Equilibrer vos bactéries intestinales. Devenez plus sec. Soyez plus heureux. (TC Luoma - T-Nation)

Viper

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Salut à tous!

Voici la traduction d'un article de T-Natio sur un sujet que je trouve particulièrement intéressant, à savoir l'influence des bactéries de la flore intestinale sur la santé aussi bien physique que mentale (en gros le fait que l'intestin soit notre deuxième cerveau), super.

Le texte originale, écrit par TC Luoma, est disponible sous le titre "Balance gut bacteria. Get leaner. Get happier".

Bonne lecture (en espérant que la traduction soit suffisamment claire ;) ):

Equilibrer vos bactéries intestinales. Devenez plus sec. Soyez plus heureux.
Que manger et qu’éviter pour une flore intestinale saine.

Vous êtes à 90% non-humain
Votre organisme se compose d’environ 10 trillions de cellules humaines. Mais il héberge également environ 100 trillions de cellules bactériennes. Faites le calcul : vous êtes à 90% non-humain.

Il y a plus de bactéries dans votre corps qu’il n’y a d’humains sur Terre. Il y a même plus de bactéries dans votre corps qu’il n’y a d’étoiles dans la voie lactée. Ensemble, les bactéries de votre organisme regroupent environ 3,000 espèces, représentant un patrimoine d’environ 3 millions de gènes distincts. En comparaison, les quelques 19,000 gènes qui composent le corps humain font pâle figure.

Ces bactéries jouent un rôle important non seulement dans la régulation du système digestif et du système immunitaire, mais également dans vos émotions, votre humeur, votre taux de graisse corporelle, et peut-être même dans la taille de vos testicules.

Ce que nous apprennent les souris nageuses
Le neuroscientifique John Cryan a réalisé une expérience assez bizarre. Il a pris des souris et les a séparées en deux groupes. L’un était le groupe témoin et l’autre fut nourri avec du lactobacillus rhamnus, une bactérie que l’on utilise souvent pour faire du yaourt.

Après quelques semaines, il a mis les souris dans des bols remplis d’eau pour voir quelle serait leur réaction en situation de stress. En effet les rongeurs sont d’excellents nageurs mais ils détestent l’eau : cela les effraie. Les souris du groupe témoin ont tenté par tous les moyens de sortir du bol. Elles ont continué leurs efforts pendant 4 minutes avant d’être épuisées et d’abandonner. Cette attitude est communément appelée « comportement désespéré ».

Qu’en est-il des souris nourries avec les bactéries ? Elles ont également tenté de sortir du bol, mais leurs efforts furent beaucoup moins acharnés. Elles ont continué à nager dans le bol au-delà de la limite des 4 minutes du groupe témoin. Finalement, après 6 minutes, Cryan a sorti les souris détrempées de l’eau.

Vous vous dites sans doute que le yaourt a en quelque sorte conféré une endurance supérieure au groupe test, n’est-ce pas ? Faux. Ce que Cryan a découvert, c’est que les niveaux d’hormones du stress étaient 100 fois supérieurs dans le groupe témoin. Toute cette panique est mauvaise. Vous vous épuisez en quelques minutes, comme ce fut le cas pour les souris du groupe témoin.

Les souris nourries au lactobacillus, au contraire, avaient moitié moins d’hormones de stress dans leur sang. De plus, la répartition de leurs récepteurs GABA présentait des modifications importante, selon un schéma associé à celui d’animaux calmes, non-stressés. Schématiquement, le GABA limite les effets de l’hormone du stress. Il vous permet de vous relaxer, de telle sorte que si l’on vous jette dans un bol rempli d’eau, vous ne paniquez pas : vous n’adoptez pas un comportement désespéré. Ainsi, les souris nourries au lactobacillus ont réagi comme si elles étaient sous Valium.

Alors comment est-il possible que les bactéries qui se trouvaient dans les intestins des souris aient eu un effet relaxant sur leur cerveau ? Cryan s’est posé la même question et a réalisé de nouveau son expérience, mais cette fois-ci, avant de placer les souris dans l’eau, il leur a coupé le nerf pneumogastrique, ce gros nerf crânien qui relie l’abdomen au cerveau.

Les souris nourries au lactobacillus mais avec le nerf pneumogastrique coupé ont alors réagi comme celles du groupe témoin : barbotage effréné, comportement désespéré ! Des cris du genre : « Aide moi, espèce d’enfoiré ! ». Elles ont abandonné au bout d’environ 4 minutes. En fait, il n’y eut aucune réaction positive.

La conclusion de cette expérience est donc que d’une certaine manière, une colonie de bactéries lactobacillus vivant dans l’estomac des souris bonnes nageuses a d’une certaine manière stimulé leur nerf pneumogastrique, en envoyant un signal au cerveau pour qu’il sécrète le GABA à effet sédatif.

Mais cela est-il applicable aux êtres humains ? Les bactéries peuvent-elles modifier la neurochimie humaine, changer la manière dont nous pensons et réagissons en situation de stress, voire plus encore ? Pour faire court, oui, il semble que cela soit possible.

Oubliez le Prozac, passez au Kim-Chi
Une étude comparable à celle de Cryan fut réalisée en France, mais cette fois-ci avec des humains et sans sport nautique. Les sujets tests étaient nourris avec des quantités énormes de deux probiotiques, le lactobacillus et le bifidobacillus.

Après deux semaines, des études psychologiques standards ont révélé que les sujets étaient moins stressés, moins anxieux et moins déprimés. Ces résultats furent confirmés par des analyses de leur taux de cortisol sur 24 heures.

La théorie derrière ces résultats est que cette souche de bactérie a entrainé une sécrétion massive de sérotonine, une hormone calmante qui augmente par exemple après l’ingestion d’aliments riches en glucides. En réalité, le cerveau humain ne contient qu’une infime quantité de sérotonine, 80% des réserves en sérotonine se trouvant dans l’intestin. Donc, sans trop extrapoler, on peut conclure que les bactéries n’ont aucune incidence sur ces réserves.

Suite aux résultats de cette expérience et d’autres, l’Académie Nationale de Sciences a commencé à se demander si les troubles psychologiques ne pourraient pas être traités non plus avec des médicaments, mais avec des yaourts « médicinaux ». Cependant, la « manipulation mentale» n’est que la partie émergée de l’iceberg des processus biologiques influencés par les bactéries.

Probiotiques vs. Pathogènes
Tout le monde connaît le rôle joué par les bactéries dans la digestion – comment elles décomposent les glucides complexes et retiennent le nitrogène dégagé par la décomposition des protéines – et en quoi une grande partie de vos selles se compose de bactéries mortes ou mourantes, mais je ne veux pas m’attarder sur ce point. A la place, partons explorer les spécificités moins connues de ces étranges organismes.

Par exemple, on considère que les « bonnes » bactéries, les probiotiques, sont engagés dans une lutte à mort contre les pathogènes. Elles font cela en endommageant ou tuant ces pathogènes, parfois en sécrétant des substances chimiques, en modifiant le pH de leur environnement, ou en les évinçant.

Via leur action métabolique, ces bonnes bactéries produisent également des nutriments essentiels pour notre système immunitaire tel que certaines vitamines B et la vitamine K. En fait, on pense qu’environ 70% de notre système immunitaire se compose de probiotiques. Même l’appendicite – que l’on croyait être un organe vestige d’un autre temps – semble être un recueil de probiotiques, les libérant en fonction des besoins lors d’infections.

Nombre de maladies qui nous empoisonnent la vie seraient simplement causées par la dysbasie, un déséquilibre entre les probiotiques et les pathogènes. Certaines sont évidentes, telles que le syndrome du côlon irritable ou la maladie de Chron, mais d’autres pathologies moins suspectes, telles que les maladies cardiovasculaires ou le diabète pourraient également être causées ou amplifiées par la dysbasie. La dysbasie pourrait donc être reliée à la quasi-totalité des maladies auto-immunes auxquelles vous pouvez penser, de l’asthme à l’arthrose, jusqu’à la colite ulcéreuse ou au vitiligo.

Il se produit un déséquilibre entre les bactéries, les hormones du stress et d’autres hormones, qui rend la paroi de l’intestin moins imperméable. Cette perméabilité accrue peut ensuite permettre à des intrus de passer dans votre système sanguin, entrainant l’activation de votre système immunitaire et des inflammations localisées ou systémiques.

Les bactéries m’ont rendu obèse
De nombreuses études ont également été menées sur l’effet des bactéries sur notre taux de masse grasse. Le pontage gastrique fut longtemps considéré efficace pour des raisons purement physiques (i.e. moins de calories ingérées du fait d’un estomac plus petit) ; cependant jusqu’à 20% de la perte de poids pourrait être tout simplement la résultante d’un meilleur équilibre bactériologique dans l’intestin.

Des souris ayant subi un pontage gastrique ont perdu du poids, comme prévu. Cependant, lorsque les scientifiques ont transplanté le contenu de leur intestin dans celui des souris du groupe témoin, celles-ci ont également perdu rapidement du poids. Une procédure similaire pourrait également bien fonctionner chez les humains.

Une autre étude menée sur 792 sujets a conclu que les personnes en surpoids hébergeraient un certain type de bactéries pouvant contribuer à la prise de poids en aidant d’autres organismes à digérer certains nutriments, rendant ainsi davantage de calories disponibles. Les scientifiques ont émis l’hypothèse que ce type de bactéries avait pu être utile aux humains il y a quelques milliers d’années, lorsque l’alimentation comprenait beaucoup de fibres et qu’il était donc essentiel d’extraire des aliments toutes les calories possibles.

Les scientifiques pensent également qu’un déséquilibre bactériologique intestinal peut augmenter la résistance à l’insuline et augmenter le stockage du gras dans les adipocytes, en supprimant l’ANGPTL4 (angiopoïétine like 4, une protéine intervenant dans le métabolisme lipidique).

Oui, elles peuvent même jouer sur la taille de vos testicules
Les études sur la corrélation entre bactéries et obésité ont même conduit à la surprenante mais non moins intéressante conclusion que les testicules de souris nourries avec du yaourt aromatisé à la vanille avaient grossies, à tel point qu’elles se pavanaient avec une démarche à la John Wayne.

Il y avait deux groupes de souris : l’un nourris à base de junk food et de yaourt, l’autre à base d’aliments sains et de yaourt. Les testicules du groupe mangeant de la junk food ont grossi de 15%, contre 5% pour celles du groupe avec une diète saine (notez que les testicules du groupe nourris avec de la junk food étaient plus petites au départ, d’où la disparité dans les pourcentages).

Les souris mangeant des aliments sains et du yaourt se reproduisaient également plus rapidement et avaient plus de petits. Enfin, leur pelage était plus brillant et leur densité folliculaire était 10 fois supérieure à celle de souris normales, ne consommant pas de yaourt.

Les résultats seraient-ils les mêmes sur les humains ? Il semble que oui. L’épidémiologiste nutritionnel Jorge Chavarro, de l’Université d’Harvard, a conclu que la consommation de yaourt augmente la qualité du sperme chez les hommes.

Vous n’aimez pas les germes ? Alors vous auriez mieux fait de rester dans l’utérus !
La première et dernière fois que vous avez été stérile – sans aucune bactérie – c’était dans l’utérus de votre mère. Mais ensuite, une fois expulsé brutalement dans le monde réel via le canal génital, vous avez tout simplement été submergé par les bactéries. A noter que l’on estime que les bébés nés par césarienne sont davantage susceptibles de développer certaines allergies, de l’eczéma voire de devenir obèses justement parce qu’ils ne passent pas par la canal génital renfermant des bactéries vitales.

Par la suite, vous avez découvert un monde rempli de micro-organismes. Durant les semaines et les mois qui suivirent, vous avez été porté par une maman et un papa couverts de bactéries, au contact d’un air rempli de bactéries, embrassé par les lèvres couvertes de bactéries de votre tante, léché par une langue de chien pleine de bactéries, et sucé une moquette pleine de bactéries. Tout ceci a joué un rôle dans la constitution de votre propre écosystème bactériologique qui, si vous êtes chanceux, a eu l’occasion de se développer.

Si vous n’êtes pas très chanceux, vos parents étaient surement germophobes, vous avez pris pas mal d’antibiotiques, ou, plus largement, votre flore bactérienne naturelle a croulé sous des tonnes de savons antiseptiques, de désinfectants, de bains de bouches, de chlore et autres médicaments antibactériens.

De manière imagée, votre écosystème bactériologique est la forêt tropicale et vous y avez sciemment donné un accès illimité à toute une troupe de bucherons, d’agriculteurs, de mineurs, d’industriels et de braconniers qui piétinent sans foi ni loi votre système immunitaire, entrainant sans doute ainsi une sévère dysbasie. Dans ce cas là, votre flore bactérienne est sans doute en mauvais état.

Les yaourts et les probiotiques ne sont pas la solution
Ecartons tout de suite une idée reçue. Manger un yaourt tous les jours ne sera pas très utile pour réintroduire de bonnes bactéries dans votre estomac. Il existe des centaines voire des milliers d’espèces de bactéries dans votre estomac, et un yaourt ordinaire n’en contient probablement que deux ou trois.

Maintenant, si vous voulez quand même choisir l’option « yaourt », il faut mieux éviter les marques bourrées de sucres, comme ces yaourts prétendument remplis de bonnes bactéries. Je vous recommande également d’éviter les marques dont les publicités TV mettent en scène des femmes semblant avoir un orgasme dès qu’elles mangent un yaourt. Tournez-vous plutôt vers des produits faits par des bergers à base de lait de yack ou autres, des yaourts fermentés dans un linge fin rempli de bactéries (et je ne plaisante qu’à moitié).

Et voici une nouvelle encore plus démoralisante : souvent, prendre des compléments probiotiques (en gélules, capsules ou liquides) ne fonctionne pas non plus. Aucune étude n’a démontré que les probiotiques issus de suppléments deviennent endogènes.

Cependant, ne me balancez pas tout de suite à la figure les études précédentes sur le yaourt régulant votre humeur et les souris avec de plus grosses testicules. En effet, il semble probable que certaines souches de bactéries, prises à hautes doses et sur une courte période, puissent avoir des vertus médicinales. Mais cela ne signifie toujours pas qu’elles deviennent endogènes.

Une partie du problème vient surement des suppléments eux-mêmes, car ils sont souvent mal conservés. Les capsules et tablettes devraient être réfrigérées, non seulement après que vous les ayez achetées, mais également directement après leur fabrication, pendant leur transport et au magasin. Et il n’y aucun moyen de savoir si cela est réellement le cas.

Si vous choisissez l’option « gélules et capsules », prenez soin de suivre au minimum ces quelques précautions :
  • Les quantités de bactéries doivent être listées en UFC (unités formant colonie) en non en milligrammes.
  • Les produit doit être réfrigéré, quoi qu’en dise l’étiquette.
  • Le produit doit être encapsulé dans un agent protecteur comme de l’huile, une quelconque substance nutritive, une coque ou un comprimé pelliculé.

Une meilleure alternative : la fermentation
Une meilleure approche consiste à manger des aliments qui sont à la fois des probiotiques et des prébiotiques. Il s’agit d’aliments fermentés qui contiennent et nourrissent des bonnes bactéries.

Je vous l’accorde, la plupart de ces aliments fermentés – comme le yaourt précédemment cité – dépend largement de l’action d’un ou deux micro-organismes (lactobacillus ou bifidobacillus), qui ne représentent qu’une infime fraction des microorganismes que l’on retrouve dans des intestins en bonne santé. Cependant, il semblerait qu’ils puissent créer un environnement propice à la naissance d’autres bactéries.

Mais même dans ce cas, quelques expérimentations s’imposent pour savoir quels aliments fermentés vous sont bénéfiques. Testez chaque jour au moins un aliment de la liste suivante (gardez en tête qu’une portion de choucroute contient environ autant de bactéries que ce que vous pourriez espérer trouver dans une boîte de gélules de probiotiques). :
  • Kim-Chi
  • Kombucha (culture de bactéries et de levure infusée sous forme de thé)
  • Miso
  • Umeboshi (pruneaux marinés et fermentés originaires du Japon)
  • Choucroute
  • Tempeh (graines de soja fermentées)
  • Cornichons fermentés
Généralement, ces aliments contiennent des glucides qui sont normalement non digérables tels que l’inuline, les fructo-oligosaccharides (FOS) et les galacto-oligosaccharides (GOS). Cependant, si nous ne pouvons digérer ces glucides, le lactobacillus et le bifidobacillus s’en nourrissent.

Si vous achetez l’un de ces aliments, ne les prenez que dans la section réfrigérée de votre supermarché. Autrement, il est probable que la plupart des bactéries soit mortes. Et il vous faudra bien sûr les conserver au réfrigérateur une fois rentré chez vous.

Evitez également de trop les chauffer. Par exemple, beaucoup de gens aime la choucroute grillée. Dommage que le fait de la faire frire tue quasiment toutes les bactéries.

Aliments pour la bonne santé des bactéries intestinales
Les aliments suivants fourniront à vos nouvelles bactéries intestinales tout ce dont elles ont besoins pour se développer, tels que les FOS et l’inuline :
  • Oignon
  • Ail
  • Lait
  • Bananes
  • Blé
  • Flocons d’avoine
  • Artichaut
  • Asperges
  • Poireau
  • Chicoré
Si ces aliments ne vous semblent pas appétissants, achetez un supplément d’oligo-fructose et consommez-en au moins 5g/jour (avec un peu de chance, vous arriverez à un total proche des 20g de prébiotiques par jour).

Concernant les GOS, ils s’avèreraient être un prébiotique encore plus puissant que les FOS et l’inuline. Dernièrement, de nombreuses études s’y sont intéressées, concluant qu’ils permettent de réduire drastiquement l’anxiété et la déprime, les deux étant sources d’inflammations.

Les aliments riches en GOS inclus notamment :
  • Lentilles
  • Pois chiches/Humus
  • Petits pois
  • Haricots de Lima
  • Haricots rouges
Une portion de ces aliments chaque jour devrait suffire à la bonne croissance de vos bactéries. Chacun d’entre eux contient environ 6-7g de fibres prébiotiques, dont environ 3-4g de GOS.

Qu’êtes-vous en droit d’attendre ?
Bien, admettons que vous fassiez tout cela. Vous devenez le parent adoptif de trillions de nouvelles bactéries. Comment savoir si cela vous est bénéfique ?

A court terme, vos flatulences devraient diminuer, vous devriez avoir moins de ballonnements, un meilleur aspect cutané, et vos selles devraient être plus « aérodynamiques ».

A long terme, cela devrait permettre de réduire les pathologies auto-immunes que vous pourriez avoir, notamment l’asthme, les allergies cutanées, le syndrome du côlon irritable, l’arthrose, etc. Et cela permettra également sans nul doute de renforcer votre système immunitaire.

Source: https://www.t-nation.com/diet-fat-loss/balance-gut-bacteria-get-leaner-get-happier
 
Ca fait plusieurs articles que je lis sur le Kim-Chi et le kale. Il faudrait vraiment que j'essaie.
 
Au top Viper !
Evidemment Probiotiques/Prébiotiques vont ensemble (question d'assimilation/de synergie)... une ration quotidienne et cela vous change la vie !!!!!
 
Super article vraiment très intéressant. J'ai une petite question concernant la choucroute. Cela concerne la choucroute avec la viande ou juste le chou en lui même? Je ne demande pas si la bière va avec lol
 
Il faut prendre de la choucroute l'acto-fermenté trouvable en magasin bio qui bénéficie de pré et pro-biotiques qui favorise un bon microbiote intestinale
Super article vraiment très intéressant. J'ai une petite question concernant la choucroute. Cela concerne la choucroute avec la viande ou juste le chou en lui même? Je ne demande pas si la bière va avec lol
 
Dernière édition:
Super article vraiment très intéressant. J'ai une petite question concernant la choucroute. Cela concerne la choucroute avec la viande ou juste le chou en lui même? Je ne demande pas si la bière va avec lol

Salut,

En fait l'intérêt de la choucroute réside bien évidemment dans le chou, qui est lacto-fermenté dans de la saumure, car c'est ce processus qui permet l'apparition de prébiotiques et de probiotiques.
Après rien ne t'empêche de manger la viande avec. Le top serait de prendre des abats (foie de bœuf, etc.), qui sont de super aliments riches en vitamines et minéraux ;)

Bon et pour la bière je sais pas trop, peut être que ça passe si elle est lacto-fermentée :D
 
:D:) je serais curieux de goûter de la bière lacto-fermenté mdr.

En tout cas merci pour les précisions ;)
 
Cela me rappelle un article sur la transplantation fécale chez la souris (je ne peux pas mettre le lien mais c'est dans science translational medicine mars 2013 : Conserved Shifts in the Gut Microbiota Due to Gastric Bypass Reduce Host Weight and Adiposity).
En gros, ils ont fait un bypass en Y chez un groupe de souris, ce qui a eu pour effet non seulement de leur faire perdre du poids, mais également de changer leur flore intestinale.
Les scientifiques ont ensuite fait des prélèvements de selles de ces souris puis ils ont fait des transplantations fécales à un autre groupe de souris. Cela a eu pour effet de leur faire perdre du poids et de la masse graisseuse à hauteur de 20% de ce qui a été perdu par les souris bypassées.

Il y a aussi un autre cas documenté d'une femme ayant subi une greffe fécale qui est devenue obèse ensuite. Mais bon, elle souffrait d'une infection (à Clostridium difficile) qui lui filait une chiasse d'enfer, infection qui a été totalement éradiquée par la greffe... Du coup, pas étonnant qu'elle grossisse mais bon... Idem pour le lien, ceux qui sont intéressés c'est dans Open Forum Infectious diseases 1er février 2015 : Weight Gain After Fecal Microbiota Transplantation.
 
J'ai dit n'importe quoi plus haut, c'est bien sur les probiotiques...
L'article donne quelques éléments complémentaires à celui posté par @Viper.

Allez hop, la traduction en question, bonne lecture :


10 précieux bienfaits des probiotiques


« Toutes les maladies commencent dans les intestins » - Hippocrate

Il est incroyable de réaliser qu’il y a presque 2500 ans Hippocrate savait une chose qui est devenue une ritournelle aujourd’hui : à savoir que les intestins jouent un rôle pivot sur notre santé et notre bien-être.

Malheureusement, plusieurs facteurs dans le mode de vie moderne influent négativement la santé de l’intestin. C’est une des raisons pour lesquelles l’obésité et les maladies chroniques sont si courantes de nos jours.

Pour faire simple, les intestins sont peuplés par une large variété de bactéries qui peuvent avoir soit un effet bénéfique soit un effet nocif sur notre santé. L’usage fréquent d’antibiotiques est le facteur le plus évident affectant négativement la santé de nos intestins, mais la diète occidentale typique riche en hydrates de carbones raffinés, la junk food, et les préparations industrielles à base de viande entrainent également une prolifération des mauvaises bactéries dans les intestins [1].

Ces mauvaises bactéries sont pro-inflammatoires, et entraînent la libération de composés qui nuisent à tout un panel de facteurs dans le corps, comme par exemple la fonction cérébrale, l’humeur, la santé métabolique, l’immunité, la performance physique, et la balance énergétique. Les bactéries bénéfiques, à l’opposé, ont de puissants effets anti-inflammatoires qui sont associés à un meilleur état de santé général.

Un moyen pour changer la composition de vos bactéries intestinales est d’augmenter votre consommation de probiotiques (des souches saines de bactéries vivantes). Les probiotiques se trouvent naturellement dans la nourriture fermentée et peuvent être consommés sous forme de suppléments. Une chose qu’il faut savoir, c’est que bien que les aliments fermentés comme le yaourt, le kim chi, le sauerkraut, et le miso contiennent des cultures vivantes et actives de bactéries, les souches utilisées pour la fermentation n’ont pas nécessairement un effet bénéfique. Ces bactéries sont plutôt expressément sélectionnées sur leur capacité à fermenter les aliments, et non pas celle à améliorer la santé humaine.

En conséquence, si vous espérez obtenir vos probiotiques par le biais de nourriture, vous devez consommer des aliments qui ont un bénéfice prouvé scientifiquement. Par exemple, une étude de 2010 a montré que des individus en surpoids qui consommaient 0.2 L de lait fermenté contenant des bactéries vivantes additionnelles pendant 12 semaines, avaient vu leur graisse abdominale diminuer de 4.6 % et leur poids de corps réduire de 1.1 kg. Le groupe témoin n’a pas expérimenté ces changements [2].

Les scientifiques ont identifié les points clés suivants pour obtenir de tels effets dans cette étude :

1) Une souche spécifique de bactéries appelée Lactobacillus Gasseri SBT2055 a été utilisée car elle survit à la digestion et atteint le système digestif,

2) La souche bactérienne a eu un impact positif sur le microbiome intestinal,

3) La bactérie affectait positivement la balance énergétique et le statut inflammatoire pour cibler une réduction mesurable du taux graisseux.

Alternativement, vous pouvez utiliser des suppléments contenant des probiotiques qui ont un effet bénéfique prouvé scientifiquement. Cela peut être un choix judicieux si vous avez des objectifs spécifiques de condition de santé car les probiotiques de bonne qualité contiennent une forte dose de bactéries bénéfiques (au moins un milliard de bactéries vivantes) et sont formulés de telle sorte que celles-ci puissent s’établir dans les intestins, et par conséquent influer positivement votre microbiome.

Cela nous amène aux bénéfices de santé que vous pourrez tirer d’une supplémentation en probiotiques. Ce qui suit est une liste des 10 avantages les plus importants que vous pouvez obtenir avec des probiotiques, incluant des détails spécifiques au sujet des souches à rechercher pour inclure des bactéries bénéfiques dans votre diète.

#1 : Une meilleure immunité

Les probiotiques peuvent donner un coup de pouce à votre système immunitaire en inhibant par la même occasion la croissance des mauvaises bactéries dans vos intestins. Par exemple, la supplémentation en probiotiques augmente les niveaux de composants du système immunitaire comme les igA et les lymphocytes T [3]. Une récente étude clinique randomisée a montré que les athlètes bien entrainés qui prenaient un probiotique appelé Lactobacillus helveticus Lafti L 10 avaient un niveau plus élevé d’anticorps ciblant les bactéries [4]. Pour faire simple, cela signifie que les premières lignes de défense des athlètes contre les pathogènes ont été renforcées, ce qui devrait les aider à prévenir les rhumes et les autres infections respiratoires qui sont communs chez les athlètes très sollicités par l’entrainement.

#2 : Moins d’allergies

Une réponse immunitaire musclée du corps n’est pas toujours appropriée. Parfois, quand le corps est exposé à des particules bénignes de notre environnement telles que le pollen ou la poussière, le système immunitaire va sur-réagir, ce qui peut être dangereux. Les bactéries bénéfiques peuvent aider le corps à gérer cette réponse et trouver un équilibre entre la sur-réaction entrainant la réaction allergique et la réaction immunitaire appropriée [3].

#3 : Contrer les désordres digestifs

Un des bénéfices les plus recherchés des probiotiques est la réduction des symptômes liés à des désordres digestifs tels que le syndrome des boyaux irritables, la rectocolite hémorragique et la constipation. Les probiotiques sont également indiqués lors de la prise d’antibiotiques car ces médicaments sont faits pour débarrasser le corps de toutes les bactéries, y compris les bactéries bénéfiques de l’intestin. Pour réduire les problèmes digestifs, les souches bifidobacterium, sacchiromyces boulardii et lactobacillus se sont montrées efficaces dans des études [3].

#4 : Augmenter l’absorption de protéines et de nutriments

Les bactéries dans nos intestins peuvent communiquer avec les cellules qui tapissent la paroi de votre intestin et lui « dire » quoi absorber dans le flux sanguin et quoi empêcher de pénétrer dans votre corps. Les bactéries inflammatoires dans votre intestin peuvent laisser passer certains pathogènes dangereux (ce qui est appelé malabsorption), tandis que des nutriments, des acides aminés et d’autres choses seront écartés.

Même quelque chose d’aussi simple que l’exercice intense peut causer la malabsorption. Améliorer la diversité et la quantité bactérienne est spécialement important pour les athlètes qui ont des besoins en nutriments élevés pour la réparation musculaire et tissulaire qui suit un entrainement ayant endommagé le muscle [5].

#5 : Augmenter la puissance musculaire

Les recherches sur l’influence des probiotiques sur les performances athlétiques n’en sont qu’à leurs débuts, mais une étude a montré que des athlètes entrainés qui consommaient le probiotique Bacillus coagulans GBI-30 (connu commercialement comme Ganeden BC30) avec leur shaker de protéine pendant 8 semaines d’entrainement ont eu tendance à améliorer leur puissance de saut vertical [6]. Les chercheurs en ont conclu que l’usage de probiotiques pouvait avoir un effet bénéfique sur la production de puissance et sur le développement de masse musculaire.

#6 : Accélérer la récupération après des entrainements intenses

Les scientifiques ont spéculé que le mécanisme par lequel une meilleure population bactérienne intestinale influence positivement les performances athlétiques est l’amélioration de la récupération. Cela a été prouvé dans une seconde étude qui a montré qu’à la suite d’un entrainement brutal des jambes, le groupe supplémenté en Ganeden BC30 a souffert de moins de courbatures et a eu des marqueurs de dommage musculaire moins élevés [7]. La supplémentation en probiotiques a aussi permis aux athlètes de maintenir leur force malgré l’entrainement intense.

#7 : Améliorer la santé métabolique

Une méta-analyse de 2015 a conclu que la supplémentation en probiotique améliorerait la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline, ce qui en fait un traitement utile pour la prévention du diabète [8]. Par exemple, dans une étude récente sur des sujets sains qui ont été nourris en suivant une diète non saine riche en graisses, la consommation de lait fermenté avec adjonction de probiotiques Lactobacillus Casi Shirota a préservé la santé métabolique des sujets par rapport au groupe témoin [9].

#8 : Meilleure humeur et moins de dépression

La majorité des neurotransmetteurs qui contrôlent l’humeur et régulent la cognition sont produits dans les intestins. Par exemple, la sérotonine, qui est un neurotransmetteur qui joue un rôle clé dans le sentiment de joie, de satisfaction et de relaxation, est produite quasiment entièrement dans le système digestif. Cela implique qu’un intestin en bonne santé est impératif pour maintenir un état d’esprit positif et éviter d’être submergé par le stress de la vie de tous les jours ou de l’entrainement intense.

Dans une étude comportant 40 patients avec une dépression diagnostiquée médicalement, ceux qui ont pris une combinaison de Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus casei, et Bifidobacterium bifidum ont montré une réduction significative de la dépression de même que des améliorations dans la santé insulinémique et les niveaux de glutathione, marqueur clé de l’état de santé général [13]. Une seconde étude a montré que les travailleurs du secteur pétrochimique, qui sont prédisposés à l’exposition à de hauts niveaux de produits chimiques responsables d’inflammation, ont fait preuve d’un meilleur moral et d’une amélioration générale de leur santé mentale après avoir mangé du yaourt supplémenté en probiotiques pendant 6 semaines [14].

#9 : Diminue la pression sanguine et protège le cœur

Une revue d’études a montré que la supplémentation en probiotiques pouvait abaisser la pression sanguine, spécialement chez les personnes atteintes d’hypertension [15]. Afin des sentir les bénéfices liés à la pression sanguine, la supplémentation doit durer au moins 8 semaines et contenir 10 millions d’unités formant colonie par jour [15]. Les autres études ont montré des effets modestes de la supplémentation en probiotiques sur le niveau de cholestérol LDL, facteur à risque pour les maladies cardiovasculaires.

#10 : Eviter les caries et protéger vos dents

Il est démontré que les probiotiques appliqués à l’aide de dentifrice réduisent la formation de plaque dentaire et diminuent le pH de la salive de telle sorte que les mauvaises bactéries ne peuvent pas agir sur vos dents. Les probiotiques ont également un effet antioxydant dans la bouche, ce qui signifie qu’ils neutralisent les électrons libres, ce qui aide à prévenir la mauvaise haleine [11, 12].

Comment avoir un intestin en bonne santé ?

Le premier pas est de manger en suivant une diète saine, avec des aliments entiers, contenant beaucoup de légumes, de noix et de fruits parce que ces aliments fournissent les fibres qui nourrissent les bactéries bénéfiques dans vos intestins. Une étude montre que des adultes ayant mangé quotidiennement des amandes pendant 6 semaines ont expérimenté des améliorations significatives de leur profil bactérien intestinal car les bonnes bactéries ont pu utiliser les fibres prébiotiques des amandes comme nourriture.

Deuxièmement, réduisez ou éliminez les apports de préparations industrielles à base de viande et les aliments industriels en général. Ces aliments conduisent à la prolifération de mauvaises bactéries inflammatoires qui ont un effet néfaste pour la santé.

Troisièmement, consommez des aliments qui contiennent des souches de probiotiques qui ont des bénéfices prouvés scientifiquement. Le fait qu’un aliment soit fermenté avec des bactéries ne signifie pas nécessairement que les bactéries survivent au processus de production de l’aliment et que les souches en question aient des effets bénéfiques mesurables.

Quatrièmement, supplémentez vote alimentation avec des probiotiques garantis par une date d’expiration et ont des effets bénéfiques prouvés scientifiquement. De plus, vous devez chercher une marque qui garantit au strict minimum 1 milliard de bactéries vivantes. Beaucoup de gens bénéficieraient à commencer avec des doses plus élevées de l’ordre de 25 à 50 milliards de bactéries vivantes.

Finalement, soyez assidu avec votre supplémentation et votre diète pro-intestin. Cela prend du temps pour la flore intestinale bénéfique de s’établir, et la régularité est la clé pour vous permettre de voir des résultats.

Pour une liste plus détaillée de choses que vous pouvez faire pour avoir des intestins en bonne santé, avec des conseils pour choisir les bons probiotiques, lisez notre article Dix étapes pour un microbiome en bonne santé.



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Source : http://main.poliquingroup.com/Artic...1576/Ten_Valuable_Benefits_of_Probiotics.aspx
 

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