Les micronutriments - Essentiels et à ne pas négliger

Viper

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La première étape dans l’élaboration d’une diète consiste généralement à déterminer son métabolisme de base puis sa dépense énergétique journalière, avant d’adapter son total calorique et ses macronutriments en fonction de son objectif (maintien, sèche ou prise de masse).
Cependant, les micronutriments ne doivent pas être négligés, car ils sont d’une importance capitale pour le bon fonctionnement du corps humain, son maintien en bonne santé. In fine, ils auront donc un impact sur vos performances.

Dans ce petit article, je vais tenter de vous présenter les principaux micronutriments ainsi que leurs fonctions dans notre organisme.
Bonne lecture ;)

1. Définition et rappels :
Comme leur nom l’indique, les « micro » nutriments sont des éléments nutritifs dont le corps a besoin en faible quantité, contrairement aux « macro » nutriments. De fait, ils sont généralement dosés en milligrammes et non en grammes.

Les micronutriments se décomposent en 3 grandes catégories :
  • Les vitamines : ce sont des composés organiques qui peuvent être liposolubles ou hydrosolubles. Les premières sont absorbées par les intestins à l’aide d’acides gras et restent dans l’organisme plus longtemps que les secondes, qui sont rapidement excrétées par les urines et la sueur, et doivent être donc ingérées plus fréquemment. Elles sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme ; le corps ne pouvant les fabriquer de lui-même (exception faite des vitamines D et K), elles doivent être apportées par l’alimentation.
  • Les minéraux : ce sont des composés inorganiques, qui se divisent entre les macrominéraux (dont le corps a besoin en grandes quantités) et les micro-minéraux (dont le corps a besoin en plus faible quantité), aussi appelés oligoéléments. Ils permettent au corps d’assurer certaines fonctions essentielles (vision, fonctions cognitives, etc.) et participent au métabolisme des macronutriments.
  • Les phytonutriments : les phytonutriments sont des antioxydants qui regroupent notamment les flavonoïdes, les caroténoïdes et les limonoïdes. S’ils ne sont pas essentiels au même titre que les vitamines et les minéraux, ils constituent cependant de puissants antioxydants qui participent au bon fonctionnement du système immunitaire.
Dans cet article, nous ne nous intéresserons qu'au deux premiers.


2. Les vitamines :

A. Les vitamines liposolubles :
Les vitamines liposolubles sont au nombre de 4 : les vitamines A, D, E, K (retenez l’acronyme « ADEK »).
Elles sont absorbées par l’organisme grâce aux lipides. Comme ceux-ci, elles peuvent être stockées dans l’organisme et ont donc tendance à rester longtemps dans le corps. Elles doivent donc être ingérées avec parcimonie, car il est facile de les surdoser. Un apport excessif peut conduire à une hypervitaminose, qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé : céphalées, hémorragies, hypercalcémie, hémorragies, cirrhose, etc.

a. La vitamine A :
La vitamine A est la première vitamine à avoir été découverte, en 1913. Elle joue un rôle majeur dans la régulation du système immunitaire, et participe également à la bonne santé des os, de la peau et des yeux.
Elle se présente sous trois formes : le rétinol (stocké dans la rétine), l’acide rétinoïque (stocké dans les os) et le palmitate de rétinyle (stocké dans le foie). La vitamine A peut également être synthétisée par l’organisme à partir du bêta carotène, qui est un précurseur du rétinol.

Parmi les principaux rôles et bénéfices de la vitamine A, on pourra citer :
  • L’amélioration de la vision et prévention de la cécité (nocturne notamment) ;
  • Le renforcement des os, des cheveux et des dents ;
  • L’amélioration de l’aspect de l’hydratation de la peau, et la stimulation de la sécrétion de mélanine ;
  • La croissance cellulaire ;
  • Le renforcement et la stimulation du système immunitaire et des capacités de guérison.
Les carences en vitamine A résultent généralement de maladies qui entravent sa bonne assimilation par l’organisme, ou de régimes trop stricts (faibles en graisses animales ou légumes notamment). Elles peuvent entrainer la xérophtalmie (sécheresse des yeux) voire la cécité, et augmenter le risque de développer certains cancers (colon, etc.).
Le surdosage en vitamine A, résultant généralement d’une supplémentation excessive, est à proscrire, car il peut être nocif pour l’organisme (nausées, maux de tête, hyperleucocytose, perte de cheveux, etc.).
Les apports quotidiens recommandés en vitamine A sont de 2500-5000 UI.

Les principales sources alimentaires de vitamine A sont :
  • Rétinols : les produits d’origine animale, et plus particulièrement l’huile de flétan, l’huile de foie de morue, le foie de dinde et le foie de bœuf.
  • Bêta-carotène : les fruits et légumes (oseille, carottes, patates douces, épinards, abricots) et le jaune d’œuf.
b. La vitamine D :
La vitamine D, isolée pour la première fois dans les années 1930, est à la fois une vitamine et une prohormone qui joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium dans l’organisme. Elle comprend deux provitamines : l’ergocalciférol (ou vitamine D2), qui en est la forme végétale, et le cholécalciférol (ou vitamine D3), qui en est la forme animale.
Parfois surnommée vitamine du soleil, la vitamine D peut être synthétisée directement par l’organisme à partir des rayons UVB du soleil. Le corps va alors produire du cholécalciférol, qui est ensuite transformé en calcitriol après passage dans le foie et les reins, le calcitriol étant la forme hormonale active de la vitamine D.

Parmi les principaux rôles et bénéfices de la vitamine D, on pourra citer :
  • La régulation des taux de calcium sanguin, participant ainsi au renforcement des os et des dents ;
  • La protection contre l’ostéoporose ;
  • Le renforcement et la stimulation du système immunitaire ;
  • La prévention du rachitisme ;
  • La diminution du risque de polyarthrite rhumatoïde.
Une carence en vitamine D est généralement la résultante d’un manque d’exposition au soleil. Les populations les plus touchées sont les personnes âgées, à peau foncée ou noire, souffrant d’insuffisance rénale ou d’une obstruction des voies biliaires. Si une part importante de la population présente une carence en vitamine D, celle-ci n’est pas souhaitable car elle peut déboucher notamment sur le rachitisme (chez l’enfant) et l’ostéomalacie (chez l’adulte). La carence en vitamine D est également associée à un risque accru de cancer, de maladies cardiovasculaires et de schizophrénie.
Si l’hypervitaminose en vitamine D est très rare (un adulte pouvant supporter des doses journalières jusqu’à 100.000 UI), elle peut cependant déboucher sur une hypercalcémie.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine D varient entre 400-2000 UI.

Les principales sources de vitamine D sont :
  • Une bonne exposition au soleil ;
  • Sources alimentaires : l’huile de foie de morue, l’huile de flétan, les poissons gras (saumon, hareng, anchois, maquereau, sardine, flétan) et les abats.
c. La vitamine E :
La vitamine E est un puissant antioxydant essentiel au bon fonctionnement du système immunitaire. Elle diffère quelque peu des autres vitamines liposolubles en ce qu’elle reste dans le corps durant un laps de temps relativement court (75% est excrété quotidiennement).
La vitamine E comprend 8 molécules organiques (4 tocophérols et 4 tocotriénols), et est parfois appelée alpha-tocophérol, qui en constitue la forme la plus active et la plus présente dans l’organisme.

Parmi les principaux rôles et bénéfices de la vitamine E, on pourra citer :
  • Le renforcement du système immunitaire ;
  • La protection contre maladies cardiovasculaires et l’athérosclérose en réduisant l’oxydation des LDL ;
  • La prévention de certains cancers ;
  • La réduction des symptômes prémenstruels ;
  • La protection contre les troubles neurologiques ;
  • Des propriétés anti-inflammatoires et vasodilatatrices ;
  • Un puissant antioxydant et anticoagulant.
Une carence en vitamine E s’explique souvent par une mauvaise absorption des lipides, conséquence d’une maladie (maladie cœliaque, maladie de Crohn). Cela peut entrainer des troubles neuromusculaires (myopathie) et des déficiences au niveau du système immunitaire.
Il est généralement conseiller de ne pas dépasser 400 UI par jour afin d’éviter un surdosage en vitamine E, qui pourrait entrainer un excès de stress oxydatif.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine E sont de 200-400 UI pour les personnes souhaitant bénéficier de ses effets antioxydants. Pour atténuer les douleurs menstruelles, il est possible de passer à 500 UI par jour pendant 5 jours.

Les principales sources alimentaires de vitamines E sont : les huiles végétales (de germe de blé, de palme rouge, d’argan, de tournesol, de pépins de raisin, de colza), le germe de blé, les amandes et le soja.

d. La vitamine K :
La vitamine K tire son nom de son rôle essentiel dans la coagulation sanguine (Koagulation en allemand). Elle est également très utile pour fixer le calcium sur les os. On la retrouve sous trois formes : la phytoménadione (ou vitamine K1), qui est synthétisée par les plantes, la ménaquinone (ou vitamine K2), qui est synthétisée par les bactéries présentent dans la flore intestinale, et la ménadione (ou vitamine K3), qui en est la forme synthétique. A noter que cette dernière ayant été associée à des problèmes hépatiques, elle est aujourd’hui réservée à un usage vétérinaire.

Parmi les principaux rôles et bénéfices de la vitamine K, on pourra citer :
  • Une protection contre les maladies cardiovasculaire et l’athérosclérose en diminuant le risque de calcification artérielle ;
  • Une protection contre l’ostéoporose ;
  • L’amélioration de la coagulation sanguine ;
  • La participation à la formation et au renforcement des os, en favorisant la fixation du calcium ;
  • La calcification des tissus mous (tendons, cartilages, tissus conjonctifs, etc.) ;

Une carence en vitamine K pourra entrainer une calcification des artères, des saignements (du fait d’un défaut de coagulation sanguine ou hypoprothrombinémie), et aggraver certaines pathologies telles que la leucémie ou le cancer. Cette vitamine étant essentielle pour lutter contre les maladies cardiovasculaires et auto-immunes, il faut veiller à avoir un apport suffisant.
Le surdosage en vitamine n’a pas démontré une quelconque toxicité lors d’études cliniques.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine K sont de 120 ug pour les hommes et 90ug pour les femmes.

Les principales sources alimentaires de vitamine K sont :
  • Vitamine K1 : les légumes verts (brocolis, épinards, asperges), les huiles végétales (soja, colza) et les algues.
  • Vitamine K2 : le soja, le fromage, les œufs, le poulet et les huiles de poissons.

B. Les vitamines hydrosolubles :
Les vitamines hydrosolubles regroupent les 8 formes de vitamine B ainsi que la vitamine C.
Elles sont solubles dans l’eau et ne sont pas stockées par l’organisme. Tout excès est excrété par les urines ou la sueur ; elles doivent donc être renouvelées quotidiennement.

a. Le complexe B :
Le complexe B (ou complexe de vitamines B) est constitué de huit vitamines qui diffèrent quelque peu en termes de composés chimiques. Ces composés sont : la thiamine (vitamine B1), la riboflavine ou lactoflavine (vitamine B2), le nicotinamide (vitamine B3 ou PP), l’acide pantothénique (vitamine B5), la pyridoxine (vitamine B6), la biotine (vitamine B8 ou H), l’acide folique (vitamine B9) et la cobalamine (vitamine B12). Nous les décrirons plus en détail dans la suite de cette section.
L’ensemble des vitamines du groupe B joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’organisme, mais chacune possède des effets spécifiques (exception faite des vitamines B6, B9 et B12 qui produisent les mêmes effets). Elles peuvent donc être utilisées indépendamment des autres.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du complexe B, on pourra citer :
  • L’amélioration et le renforcement du système immunitaire ;
  • Le renforcement du système nerveux, permettant ainsi de retarder l’apparition des symptômes de certaines pathologies cognitives (maladie d’Alzheimer, etc.) ;
  • La prévention des maladies cardiovasculaires ;
  • L’augmentation du métabolisme ;
  • La prévention de la dépression.

Comme pour les autres vitamines hydrosolubles, tout surdosage est virtuellement impossible, l’excès étant spontanément excrété.
Les apports quotidiens recommandés sont spécifiques à chaque vitamine (cf. ci-après).


La vitamine B1, ou thiamine, joue un rôle clef dans le métabolisme des glucides, la production d’énergie ainsi que dans le bon fonctionnement du système nerveux et des muscles. Elle peut également protéger des déséquilibres liés à l’alcoolisme.
Une carence en vitamine B1 est susceptible de déboucher sur le béribéri (maladie provoquant une insuffisance cardiaque et des troubles neurologiques) ou encore l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke (pathologie neurologique entrainant une paralysie des yeux, des troubles moteurs et une perte de mémoire). Soulignons que les carences en vitamine B1 sont plus nombreuses que pour n’importe quel autre nutriment.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine B1 sont de 1.2mg pour les hommes et 1.1mg pour les femmes.
Les principales sources alimentaires de vitamines B1 sont : la levure de bière, le germe de blé, les oléagineux (graines de tournesol, de soja et de pavot, noix de macadamia, de pécan et du Brésil), les légumes secs (lentilles, pois) et les œufs de poissons.

La vitamine B2, ou riboflavine/lactoflavine, participe au métabolisme des glucides, protides et lipides pour les transformer en énergie. Elle permet également la réparation des tissus musculaires, la bonne santé de la peau et des yeux, et l’activation des vitamines B6 et B9. Enfin, elle favorise la croissance, soutient le système reproducteur, prévient l’anémie, et atténue fatigue, insomnies et maux de tête.
Une carence en riboflavine se manifeste généralement par des lésions oculaires et des inflammations de la peau et des muqueuses. La vitamine B2 n’étant pas conservée dans l’organisme, les carences sont fréquentes, en particulier chez les femmes enceintes et les personnes souffrant d’hyperthyroïdie.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine B2 sont de 1.3mg pour les hommes et 1.1mg pour les femmes.
Les principales sources alimentaires de vitamine B2 sont : les abats (foie, rognons), le lait, les œufs, la levure de bière, le germe de blé, les oléagineux (amandes, noix) et les légumes verts.

La vitamine B3/PP, ou niacine, intervient dans le métabolisme énergétique, dans la synthèse des hormones sexuelles et la production de globules rouges, améliorant ainsi la circulation sanguine. La niacine permet également d’abaisser le taux de cholestérol et de limiter le risque d’athérosclérose et de maladie cardiovasculaires. Enfin, elle favorise le bon fonctionnement du système nerveux, la guérison de la schizophrénie et la bonne digestion.
Une carence en vitamine B3 résulte souvent de l’alcoolisme et peut entrainer des troubles intestinaux (diarrhée, vomissement), la dépression et un état de fatigue. Dans les cas les plus aigus, elle peut déboucher sur la pellagre (d’où son autre nom de vitamine PP, pour pellagra preventive), une maladie due à la malnutrition pouvant entrainer la démence.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine B3 sont de 16mg pour les hommes et 14mg pour les femmes.
Les principales sources alimentaires de vitamine B3 sont : la viande rouge, les volailles, le poisson, la levure de bière, les fruits à coque, les légumineuses et le riz sauvage.

La vitamine B5, ou acide pantothénique, participe au bon fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi qu’à la production de globules rouges. Elle favorise la production d’énergie, prévient la fatigue et permet d’atténuer le stress. Elle intervient également dans le contrôle du métabolisme des lipides. Enfin, l’acide pantothénique permet de prévenir les maladies cardiovasculaires, de soigner l’arthrose, et de favoriser la cicatrisation des plaies.
Une carence en vitamine B5 est susceptible d’entrainer un disfonctionnement du système immunitaire, des insomnies, la dépression et des troubles digestifs.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine B5 sont de 5mg quel que soit le sexe.
Les principales sources alimentaires de vitamines B5 sont : la gelée royale, la levure de bière, les abats (foie, reins, rognons), les céréales complètes, les graines et oléagineux, les légumineuses, l’avocat, le sarrasin et les flocons d’avoine.
A noter que cette vitamine est très sensible à la chaleur et très soluble dans l’eau : une cuisson des aliments dans l’eau peut leur faire perdre jusqu’à 40% de leur teneur en vitamine B5.

La vitamine B6, ou pyridoxine, est la vitamine du complexe B la plus importante pour le bon fonctionnement du système immunitaire : elle est nécessaire pour la production de globules blancs, de globules rouges et d’anticorps. Elle permet également la synthèse des protéines, la transformation du tryptophane en vitamine B3, la régulation des taux de glucose sanguin et la synthèse de l’ADN. Enfin, elle permet de prévenir les maladies cardiovasculaires, soulage les symptômes de la ménopause et peut guérir certaines formes de stérilité.
Une carence en vitamine B6 débouche principalement sur des inflammations cutanées et au niveau des muqueuses, une irritabilité et des troubles dépressifs.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine B6 sont de 1.3mg quel que soit le sexe.
Les principales sources alimentaires de vitamines B6 sont : les abats, la levure de bière, les légumineuses, les oléagineux, les volailles, les œufs, les crucifères et les pommes de terre.

La vitamine B8/H, ou biotine, n’est pas à proprement parlé une vitamine : il s’agit d’une coenzyme (la coenzyme R) qui agit en conjonction avec les vitamines du complexe B. Elle intervient dans le métabolisme des protéines et des lipides, ainsi que dans la division cellulaire et dans la biosynthèse des vitamines B9 et B12. Elle permet de soigner certaines pathologies cutanées (acné, eczéma), de prévenir la calvitie et de soulager les douleurs musculaires.
Une carence en vitamine B8 peut entrainer des symptômes physiques (dermatite, acné, calvitie) et neurologiques (léthargie, dépression, hallucinations). Les populations les plus enclines à présenter un déficit en biotine sont les femmes enceintes (environ 50%) et les nourrissons.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine B8 sont de 30mg quel que soit le sexe.
Les principales sources alimentaires de vitamines B8 sont : la gelée royale, la levure de bière, les oléagineux, les abats, les crucifères, le jaune d’œuf, le lait et les poissons gras.

La vitamine B9, ou acide folique, est essentielle pour la division cellulaire, le métabolisme de l’ARN et de l’ADN, et pour la synthèse des neurotransmetteurs. Surnommée « vitamine de la femme enceinte », elle prévient les malformations du fœtus, favorise la lactation et la transmission du code génétique, et renforce le système immunitaire des nouveau-nés. Enfin, l’acide folique permet de réguler le taux d’homocystéine sanguin, de limiter le risque de maladies cardiovasculaires et de prévenir l’apparition de certains cancers.
Une carence en vitamine B9 entraine un risque accru d’anémie et peut déboucher sur l’anorexie. Elle augmente également le risque de dépression de près de 55%. Chez la femme enceinte, un apport trop faible en folate peut entrainer une malformation du système nerveux du fœtus. Enfin, diarrhées, maux de têtes et vomissements figurent également dans la liste des symptômes d’une carence en vitamine B9. A noter que les régimes hypocaloriques déséquilibrés sont généralement les premières causes d’une déficience en folates.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine B6 sont de 400mg quel que soit le sexe.
Les principales sources alimentaires de vitamine B9 sont : la levure de bière, les légumineuses, le germe de blé, le foie (de veau, d’agneau et de bœuf), le jaune d’œuf, les oléagineux, les céréales complètes, les crucifères, le melon et les herbes aromatiques.

La vitamine B12, ou cobalamine, est la seule vitamine à contenir des minéraux essentiels. Elle intervient dans le métabolisme énergétique, dans la synthèse des globules rouges et de l’ADN. Elle soutient le bon fonctionnement du système nerveux, en améliorant notamment la mémoire et la concentration, et du système immunitaire. Elle participe également à la synthèse de l’ARN, de l’ADN et de S-adénosylméthionine, une molécule essentielle au bon fonctionnement du SNC et du foie. Enfin, la cobalamine est une vitamine antifatigue qui relève les niveaux d’énergie et favorise la croissance chez les enfants.
Une carence en vitamine B12 est généralement la résultante d’un problème d’absorption au niveau de la paroi gastro-intestinale (souvent causée par la maladie cœliaque ou la maladie de Crohn). Elle se caractérise notamment par une anémie qui entraine une grande fatigue, des troubles gastriques et des troubles de l’humeur, un amaigrissement et un retard de croissance chez l’enfant. Une carence peut également déboucher sur l’anémie pernicieuse (ou maladie de Biermer). Le risque de carence est particulièrement élevé chez les végétaliens, la vitamine B12 n’étant présente que dans les aliments d’origine animale.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine B12 sont de 2.4mg quel que soit le sexe.
Les principales sources alimentaires de vitamine B12 sont : le foie, les rognons, la viande rouge, les volailles, les fruits de mer et les poissons.

b. La vitamine C :
La vitamine C, aussi connue sous le nom d’acide ascorbique, est un puissant antioxydant qui participe à une myriade de processus dans le corps humain. Bien qu’elle soit la vitamine la plus connue, un pourcentage important de la population souffre de carence en vitamine C.
Il s’agit de la vitamine la plus fragile : elle est très sensible à la lumière et est détruite par la cuisson. Il est donc conseiller de cuire les légumes rapidement et avec peu d’eau pour en préserver la teneur en vitamine C.

Parmi les principaux rôles et bénéfices de la vitamine C, on pourra citer :
  • La protection des cellules contre le stress oxydatif ;
  • La participation au métabolisme énergétique ;
  • Le renforcement du système immunitaire et l’accélération de la cicatrisation ;
  • La participation à la formation de collagène, qui permet d’entretenir la santé des os et des dents ;
  • La prévention des maladies dégénératives (maladies cardiovasculaires, cancers, maladies neurodégénératives) ;
  • L’amélioration de l’absorption et du métabolisme du fer.
Une carence en vitamine C débouche généralement sur une plus grande sensibilité aux infections virales, une asthénie, un amaigrissement et des maux de tête. Une carence plus importante est très rare et peut provoquer le scorbut (pathologie se caractérisant par un saignement des gencives, un défaut de cicatrisation et une grande fatigue).
La vitamine C étant hydrosoluble, l’excès est généralement excrété par les urines ou la sueur. La surconsommation de vitamine C n’est donc pas toxique, mais pourra avoir un effet laxatif. Notons tout de même qu’une consommation excessive de vitamine C pourrait induire des calculs rénaux du fait d’une hausse de la production d’acide oxalique. Si cet effet secondaire reste controversé, il est recommandé d’éviter la surconsommation de vitamine C pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale.
Les apports quotidiens recommandés en vitamine C sont de 90mg pour les hommes et 75mg pour les femmes. Les besoins seront plus élevés chez les fumeurs (125mg/jour).

Les principales sources alimentaires de vitamine C sont les fruits et légumes : prunes, acérola, argousier, goyave, poivron rouge, herbes aromatiques, agrumes (orange, citron, pamplemousse), melon, fruits rouges (framboise, fraise, cerise, baies, cassis), tomate, crucifères, etc.
 
3. Les minéraux :

A. Les macrominéraux :
Les macrominéraux (également appelés électrolytes) sont des éléments chimiques indispensables au bon fonctionnement du corps humain, et qui doivent lui être apportés en plus grande quantité que les oligoéléments. Notre organisme étant incapable de les synthétiser, ils doivent être apportés de manière exogène par l’alimentation.
On recense de nombreux macrominéraux, les plus importants étant : le calcium, le magnésium, le phosphore, le potassium et le sodium. Parmi les autre macrominéraux, on pourra citer notamment : l’azote, le carbone, le chlore, l’hydrogène et l’oxygène et le soufre.

Dans cette section, je ne présenterai en détail que les minéraux les plus importants.

a. Le calcium :
Le calcium (symbole chimique : Ca) est le sel minéral le plus présent dans le corps humain (il représente en moyenne 2% du poids corporel). Il est stocké majoritairement dans les os. Indispensable à la survie de l’organisme, il permet notamment le bon fonctionnement du système immunitaire, des muscles et du système nerveux.
Du fait de son importance capitale, notre corps puise le calcium dont il a besoin dans les os, ce qui a tendance à les fragiliser.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du calcium, on pourra citer :
  • La formation des os et des dents, et la prévention des fractures chez les personnes âgées ;
  • La prévention des maladies cardiaques, en maintenant une bonne pression sanguine ;
  • La prévention et le traitement de l’ostéoporose ;
  • Son rôle dans les échanges cellulaires ;
  • Son rôle dans la contraction musculaire et le soulagement des crampes ;
  • Le traitement de l’insomnie ;
  • La prévention du cancer colorectal.
Une carence en calcium, ou hypocalcémie, se caractérise par des engourdissements, des crampes musculaires, des fractures, des malformations du squelette, une hyperacidité et une pression artérielle trop élevée. L’hypocalcémie peut déboucher sur certaines pathologies telles que l’ostéoporose et le rachitisme.
Si la surconsommation de calcium est assez rare, elle peut cependant entrainer des nausées, des vomissements et une perte de l’appétit. Certains effets indésirables sont plus graves : augmentation du rythme cardiaque, calculs rénaux, etc. Des études laissent à penser qu’une trop grande consommation de calcium pourrait augmenter le risque de développer un cancer de la prostate.
Les apports quotidiens recommandés en calcium sont de 1000mg quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de calcium sont : le tofu, les fruits (bananes, figues, abricots, pamplemousse), les légumes (poivrons, épinards, aubergines), les oléagineux (graines de pavot, de tournesol) et les produits laitiers.

Enfin, précisons que le calcium agit en synergie avec certains minéraux et vitamines :
  • Le magnésium : il participe au maintien du calcium dans le corps ;
  • Le potassium : il contribue au métabolisme du calcium ;
  • Le cuivre : il aide à fixer le calcium sur les os et favorise sa biodisponibilité ;
  • L’iode : elle soutient l’activité thyroïdienne, évitant ainsi le dépôt du calcium dans les tissus mous ;
  • Les vitamines A, C et D : elles participent au métabolisme du calcium.
b. Le magnésium :
Le magnésium (symbole chimique : Mg) participe à de nombreux processus et réactions chimiques dans le corps. A ce titre, il est indispensable au bon fonctionnement des systèmes nerveux, cardiovasculaire et musculaire.
Cependant, les carences restent très fréquentes, en particulier chez les sportifs, les femmes enceintes et les personnes âgées.
Il est principalement stocké dans les os et les dents, ainsi que dans les muscles et le foie.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du magnésium, on pourra citer :
La prévention des maladies cardiovasculaire, en favorisant la relaxation musculaire après la contraction ;
  • Son rôle dans le métabolisme énergétique et la régulation de la glycémie ;
  • La prévention des calculs rénaux et biliaires ;
  • Le traitement des troubles du système nerveux ;
  • Le traitement de l’hypertension ;
  • La réduction du stress oxydatif ;
  • Le maintien de la bonne activité hormonale ;
  • Le soulagement des crampes musculaires, grâce à son action anti-inflammatoire ;
  • Le traitement des douleurs prémenstruelles.
Une carence en magnésium peut entrainer des troubles musculaires allant de la simple crampe à la fibromyalgie. Les personnes déficientes en magnésium sont également davantage sujettes aux maladies cardiovasculaires, à une élévation de la pression artérielle, aux insomnies et à l’ostéoporose. Aujourd’hui, une part importante de la population manque de magnésium, en raison de régimes alimentaires souvent inadaptés (produits transformés, etc.).
Une consommation excessive de magnésium pourra avoir un effet laxatif (diarrhées, etc.), voire entrainer des problèmes cardiaques dans les cas extrêmes. Il est également déconseillé de se supplémenter à hautes doses pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale.
Les apports quotidiens recommandés en magnésium sont de 300-400mg quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de magnésium sont : le tofu, le soja, la levure de bière, le germe de blé, les légumineuses (haricots noirs, blancs, de Lima), les oléagineux (noix du Brésil, amandes, noix de cajou), les fruits (bananes, raisins, tomates) et les légumes (haricots, asperges).

Enfin, précisons que le magnésium agit en synergie avec certains minéraux et vitamines :
  • Le calcium : il soutient l’action du magnésium dans de nombreuses réactions chimiques ;
  • Le potassium : il assiste le magnésium dans la plupart des réactions enzymatiques du corps ;
  • La vitamine B1 : elle est métabolisée par le magnésium ;
  • Vitamine C : il favorise l’absorption du magnésium et renforce ses effets.
c. Le phosphore :
Le phosphore (symbole chimique : P) est le deuxième minéral le plus présent dans notre organisme. Il est stocké à 85% dans les os et les dents sous forme de phosphate. Le phosphore est impliqué dans tout l’ensemble du processus métabolique (production et stockage d’énergie, etc.), et participe à la bonne activité cellulaire ainsi qu’à la création et minéralisation des os.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du phosphore, on pourra citer :
  • L’augmentation des niveaux d’énergie et de l’endurance ;
  • La régulation du pH sanguin ;
  • La formation et la synthèse de l’ARN et de l’ADN ;
  • Le renforcement des os et des dents.
Une carence en phosphore se traduit le plus souvent par une fatigue chronique et une faiblesse musculaire, une fragilisation osseuse (qui peut conduire à l’ostéoporose), des convulsions et un ralentissement du rythme cardiaque. Les carences sont relativement rares et généralement associées à la malnutrition ou à l’alcoolisme. Dans les cas les plus avancés, elles peuvent conduire à une hypophosphatémie (pathologie caractérisée par des douleurs musculaires aigues, une grande fatigue et des atteintes rénales et hépatiques).
A l’inverse, un apport excessif en phosphore peut déboucher sur l’hyperphosphatémie, qui entraine un déséquilibre électrolytique dans le corps, une réduction de l’absorption du calcium et un risque accrue de calcification des tissus mous. Notons cependant que les cas d’hyperphosphatémie sont rares et surviennent principalement chez les personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique.
Les apports quotidiens recommandés en phosphore sont de 700-1250mg quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de phosphore sont : les abats, la viande rouge, les volailles, le poisson, le soja, les œufs, la levure de bière, le germe de blé, les oléagineux, les légumineuses, les produits laitiers, les fruits (fraises, mangue, ananas) et les légumes (poivrons, concombre, haricots).
Le phosphore étant très sensible à la cuisson, il est recommandé de consommer ses aliments crus, dans la mesure du possible (lait non bouilli, légumes crus, etc.).

d. Le potassium :
Le potassium (symbole chimique : K), surnommé « minéral de la vie », est l’un des minéraux les plus important pour le bon fonctionnement du corps humain. Avec le sodium et le chlore, ils forment les électrolytes (ions essentiels composant les fluides corporels). Il intervient principalement dans la propagation de l’influx nerveux, la production d’énergie, le métabolisme des protéines et la contraction musculaire.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du potassium, on pourra citer :
  • Le maintien de l’équilibre acido-basique ;
  • Le métabolisme énergétique ;
  • Le bon fonctionnement des reins et des glandes surrénales ;
  • La stabilisation de la structure interne des cellules et le maintien de leur équilibre en eau ;
  • L’augmentation des performances physiques ;
  • La prévention de l’hypertension et des maladies cardiovasculaires ;
  • Le maintien d’une bonne densité osseuse et la prévention de l’ostéoporose.
Les carences en potassium sont très fréquentes et se caractérisent notamment par des douleurs et des crampes musculaires, une fatigue chronique et des troubles digestifs. Elles peuvent entrainer une hypokaliémie (trouble sévère pouvant déboucher sur une paralysie musculaire et une arythmie cardiaque). D’autres pathologies sont également associées à un manque de potassium : maladie d’Alzheimer, cancer, diabète, etc.
Le surdosage en potassium est virtuellement impossible, la majeure partie de la population n’en consommant pas en quantité suffisante.
Les apports quotidiens recommandés en potassium sont de 4700mg quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de potassium sont : les fruits (bananes, ananas, pamplemousse, kiwi), les légumes (aubergines, épinards, concombre, avocat), les oléagineux (amandes, châtaignes) et les légumineuses (pois cassés, lentilles).

Enfin, précisons que le potassium agit en synergie avec certains minéraux et vitamines :
  • Le cuivre : il participe avec le potassium au métabolisme énergétique et au bon fonctionnement des neurotransmetteurs ;
  • Le magnésium : il soutient l’action du potassium pour renforcer le système immunitaire ;
  • Le calcium : le potassium permet d’améliorer la densité osseuse et de diminuer le risque de fracture, au même titre que le calcium ;
  • La vitamine C : le potassium permet l’absorption de la vitamine C par l’organisme.
e. Le sodium :
Le sodium (symbole chimique : Na) est un minéral antagoniste du potassium qui assure de nombreuses fonctions importantes dans l’organisme. Il participe au maintien de l’équilibre acido-basique du corps, à la bonne hydratation des cellules et à la transmission de l’influx nerveux.
S’il est essentiel pour la santé d’avoir un apport suffisant en sodium, ce dernier peut cependant devenir rapidement nocif s’il est consommé en excès. La balance sodium-potassium est particulièrement importante, et elle est souvent déséquilibrée pour une part importante de la population (excès de sodium et carence en potassium).

Parmi les principaux rôles et bénéfices du sodium, on pourra citer :
  • Le maintien de l’équilibre acido-basique ;
  • Le maintien d’une bonne pression artérielle ;
  • Le bon fonctionnement du système circulatoire ;
  • La bonne contraction musculaire ;
  • Son rôle dans le métabolisme énergétique (la bonne absorption du glucose, etc.) ;
  • La régulation des fluides corporels ;
  • Le bon fonctionnement du système nerveux.
Une carence en sodium est relativement rare, l’alimentation actuelle en apportant trop par rapport à nos besoins. Elle survient notamment en cas de pertes hydriques importantes du fait de diarrhées ou de vomissements. Dans ce cas, une carence en sodium pourra entrainer une déshydratation, une chute de tension, une perte d’appétit et des crampes musculaires.
Les excès de sodium sont beaucoup plus courants et peuvent avoir des conséquences graves. Une surconsommation de sodium peut entrainer une augmentation de la pression artérielle et des maladies cardiovasculaires, des calculs rénaux et une décalcification osseuse pouvant conduire à l’ostéoporose.
Les apports quotidiens recommandés en sodium sont de 2300mg quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de sodium sont : les aliments transformés, les plats préparés, le fromage, la charcuterie, les sauces, les produits en conserve, etc.
Afin de réduire sa consommation de sodium et de rétablir un bon équilibre sodium-potassium, il convient de se tourner vers des fruits et légumes frais, de limiter sa consommation de plats préparés et de sel de table. Une supplémentation en potassium, vitamine A/C/B2, cuivre et manganèse, qui sont les principaux antagonistes du sodium, peut également être utile.


B. Les oligoéléments :
Les oligoéléments sont des minéraux dont l’organisme a besoin en plus faible quantité par rapport aux macrominéraux. Sur le plan chimique, il s’agit d’éléments dont la masse est inférieure à 1mg.kg-1. Ils sont essentiels au bon fonctionnement du corps humain et toute carence ou excès est susceptible d’entrainer de graves problèmes de santé.
Chez l’être humain, les oligoéléments peuvent être décomposés en deux classes selon leur risque de carence :
  • Les oligoéléments à risque de carence démontrée : le bore, le chrome, le cuivre, l’iode, le fer, le molybdène, le sélénium, le zinc, etc.
  • Les oligoéléments à faible risque de carence : l’étain, le manganèse, le nickel, le silicium, le vanadium, etc.
Dans cette section, je ne présenterai en détail que les oligoéléments les plus importants.

a. Le fer :
Le fer (symbole chimique : Fe) est un oligoélément présent dans le corps dans l’hémoglobine, la myoglobine, ainsi que dans les muscles et le foie. S’il est indispensable pour l’organisme, une surconsommation peut être mortelle. Le fer ne pouvant être synthétisé par l’organisme, il doit être obligatoirement apporté par l’alimentation.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du fer, on pourra citer :
  • La prévention de l’anémie (commune, ferriprive et prédialyse entre autres) ;
  • La production de l’adénosine triphosphate (ATP), permettant ainsi d’améliorer les performances physiques ;
  • La régulation de la croissance cellulaire ;
  • L’amélioration des capacités de mémorisation chez l’enfant ;
  • Le renforcement du système immunitaire ;
  • Le métabolisme des protéines ;
  • Le transport de l’oxygène des poumons aux cellules ;
  • La formation des globules rouges dans le sang.
Une carence en fer se caractérise généralement par une fatigue chronique, des problèmes cutanés et une grande faiblesse. Un apport suffisant en fer est essentiel pour prévenir l’arthrite, la maladie d’Alzheimer, les infections chroniques, l’hypothyroïdie et certains cancers. On distingue trois types de carences en fer :
  • Une carence au niveau de l’apport en fer, qui oblige le corps à puiser dans ses réserves pour assurer certaines fonctions vitales ;
  • Une carence au niveau des réserves en fer, qui entraine une baisse de la ferritine ;
  • L’anémie ferriprive, qui entraine une réduction de la taille des globules rouges et une mauvaise oxygénation des cellules.
Un apport excessif en fer peut avoir de graves conséquences : augmentation du stress oxydatif et du risque de développer un diabète de type 2, certains cancers et des maladies cardiovasculaires.
Les apports quotidiens recommandés en fer sont de 8-10ug quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de fer sont : la viande rouge, la volaille, le poisson, les fruits de mer, les fruits secs, les légumes verts, les oléagineux, les légumineuses et les œufs.
On distinguera ici le fer dit héminique, contenu dans les produits d’origine animale, du fer dit non héminique, contenu dans les produits d’origine végétale.

Enfin, précisons que le fer agit en synergie avec certains minéraux et vitamines :
  • Le cuivre : il facilite la mobilisation du fer stocké dans l’organisme ;
  • La vitamine A : elle aide le corps à utiliser le fer pour produire des globules rouges ;
  • La vitamine C : elle permet la bonne absorption du fer par l’organisme.
b. Le cuivre :
Le cuivre (symbole chimique : Cu) est un oligoélément possédant un fort pouvoir antioxydant. Il a un rôle essentiel dans la production d’enzymes qui assurent dans notre corps des fonctions aussi diverses que : la vue, l’ouïe, la fonction sexuelle, la digestion, le bon fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire.
Avec le fer, le cuivre permet la synthèse de l’oxygène dans les globules rouges. Il participe à la formation du collagène, contribuant ainsi à la bonne santé des os et articulations.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du cuivre, on pourra citer :
  • Le renforcement du système immunitaire ;
  • Une protection contre les maladies cardiovasculaires ;
  • La prévention et le traitement de l’arthrose ;
  • La formation des globules rouges ;
  • Le bon fonctionnement des organes reproducteurs et la prévention des troubles de l’érection ;
  • Le bon fonctionnement et la bonne santé des neurotransmetteurs ;
  • Son rôle dans métabolisme énergétique.

Les carences en cuivre sont assez fréquentes, notre régime alimentaire étant souvent riche en aliments contenant des antagonistes au cuivre tels que le fer et le zinc, et pauvres en fruits et légumes. Les symptômes d’une telle carence incluent l’anémie, la leucopénie et la neutropénie. Elle peut entrainer une perte de cheveux, une grande fatigue, une faiblesse musculaire et une hypertrophie cardiaque.
Une surconsommation de cuivre est relativement rare mais selon certaines études, elle pourrait augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. L’organisme des personnes souffrant de la maladie de Wilson métabolise mal le cuivre qui risque de s’accumuler dans le foie et le système nerveux ; il convient alors surveiller sa consommation de cuivre.
Les apports quotidiens recommandés en cuivre sont de 900ug quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de cuivre sont : les abats (foie, rognons), le soja, les fruits de mer, les oléagineux (graines de sésame et de tournesol, noix de cajou, noix du Brésil), les légumineuses, les fruits (bananes, figues, mangue, papaye) et les légumes (avocats, patate douce, champignons).

Enfin, précisons que le cuivre agit en synergie avec certains minéraux et vitamines :
  • Le calcium : il facilite l’absorption du cuivre par l’organisme ;
  • Le magnésium : avec le cuivre, il participe au bon fonctionnement du système nerveux ;
  • La vitamine B2 : elle contribue à la bonne synthèse du cuivre par l’organisme.
c. Le manganèse :
Le manganèse (symbole chimique : Mn) est un oligoélément particulièrement important pour le bon fonctionnement du cerveau et la formation des os. Il a également un rôle actif dans le métabolisme des glucides et le contrôle de la glycémie, et dans la synthèse des acides aminés.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du manganèse, on pourra citer :
  • La prévention et le traitement de certaines pathologies nerveuses (maladie d’Alzheimer, schizophrénie) ;
  • Le métabolisme énergétique et la bonne absorption des nutriments ;
  • La formation de la thyroxine (l’hormone thyroïdienne T4) ;
  • Une action antioxydante, limitant ainsi le stress oxydatif ;
  • La bonne santé des tissus mous (tendons et ligaments) ;
  • La réduction des douleurs prémenstruelles ;
  • La protection contre l’anémie ;
  • La prévention de l’arthrite.
Une carence en manganèse peut survenir chez les personnes ne consommant pas suffisamment de fruits et légumes. Les symptômes les plus fréquents sont des problèmes cutanés et une augmentation du cholestérol sanguin. Elle peut conduire à une décalcification osseuse et à l’ostéoporose, et entrainer douleurs articulaire et infertilité.
Une consommation excessive de manganèse n’est pas toxique, mais les personnes atteintes de maladies hépatiques doivent cependant y prêter une attention particulière.
Les apports quotidiens recommandés en manganèse sont de 2.3mg pour les hommes et 1.8mg pour les femmes.

Les principales sources alimentaires de manganèse sont : les fruits (bananes, oranges, figues, dates), les légumes (canneberge, avocats, haricots), les légumineuses, les oléagineux (noisettes, noix de cajou, noix du Brésil, noix de pécan, graines de tournesol, graines de pavot), le curcuma, le thé et les céréales complètes.

d. Le chrome :
Le chrome (symbole chimique : Cr) est un oligoélément dont le mode d’action est encore mal connu, mais dont l’importance pour la santé n’est plus à démontrer. Il est notamment très utile pour réguler la glycémie, ce qui explique son utilisation dans le traitement du diabète. Le chrome contribue également à baisser le taux de triglycérides sanguins et à réduire le cholestérol.
On distinguera le chrome trivalent, présent dans l’alimentation et bénéfique pour la santé, du chrome hexavalent, utilisé dans l’industrie et hautement toxique (il peut entrainer des infections sanguines et certains cancers).

Parmi les principaux rôles et bénéfices du chrome, on pourra citer :
  • Le traitement et la prévention du diabète et de l’hypoglycémie ;
  • Le contrôle et la production de l’insuline ;
  • La protection contre les maladies cardiovasculaires ;
  • Le métabolisme des lipides et des protides.
Une carence en chrome est assez rare, mais peut entrainer des troubles du métabolisme des macronutriments (hyperglycémie, hyperinsulinémie, hyperlipidémie).
Consommé en excès, le chrome pourra conduire à des problèmes digestifs et des troubles gastro-intestinaux. La surconsommation de chrome pourrait également entrainer des problèmes rénaux, mais cela reste à confirmer par des études cliniques.
Les apports quotidiens recommandés en chrome sont de 30-35mcg quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de chrome sont : la levure de bière, les abats (foie, rognons), le germe de blé, la viande rouge, les céréales, les fruits (bananes, ananas, poire, abricots), les légumes (haricots, asperges, champignons) et le jaune d’œuf.

e. Le sélénium :
Le sélénium (symbole chimique : Se) est un antioxydant puissant et l’un des nutriments piliers de notre alimentation. Il participe au bon fonctionnement du système immunitaire et joue donc un rôle majeur dans la prévention de nombreuses maladies.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du sélénium, on pourra citer :
  • Une action antioxydante qui permet au corps de produire la glutathion-peroxydase, un enzyme qui renforce les membranes cellulaires ;
  • Le renforcement du système immunitaire ;
  • Le bon fonctionnement de la glande thyroïdienne, le sélénium étant nécessaire pour la production de la T4 et sa conversion en T3 ;
  • La protection contre les maladies cardiovasculaires ;
  • La bonne santé des yeux, de la peau et des cheveux ;
  • La prévention et le traitement de certains cancers (colorectal, vessie, poumon) ;
  • La lutte contre la dépression et la fatigue chronique.
Une carence en sélénium est possible pour les personnes souffrant de maladies intestinales (maladie de Crohn, etc.), soumises à une alimentation par intraveineuse pendant de longues périodes, ainsi que pour les personnes âgées. Elle se manifeste souvent par des douleurs musculaires et une perte de force. Le déficit en sélénium est associé à de nombreuses pathologies : maladies cardiovasculaires (maladie de Keshan), troubles inflammatoires (maladie de Kashin-Beck), cancer, asthme, cataracte, etc.
Une consommation excessive de sélénium peut entrainer la sélénose, une pathologie qui débouche sur des troubles digestifs, une grande fatigue et la perte de cheveux.
Les apports quotidiens recommandés en sélénium sont de 55-60ug quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires de sélénium sont : les oléagineux (noix du Brésil, noix de cajou, noix de pécan, graines de tournesol, graines de sésame), la viande rouge, les volailles, la viande de porc, les abats, le poisson, les fruits de mer, les légumineuses, les fruits (bananes, pamplemousse, pastèque), les légumes (champignons, canneberge, asperges) et le soja.

f. L’iode :
L’iode (symbole chimique : I) est un oligoélément qui tire son nom de sa couleur violette (ion en grec). Il s’agit d’un minéral fondamental pour la production des hormones thyroïdiennes, qui participe à la régulation des niveaux d’énergie du corps humain. L’iode est parfois surnommée « le minéral endocrinien », car elle assure des fonctions importantes pour le bon fonctionnement des glandes surrénales, des ovaires, de la prostate et du système hormonal.

Parmi les principaux rôles et bénéfices de l’iode, on pourra citer :
Son excellente action antiseptique ;
  • La protection contre la radioactivité ;
  • L’élimination du mucus du système respiratoire ;
  • La protection contre l’apparition du goitre ;
  • La régulation du métabolisme de base ;
  • Le bon développement du système nerveux ;
  • Le bon fonctionnement des muscles.
Les carences en iode sont rares. Les symptômes comprennent notamment le goitre, des retards de croissance et mentaux et l’hypothyroïdie. Elles peuvent entrainer des problèmes cutanés, des troubles gastro-intestinaux, des problèmes neurologiques et des dysfonctions de la thyroïde. Chez la femme enceinte, une carence en iode peut déboucher sur une malformation du fœtus.
Une consommation excessive d’iode se manifeste souvent par des diarrhées et vomissements, une baisse du pouls, de la fièvre et des brulures d’estomac. Elle peut augmenter le risque de cancer de la thyroïde et être toxique pour les personnes atteintes de maladies rénales.
Les apports quotidiens recommandés en iode sont de 150ug quel que soit le sexe.

Les principales sources alimentaires d’iode sont : les fruits de mer, le poisson, les produits laitiers, les œufs, les légumineuses, les oléagineux (noix de cajou, noix du Brésil), les fruits (abricots, prunes, dates, figues) et les légumes (canneberge, aubergines).
Notons que le soja inhibe l’absorption de l’iode par l’organisme.

g. Le zinc :
Le zinc (symbole chimique : Zn) est le principal agent protecteur du système immunitaire, soutenant notamment l’action de plus de 300 enzymes dans le corps. Il possède de très fortes capacités antioxydantes, et est essentiel pour la santé, aussi bien physique que mentale.

Parmi les principaux rôles et bénéfices du zinc, on pourra citer :
  • Le renforcement du système immunitaire ;
  • Le soutien des fonctions neurologiques et reproductives ;
  • L’augmentation des performances sexuelles chez l’homme ;
  • La synthèse de l’ANR et de l’ADN ;
  • L’amélioration des capacités de cicatrisation et de coagulation sanguine ;
  • Le métabolisme des glucides et des protides, et la régulation de la glycémie ;
  • La prévention de l’alopécie ;
  • Le traitement de maladies cutanées (acné, etc.) ;
  • La prévention de la cécité.
Une carence en zinc limitée est relativement fréquente et se manifeste généralement par une perte de poids, un retard de cicatrisation, une perte d’appétit et une fatigue chronique.
La surconsommation de zinc est également courante. Les symptômes principaux comprennent la perte de cheveux, la dépression, des troubles neurologiques, des déficiences du système immunitaire, des troubles de la vision et l’impuissance.
Les apports quotidiens recommandés en iode sont de 11mg pour les hommes et 8mg pour les femmes.

Les principales sources alimentaires de zinc sont : le germe de blé, les fruits de mer (palourdes, huitres), la viande rouge, les abats (foie, etc.), les légumineuses et les oléagineux.
 
Excellent merci beaucoup pour le travail et le partage d'ailleurs j'imprime tout :)
 
Je complète avec un article de T-Nation écrit par TC Luoma et publié sous le titre "Tips: Don't forget your Micros".
Sans véritablement donner d'exemple précis, il se contente d'insister sur l'importance des micronutriments et le fait qu'ils sont souvent négligés.


N’oubliez pas vos micronutriments!

Les macronutriments – protéines, glucides et lipides – sont bien évidemment importants, mais les culturistes ne devraient pas négliger les micronutriments. Voici pourquoi.

La microgestion des macronutriments

A partir du moment où des types commencent à pousser de la fonte sérieusement, ils vont passer leurs journées à compter combien de grammes de protéines, glucides et lipides ils viennent de manger ou vont manger. Se faisant, ils négligent complètement, ou quasi-complètement, les micronutriments dont leurs corps ont besoin. Les fruits et les légumes sont pour eux secondaires.

Alors bien sûr pour être tout à fait précis, on dira que la plupart des culturistes sont surtout obnubilés par la quantité de protéines qu’ils consomment. Dans leur esprit, les protéines consommées reflètent leur niveau de dévotion à la musculation – plus ils en consomment mieux c’est – et ils passent le plus clair de leur temps à penser à leur prochaine prise de protéines. Les hydrates et les lipides occupent évidemment toujours leurs pensées, mais bien loin du niveau des protéines.

Malgré tout, beaucoup d’athlètes se forgent de superbes physiques et se présentent comme des chantres de la bonne santé, mais très souvent ces corps sains ne sont qu’une façade. Je ne saurais vous dire combien de ces gars-là – beaucoup étant très connus – ont de graves problèmes de santé, qu’ils préfèrent garder secrets et qui sont peu communs pour des hommes de leur âge.

Ils ont de graves pathologies cardiaques, de sérieux troubles intestinaux et des résultats de prise de sang qui donneraient, assez ironiquement d’ailleurs, un infarctus à des cardiologues. Et nombre de ces problèmes sont liés au fait qu’ils se focalisent sur les macronutriments au détriment des micronutriments.

Bien évidemment, tous les culturistes ne sont pas allés aussi loin dans ce genre de ségrégation alimentaire, mais qui sait combien d’entre eux finiront par tomber malades s’ils ne revoient pas leurs habitudes alimentaires ?

Chassez des plantes!

Ces culturistes se comparent à des carnivores, mais il serait sûrement bon de leur rappeler que génétiquement parlant, ce ne sont que de simples singes imberbes qui portent leur casquette à l’envers. Au lieu de ne chasser uniquement de la viande, ils devraient de temps en temps poursuivre un concombre, traquer un peu de céleri ou attraper de la roquette.

Ils ne s’intéressent pas à leur consommation de végétaux parce qu’ils se préoccupent davantage de leur corps que de leur santé. Peut-être ne veulent-ils pas manger de fruits parce qu’ils ont peur du fructose ou tout simplement de faire du gras ? Peut-être pensent-ils que les légumes sont dégueulasses ? Peut-être croient-ils qu’ils peuvent outrepasser les bienfaits de la nature en prenant tout simplement un comprimé multivitaminé quotidien ? Ou peut-être qu'ils n'y connaissent rien, tout simplement.

Ils ressemblent au Golem de la mythologie Juive, cet être humanoïde puissant et terrifiant fait uniquement d’argile et de boue. Si seulement ce Golem avait mangé ses fruits et légumes! Il aurait été cent fois mieux! De manière similaire, si seulement le culturiste moyen passait plus de temps à songer à consommer des aliments plus nutritifs! Il aurait alors un corps aussi sain qu'il en a l'air!

Les types qui ont une alimentation bien pensée n’ont pas peur de grossir parce qu’ils sont sensibles à l’insuline. Ils ne se soucient pas de leur taux d’œstrogènes parce que leur diète riche en fruits et légumes leur fournit des indoles et des substances phytochimiques antiestrogènes.

Certes, il est possible de survivre et d’être en bonne santé en ayant une alimentation composée uniquement de protéines, i.e. du tissu animal, mais pas uniquement de tissus musculaires. Pour rester en bonne santé avec une diète composée simplement de viande, il faudrait manger manger également des organes – foie, reins, cervelle et même des yeux - comme les Eskimos. C’est là que se trouvent les nutriments. Mais si vous n’avait pas l’intention de vous aventurez sur cette route peu ragoutante, mangez des aliments riches en nutriments comme les fruits et les légumes.

Après tout, même les carnivores mangent souvent les intestins de leurs proies car ceux-ci sont généralement remplis de végétaux prédigérés, ce qui prouve que même des animaux prétendument stupides en savent plus sur la nutrition que le culturiste moyen.

Passez donc autant de temps à vous soucier de votre prochain apport en fruits et légumes que vous n’en passez à vous souciez de votre prochain apport en protéines.


Sources:
https://www.t-nation.com/diet-fat-loss/tip-dont-forget-your-micros
 

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