pour la santé publique."
Cependant, ils insistent sur le fait que pour la majorité du public, il n’y a rien de pathologique de s’entrainer régulièrement parce que la consécration au bodybuilding, ou à d’autres sports, est très bon à la santé.
"Ce syndrome ressemble presque à une forme inversée d’anorexie nerveuse" dit le Dr Pope. "Dans un cas typique d’anorexie nerveuse, une femme fait régime jusqu’à ce qu’elle soit très maigre. Pourtant, quand elle se regarde dans le miroir, elle se perçoit elle-même comme trop grosse."
"Au contraire, dans une dysmorphobie musculaire, un ou une bodybuilder aux muscles hypertrophiés, se regardera dans le miroir et se verra comme sans aucune forme. Nous pensons que la pathologie sous-jacente aux deux conditions pourrait être identique, étant donné qu’il y a, dans les deux cas, un trouble de l’image de son corps. Les préoccupations vont simplement dans des directions opposées."
Les chercheurs spéculent sur le fait que de plus en plus de gens pourraient être affectés si la musculation venait à trop se populariser chez les hommes et les femmes. "Les américains dépensent environ 3 milliards de dollars par an dans des inscriptions aux clubs de gym" dit Pope, "et c’est sans compter le million d’américains qui fait de la gym chez eux. Avec cette explosion d’intérêt, il se pourrait que la dysmorphobie devienne le trouble de l’image du corps des années à venir, tout comme les troubles alimentaires l’étaient dans les années 1980."
source: bodyofscience.fr