Salut,
Ah cet éternel débat sur le taux optimal de protéines, le choix des aliments pour consommer les meilleures sources (animales vs. végétales), etc.
C'est super intéressant mais en même temps tellement vaste!
Tout d'abord, il faut bien comprendre que si les protéines sont à la base de la construction musculaire, les autres macronutriments sont également indispensables: pour schématiser, les hydrates sont une source d'énergie non négligeables pour performer à l'entrainement et favoriser la synthèse protéique, et les lipides sont essentiels pour de nombreuses fonctions biologiques (notamment au niveau hormonal).
Alors oui il faut se soucier de son apport en protéines, mais ne pas négliger lipides et glucides.
Ceci étant dit, il faut ensuite faire la distinction entre l'apport minium et l'apport optimal. Si l'on se réfère aux différentes études sur le sujet, il semble y avoir un consensus selon lequel la "fourchette" optimale serait de 1.8-2.2g/kg. Donc on aurait un apport minimal qui serait vers 1.8g/kg (voire 1.5g/kg selon certaines études), et un apport que l'on pourrait qualifier d'optimal aux alentours de 2.0g/kg.
Il s'agit là de valeurs pour des athlètes naturels, bien évidemment.
Reste à savoir si l'on parle de protéines animales, végétales, ou du total protéique journalier.
La première idée que l'on peut battre en brèche c'est celle selon laquelle les protéines végétales seraient incomplètes: tous les aliments contiennent tous les EAA et BCAA. Cependant, il est vrai qu'hormis de rares exception (soja, quinoa), les sources végétales sont généralement déficiente (i.e. moindre teneur) en 1 EAA.
Par ailleurs, la biodisponibilité et la valeur biologique de celles-ci est souvent moindre, d'où l'intérêt d'avoir une alimentation variée, mêlant produits animaux et végétaux.
Disons que si vous voulez être "safe", vous pouvez tabler sur un apport en protéines animales entre 1.5-2.0g/kg et un apport total entre 1.8-2.2g/kg.
Cependant, au vu des derniers développement sur le sujet, il semblerait que le plus important pour la MPS (muscle protein synthesis ou synthèse protéique musculaire) ne soit ni l'apport total en protéines ni le type de protéines ingérées, mais plutôt la teneur en leucine du "bol alimentaire".
En effet, plusieurs études (notamment celles réalisées par L. Norton) tendent à démontrer que les protéines seront utilisées à des fins de construction musculaire à partir du moment ou l'on consomme environ 2-3g de leucine par repas (ou un apport journalier entre 12-20g).
Cela ne vous oblige pas :
(1) à consommer des quantités astronomiques de protéines pour atteindre ce seuil: par exemple 100g de poulet contiennent 20-22g de protéines et 1.8-1.9g de leucine (donc si vous ajoutez 50g de riz - 0.3g de leucine - vous aurez sans problème 2g+ de leucine).
(2) à vous tourner exclusivement vers des produits d'origine animale: l'avoine par exemple contient 1.3g de leucine aux 100g, les lentilles 1.8g, etc.
Finalement, ce que je retiens des différents articles et études que j'ai pu lire sur ce point c'est:
- un apport en protéines entre 1.8-2.2g/kg est optimal pour la construction musculaire chez l'athlète naturel;
- un apport en leucine entre 2.0-3.0g/repas ou 12-20g/jour est optimal pour la MPS;
- une alimentation variée, mêlant produits animaux et végétaux, fournira suffisamment de protéines pour favoriser anabolisme et croissance musculaire;
- ne pas surconsommer des protéines aux détriments des autres macronutriments, car les 3 agissent en synergie, à la fois pour la construction musculaire et pour la santé générale.
Et pour finir, n'oublions pas de souligner que NON, une surconsommation de protéines n'aura aucun impact sur la fonction rénale, à partir du moment ou vous n'avez pas de prédisposition génétique à développer des pathologies à ce niveau: les études à ce sujet sont claires, une consommation jusqu'à 4.4g/kg n'a entrainé aucun problème rénal chez des sujets en bonne santé.
Cependant, certaines études semblent montrer qu'une consommation excessive pourrait entrainer une baisse des taux de testostérone (mais bon, à confirmer).
Voila, voila
Ah cet éternel débat sur le taux optimal de protéines, le choix des aliments pour consommer les meilleures sources (animales vs. végétales), etc.
C'est super intéressant mais en même temps tellement vaste!
Tout d'abord, il faut bien comprendre que si les protéines sont à la base de la construction musculaire, les autres macronutriments sont également indispensables: pour schématiser, les hydrates sont une source d'énergie non négligeables pour performer à l'entrainement et favoriser la synthèse protéique, et les lipides sont essentiels pour de nombreuses fonctions biologiques (notamment au niveau hormonal).
Alors oui il faut se soucier de son apport en protéines, mais ne pas négliger lipides et glucides.
Ceci étant dit, il faut ensuite faire la distinction entre l'apport minium et l'apport optimal. Si l'on se réfère aux différentes études sur le sujet, il semble y avoir un consensus selon lequel la "fourchette" optimale serait de 1.8-2.2g/kg. Donc on aurait un apport minimal qui serait vers 1.8g/kg (voire 1.5g/kg selon certaines études), et un apport que l'on pourrait qualifier d'optimal aux alentours de 2.0g/kg.
Il s'agit là de valeurs pour des athlètes naturels, bien évidemment.
Reste à savoir si l'on parle de protéines animales, végétales, ou du total protéique journalier.
La première idée que l'on peut battre en brèche c'est celle selon laquelle les protéines végétales seraient incomplètes: tous les aliments contiennent tous les EAA et BCAA. Cependant, il est vrai qu'hormis de rares exception (soja, quinoa), les sources végétales sont généralement déficiente (i.e. moindre teneur) en 1 EAA.
Par ailleurs, la biodisponibilité et la valeur biologique de celles-ci est souvent moindre, d'où l'intérêt d'avoir une alimentation variée, mêlant produits animaux et végétaux.
Disons que si vous voulez être "safe", vous pouvez tabler sur un apport en protéines animales entre 1.5-2.0g/kg et un apport total entre 1.8-2.2g/kg.
Cependant, au vu des derniers développement sur le sujet, il semblerait que le plus important pour la MPS (muscle protein synthesis ou synthèse protéique musculaire) ne soit ni l'apport total en protéines ni le type de protéines ingérées, mais plutôt la teneur en leucine du "bol alimentaire".
En effet, plusieurs études (notamment celles réalisées par L. Norton) tendent à démontrer que les protéines seront utilisées à des fins de construction musculaire à partir du moment ou l'on consomme environ 2-3g de leucine par repas (ou un apport journalier entre 12-20g).
Cela ne vous oblige pas :
(1) à consommer des quantités astronomiques de protéines pour atteindre ce seuil: par exemple 100g de poulet contiennent 20-22g de protéines et 1.8-1.9g de leucine (donc si vous ajoutez 50g de riz - 0.3g de leucine - vous aurez sans problème 2g+ de leucine).
(2) à vous tourner exclusivement vers des produits d'origine animale: l'avoine par exemple contient 1.3g de leucine aux 100g, les lentilles 1.8g, etc.
Finalement, ce que je retiens des différents articles et études que j'ai pu lire sur ce point c'est:
- un apport en protéines entre 1.8-2.2g/kg est optimal pour la construction musculaire chez l'athlète naturel;
- un apport en leucine entre 2.0-3.0g/repas ou 12-20g/jour est optimal pour la MPS;
- une alimentation variée, mêlant produits animaux et végétaux, fournira suffisamment de protéines pour favoriser anabolisme et croissance musculaire;
- ne pas surconsommer des protéines aux détriments des autres macronutriments, car les 3 agissent en synergie, à la fois pour la construction musculaire et pour la santé générale.
Et pour finir, n'oublions pas de souligner que NON, une surconsommation de protéines n'aura aucun impact sur la fonction rénale, à partir du moment ou vous n'avez pas de prédisposition génétique à développer des pathologies à ce niveau: les études à ce sujet sont claires, une consommation jusqu'à 4.4g/kg n'a entrainé aucun problème rénal chez des sujets en bonne santé.
Cependant, certaines études semblent montrer qu'une consommation excessive pourrait entrainer une baisse des taux de testostérone (mais bon, à confirmer).
Voila, voila