Les anciens pros dopaient moins : mythe ou relalité ?

Interview Dorian Yates, Shawn Ray et Kevin Levrone​

Dopage pros bodybuilding

Dans le culturisme, il n'y a aucune question plus sensible que la consommation de dopants, exacerbée par la variété des conseils contradictoires qui se propagent par Internet. Voilà pourquoi MD est allé à la rencontre de ces légendes vivantes du sport, qui sont toutes depuis longtemps à la retraite, pour obtenir un véritable scoop sur les drogues.

Il y a beaucoup de débats sur la quantité de stéroïdes que les pros utilisent, de nos jours. La fourchette totale serait entre 3000 et 10000 milligrammes par semaine. Croyez-vous qu'ils utilisent de telles quantités ? Est-ce trop ?​

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S. R. : Je vous renvoie à la réponse que je vous ai donnée précedemment. Beaucoup de ces pros prennent des doses massives d'anabolisants, de HGH, d'insuline, d'alcool, de tabac, de nourriture, de suppléments et ainsi de suite. Au bout du compte, en tant qu'individu, avec ma propre carrière, mes propres problèmes, ma vie personnelle, ma famille et mon travail, pensez-vous vraiment que je passerais 5 minutes de ma vie à essayer de savoir ce qu'un autre bodybuilder introduit dans son corps ? Je ne peux pas l'arrêter. D’autant plus que, probablement, je ne le connais même pas. Alors, quel est l’interêt que je sache ce qu'une autre personne prend ?
Je ne peux pas utiliser les informations sur la consommation de dopants d'une autre personne et l'appliquer à moi-même, comme si nous arriverions à obtenir le même résultat alors que nous avons deux génétiques complètement différentes. Je suis Shawn Ray, cela veut dire que ma concentration et mon énergie m’appartiennent et ce qui marche pour moi est le résultat de la connaissance que j'ai dans mon corps. Fin de l'histoire.
Pourtant il semble y avoir une croyance comme quoi dupliquer les cycles spécifiques d'une personne mène à des résultats totalement similaires sur n'importe qui, que cela pourrait vous donner exactement le même physique que cette personne ! C'est tellement idiot que cela ne vaut même pas la peine qu'on en discute.
Shawn Ray en compétition

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K. L. : Je n'ai jamais su ce que les gens prenaient dans le temps, et je ne sais pas non plus ce qu'ils prennent aujourd'hui. Je sais seulement ce que j'ai utilisé et ce qui a marché pour moi. A un certain point, les récepteurs ont besoin de s’arrêter. Il y a un point où seule une partie de ce qui est pris a réellement un effet. Vous parlez de gars qui prétendent prendre 10 grammes par semaine. Allons ! Cela fait suffisamment de dopants pour un cheval de 2000 livres (900 kilos), pas pour un homme de 250 livres (113 kilos). Je n'y crois pas. Et si quelqu'un utilise réellement des doses comme ça, il est soit pas très malin, soit il se moque complètement de sa santé, ou les deux.

Avant de vous laisser la parole, Dorian, je tiens à ajouter cela. La raison pour laquelle certaines personnes pensent que les bodybuilders d'aujourd'hui utilisent plus de stéroïdes, c'est que les dopants d'aujourd'hui sont souvent des faux ou sont terriblement sous-dosés. Alors qu'avant, ils étaient généralement beaucoup plus puissants. Êtes-vous d'accord ?​

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D. Y. : J'ai effectivement entendu parler de très fortes doses utilisées aujourd'hui. Des gens viennent me voir d'Angleterre et d'Espagne pour être entraînés, et souvent ils utilisent 5000 milligrammes de produit par semaine, ou plus. C'est totalement inutile. Et je crois que la basse qualité et le peu de puissance de ce qui circule de nos jours fait partie du problème. Dans les années 90, tout ce que nous utilisions était de qualité pharmaceutique. 250 milligrammes, après test, étaient toujours 250 milligrammes, et vous n'aviez pas à vous inquiéter que cela ne soit que 200 ou 100 milligrammes. Il n'y avait pas de marché noir à ce moment-là.
Maintenant, c'est totalement l'opposé. Il y a très peu de produits de qualité pharmaceutique, tout vient du marché noir, d'on ne sait où, fabriqué par on ne sait qui. Alors comment savoir ce que vous prenez réellement ? Le produit est-il réellement ce qu'il est supposé être ? La dose correspond-elle à ce qu'il y a marqué sur l'étiquette ? J'en doute sincèrement. Il y a beaucoup plus de profits à se faire en fabriquant des substituts moins chers de dopants ou des produits sous-dosés.
J'entends des gars dire qu'ils prennent 3 ou 4 grammes par semaine. N'importe quoi ! Si vous prenez réellement autant de produits, votre pression sanguine serait tellement haute et vous retiendriez tellement d'eau que vous ressembleriez à un poisson lune.
Dorian Yates

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S. R. : Je pense personnellement qu'il y a énormément de faux produits sur le marché, et les athlètes ne parviennent pas à exercer leur devoir de diligence pour tester ce qu'ils prennent pour s'assurer de la qualité exacte des produits. Cependant, je sais aussi que la grande majorité des bodybuilders d'aujourd'hui, à la fois professionnels et amateurs, ont démarré leur carrière en utilisant des stéroïdes anabolisants sans jamais avoir bati une base musculaire solide sur laquelle construire de nouveaux muscles. Par conséquent, si vous démarrez le culturisme avec l'introduction de stéroïdes, après la première phase de gains initiaux, vous n'aurez nulle part où aller car tout a été construit synthétiquement. Cela laisse ces gars avec des ballonnements et des enflures, mais aucune fondation construite à la sueur de leur front ! Lorsque nous parlons de l'absence de qualité du muscle aujourd'hui, comparée aux jours passés, ce facteur compte énormément.

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K. L. : Les stéroïdes du passé étaient de meilleure qualité. Peu de compagnies les fabriquaient, et la quasi-totalité d’entre-elles étaient de grandes entreprises pharmaceutiques. Syntex fabriquait des pilules d'Anadrol 2902 qui comprenaient 50 milligrammes chacune et étaient vraiment puissantes. Les produits de maintenant ne peuvent pas se comparer à ça. La GH utilisée alors était Humatrope par Eli Lilly, et c'était la meilleure. Maintenant, les gens ne peuvent se la procurer que par des patients atteints du SIDA.
La plupart des gars utilisent des mauvais produits chinois qui sont moins puissants. Le Winstrol V que nous utilisions était vendu en ampoule et devait se cristalliser dans la seringue. Maintenant, il y a des tonnes et des tonnes de différents dopants provenant de tant de laboratoires souterrains dont je n'ai jamais entendu parler. Des gars ont essayé de me demander ce que je pensais de tel ou tel dopant, mais je n'avais pas la moindre idée de ce dont ils me parlaient. Mais, je suis sûre que les produits de maintenant sont merdiques comparés à ce que nous avions 20 ans plus tôt.

L'attitude qui prévaut semble encore être « plus, c'est mieux » quand on parle des dopants aujourd'hui. De quelle quantité pensez-vous qu'un athlète ait besoin, ou est-ce très personnel, du cas par cas ? Certains gars en ont-ils moins besoin que d'autres ?​

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S. R. : Il ne fait aucun doute que le vieil adage du "plus c'est mieux" est applicable dans la mentalité du bodybuilding d'aujourd'hui, si on se base sur les mensurations des athlètes. Mais ne vous y trompez pas, à mon époque, dans les années 90, les bodybuilders avaient atteint des records en ce qui concerne les mensurations et la masse ! Il n'y a pas eu une plus grande ère dans le sport que les années 90, et je peux honnêtement dire que je parie qu'ils n'ont utilisé qu'une fraction de ce que les athlètes d'aujourd'hui utilisent. La preuve est dans la "qualité du muscle." Il suffit de regarder les détails et les performances des pros dans les années 90 en comparaison, y compris les plus grands gars, et vous y verrez beaucoup plus clair. De plus, par rapport à leur longévité, ils savaient que c'était un marathon et non un sprint. Combien de gars aujourd'hui sont ici un an et ont disparu l'année d’après ?
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D. Y. : Quant à moi, j'en ai pris aussi peu que possible afin d'obtenir les effets désirés. Si les résultats n'étaient pas satisfaisants, j'augmentais la dose seulement selon mes besoins, ce qui est la façon logique de faire. Si vous pouvez obtenir de bons résultats avec 1000 milligrammes, par exemple, pourquoi en prendre 2000 ? J'ai connu des haltérophiles qui pouvaient utiliser 2 grammes de testostérone cypionate sur une semaine dans les années 90. C'était fou pour nous. Je ne peux pas dire ce que sont les quantités moyennes utilisées ou nécessaires. Je sais seulement ce que j'ai fait et ce qui a fonctionné pour moi. Jusqu'à ma première victoire pro à la Nuit des Champions 1991, je gardais toujours ma quantité totale en-dessous de 1000 milligrammes par semaine. Prendre de grandes quantités de testostérone n'était tout simplement pas fait dans les années 90, par rapport aux conversations que j'ai eu avec d'autres gars. Nous prenions une quantité modérée de testostérone avec de l'EQ [Equipoise] ou du Deca, et des produits oraux avec cela.
Maintenant, avec tous les accès aux produits du marché noir, il est apparemment très courant, pour les gars, d'utiliser 3 à 5 grammes de testostérone seule avant d'ajouter d'autres composés. Je ne peux vraiment pas vous dire davantage de choses sur ce que mes pairs utilisaient, parce que j'étais isolé à Birmingham et n'étais pas au courant de ce que les gars aux États-Unis faisaient. Peu importe, cela ne m'aurait pas affecté. J'ai fait les choses à ma façon et je me moque de ce que les autres ont fait.

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K. L. : Je pense que ce dont a besoin une personne est à déterminer au cas par cas. Je veux dire, si vous regardez les doses pour de nombreux médicaments prescrits sur ordonnance, elles varient suivant les personnes. Une idée sur laquelle je n'ai jamais été d'accord est que vous ayez besoin d'augmenter vos doses pour continuer à voir les mêmes résultats. Je n'ai jamais augmenté mes quantités, seulement fait quelques petits changements. Mes cycles sont passés de six à huit semaines, et j'ai ajouté du Nolvadex comme anti-œstrogènes.
Prendre du volume n'a jamais été trop difficile pour moi. Mon poids hors saison était d'environ 278 livres (126 kilos). Lors de mon premier Mr. Olympia, j'étais à 227 livres (103 kilos), écorché jusqu'à l'os. Ce fut probablement ma meilleure performance. J'ai gagné la Nuit des Champions à 233 livres (106 kilos), quelques mois avant cela. J'ai participé de nombreuses autres fois entre 240 et 250 livres (109 et 113 kilos), mon poids le plus élevé était de 257 livres (117 kilos). Tout ce qui avait vraiment changé était mon entraînement et mon régime alimentaire.
Source : MuscularDevelopment Mag, Février 2015 - Ron Harris.
 

Interview Dorian Yates, Shawn Ray et Kevin Levrone​

Dopage pros bodybuilding

Dans le culturisme, il n'y a aucune question plus sensible que la consommation de dopants, exacerbée par la variété des conseils contradictoires qui se propagent par Internet. Voilà pourquoi MD est allé à la rencontre de ces légendes vivantes du sport, qui sont toutes depuis longtemps à la retraite, pour obtenir un véritable scoop sur les drogues.

Il y a beaucoup de débats sur la quantité de stéroïdes que les pros utilisent, de nos jours. La fourchette totale serait entre 3000 et 10000 milligrammes par semaine. Croyez-vous qu'ils utilisent de telles quantités ? Est-ce trop ?​

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S. R. : Je vous renvoie à la réponse que je vous ai donnée précedemment. Beaucoup de ces pros prennent des doses massives d'anabolisants, de HGH, d'insuline, d'alcool, de tabac, de nourriture, de suppléments et ainsi de suite. Au bout du compte, en tant qu'individu, avec ma propre carrière, mes propres problèmes, ma vie personnelle, ma famille et mon travail, pensez-vous vraiment que je passerais 5 minutes de ma vie à essayer de savoir ce qu'un autre bodybuilder introduit dans son corps ? Je ne peux pas l'arrêter. D’autant plus que, probablement, je ne le connais même pas. Alors, quel est l’interêt que je sache ce qu'une autre personne prend ?
Je ne peux pas utiliser les informations sur la consommation de dopants d'une autre personne et l'appliquer à moi-même, comme si nous arriverions à obtenir le même résultat alors que nous avons deux génétiques complètement différentes. Je suis Shawn Ray, cela veut dire que ma concentration et mon énergie m’appartiennent et ce qui marche pour moi est le résultat de la connaissance que j'ai dans mon corps. Fin de l'histoire.
Pourtant il semble y avoir une croyance comme quoi dupliquer les cycles spécifiques d'une personne mène à des résultats totalement similaires sur n'importe qui, que cela pourrait vous donner exactement le même physique que cette personne ! C'est tellement idiot que cela ne vaut même pas la peine qu'on en discute.
Shawn Ray en compétition

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K. L. : Je n'ai jamais su ce que les gens prenaient dans le temps, et je ne sais pas non plus ce qu'ils prennent aujourd'hui. Je sais seulement ce que j'ai utilisé et ce qui a marché pour moi. A un certain point, les récepteurs ont besoin de s’arrêter. Il y a un point où seule une partie de ce qui est pris a réellement un effet. Vous parlez de gars qui prétendent prendre 10 grammes par semaine. Allons ! Cela fait suffisamment de dopants pour un cheval de 2000 livres (900 kilos), pas pour un homme de 250 livres (113 kilos). Je n'y crois pas. Et si quelqu'un utilise réellement des doses comme ça, il est soit pas très malin, soit il se moque complètement de sa santé, ou les deux.

Avant de vous laisser la parole, Dorian, je tiens à ajouter cela. La raison pour laquelle certaines personnes pensent que les bodybuilders d'aujourd'hui utilisent plus de stéroïdes, c'est que les dopants d'aujourd'hui sont souvent des faux ou sont terriblement sous-dosés. Alors qu'avant, ils étaient généralement beaucoup plus puissants. Êtes-vous d'accord ?​

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D. Y. : J'ai effectivement entendu parler de très fortes doses utilisées aujourd'hui. Des gens viennent me voir d'Angleterre et d'Espagne pour être entraînés, et souvent ils utilisent 5000 milligrammes de produit par semaine, ou plus. C'est totalement inutile. Et je crois que la basse qualité et le peu de puissance de ce qui circule de nos jours fait partie du problème. Dans les années 90, tout ce que nous utilisions était de qualité pharmaceutique. 250 milligrammes, après test, étaient toujours 250 milligrammes, et vous n'aviez pas à vous inquiéter que cela ne soit que 200 ou 100 milligrammes. Il n'y avait pas de marché noir à ce moment-là.
Maintenant, c'est totalement l'opposé. Il y a très peu de produits de qualité pharmaceutique, tout vient du marché noir, d'on ne sait où, fabriqué par on ne sait qui. Alors comment savoir ce que vous prenez réellement ? Le produit est-il réellement ce qu'il est supposé être ? La dose correspond-elle à ce qu'il y a marqué sur l'étiquette ? J'en doute sincèrement. Il y a beaucoup plus de profits à se faire en fabriquant des substituts moins chers de dopants ou des produits sous-dosés.
J'entends des gars dire qu'ils prennent 3 ou 4 grammes par semaine. N'importe quoi ! Si vous prenez réellement autant de produits, votre pression sanguine serait tellement haute et vous retiendriez tellement d'eau que vous ressembleriez à un poisson lune.
Dorian Yates

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S. R. : Je pense personnellement qu'il y a énormément de faux produits sur le marché, et les athlètes ne parviennent pas à exercer leur devoir de diligence pour tester ce qu'ils prennent pour s'assurer de la qualité exacte des produits. Cependant, je sais aussi que la grande majorité des bodybuilders d'aujourd'hui, à la fois professionnels et amateurs, ont démarré leur carrière en utilisant des stéroïdes anabolisants sans jamais avoir bati une base musculaire solide sur laquelle construire de nouveaux muscles. Par conséquent, si vous démarrez le culturisme avec l'introduction de stéroïdes, après la première phase de gains initiaux, vous n'aurez nulle part où aller car tout a été construit synthétiquement. Cela laisse ces gars avec des ballonnements et des enflures, mais aucune fondation construite à la sueur de leur front ! Lorsque nous parlons de l'absence de qualité du muscle aujourd'hui, comparée aux jours passés, ce facteur compte énormément.

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K. L. : Les stéroïdes du passé étaient de meilleure qualité. Peu de compagnies les fabriquaient, et la quasi-totalité d’entre-elles étaient de grandes entreprises pharmaceutiques. Syntex fabriquait des pilules d'Anadrol 2902 qui comprenaient 50 milligrammes chacune et étaient vraiment puissantes. Les produits de maintenant ne peuvent pas se comparer à ça. La GH utilisée alors était Humatrope par Eli Lilly, et c'était la meilleure. Maintenant, les gens ne peuvent se la procurer que par des patients atteints du SIDA.
La plupart des gars utilisent des mauvais produits chinois qui sont moins puissants. Le Winstrol V que nous utilisions était vendu en ampoule et devait se cristalliser dans la seringue. Maintenant, il y a des tonnes et des tonnes de différents dopants provenant de tant de laboratoires souterrains dont je n'ai jamais entendu parler. Des gars ont essayé de me demander ce que je pensais de tel ou tel dopant, mais je n'avais pas la moindre idée de ce dont ils me parlaient. Mais, je suis sûre que les produits de maintenant sont merdiques comparés à ce que nous avions 20 ans plus tôt.

L'attitude qui prévaut semble encore être « plus, c'est mieux » quand on parle des dopants aujourd'hui. De quelle quantité pensez-vous qu'un athlète ait besoin, ou est-ce très personnel, du cas par cas ? Certains gars en ont-ils moins besoin que d'autres ?​

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S. R. : Il ne fait aucun doute que le vieil adage du "plus c'est mieux" est applicable dans la mentalité du bodybuilding d'aujourd'hui, si on se base sur les mensurations des athlètes. Mais ne vous y trompez pas, à mon époque, dans les années 90, les bodybuilders avaient atteint des records en ce qui concerne les mensurations et la masse ! Il n'y a pas eu une plus grande ère dans le sport que les années 90, et je peux honnêtement dire que je parie qu'ils n'ont utilisé qu'une fraction de ce que les athlètes d'aujourd'hui utilisent. La preuve est dans la "qualité du muscle." Il suffit de regarder les détails et les performances des pros dans les années 90 en comparaison, y compris les plus grands gars, et vous y verrez beaucoup plus clair. De plus, par rapport à leur longévité, ils savaient que c'était un marathon et non un sprint. Combien de gars aujourd'hui sont ici un an et ont disparu l'année d’après ?
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D. Y. : Quant à moi, j'en ai pris aussi peu que possible afin d'obtenir les effets désirés. Si les résultats n'étaient pas satisfaisants, j'augmentais la dose seulement selon mes besoins, ce qui est la façon logique de faire. Si vous pouvez obtenir de bons résultats avec 1000 milligrammes, par exemple, pourquoi en prendre 2000 ? J'ai connu des haltérophiles qui pouvaient utiliser 2 grammes de testostérone cypionate sur une semaine dans les années 90. C'était fou pour nous. Je ne peux pas dire ce que sont les quantités moyennes utilisées ou nécessaires. Je sais seulement ce que j'ai fait et ce qui a fonctionné pour moi. Jusqu'à ma première victoire pro à la Nuit des Champions 1991, je gardais toujours ma quantité totale en-dessous de 1000 milligrammes par semaine. Prendre de grandes quantités de testostérone n'était tout simplement pas fait dans les années 90, par rapport aux conversations que j'ai eu avec d'autres gars. Nous prenions une quantité modérée de testostérone avec de l'EQ [Equipoise] ou du Deca, et des produits oraux avec cela.
Maintenant, avec tous les accès aux produits du marché noir, il est apparemment très courant, pour les gars, d'utiliser 3 à 5 grammes de testostérone seule avant d'ajouter d'autres composés. Je ne peux vraiment pas vous dire davantage de choses sur ce que mes pairs utilisaient, parce que j'étais isolé à Birmingham et n'étais pas au courant de ce que les gars aux États-Unis faisaient. Peu importe, cela ne m'aurait pas affecté. J'ai fait les choses à ma façon et je me moque de ce que les autres ont fait.

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K. L. : Je pense que ce dont a besoin une personne est à déterminer au cas par cas. Je veux dire, si vous regardez les doses pour de nombreux médicaments prescrits sur ordonnance, elles varient suivant les personnes. Une idée sur laquelle je n'ai jamais été d'accord est que vous ayez besoin d'augmenter vos doses pour continuer à voir les mêmes résultats. Je n'ai jamais augmenté mes quantités, seulement fait quelques petits changements. Mes cycles sont passés de six à huit semaines, et j'ai ajouté du Nolvadex comme anti-œstrogènes.
Prendre du volume n'a jamais été trop difficile pour moi. Mon poids hors saison était d'environ 278 livres (126 kilos). Lors de mon premier Mr. Olympia, j'étais à 227 livres (103 kilos), écorché jusqu'à l'os. Ce fut probablement ma meilleure performance. J'ai gagné la Nuit des Champions à 233 livres (106 kilos), quelques mois avant cela. J'ai participé de nombreuses autres fois entre 240 et 250 livres (109 et 113 kilos), mon poids le plus élevé était de 257 livres (117 kilos). Tout ce qui avait vraiment changé était mon entraînement et mon régime alimentaire.
Source : MuscularDevelopment Mag, Février 2015 - Ron Harris.
Et donc Dallas avec son autopsie sans parler des 15 pro décédés connu c’est juste des grands malades, c’est vrai que Dorian avec ses 300lbs il tournait avec trois fois rien . La génétique lol et donc après le prix des cures a explosé.

Comme quoi le poulet était meilleur en ce temps là lol
 

Interview Dorian Yates, Shawn Ray et Kevin Levrone​

Dopage pros bodybuilding

Dans le culturisme, il n'y a aucune question plus sensible que la consommation de dopants, exacerbée par la variété des conseils contradictoires qui se propagent par Internet. Voilà pourquoi MD est allé à la rencontre de ces légendes vivantes du sport, qui sont toutes depuis longtemps à la retraite, pour obtenir un véritable scoop sur les drogues.

Il y a beaucoup de débats sur la quantité de stéroïdes que les pros utilisent, de nos jours. La fourchette totale serait entre 3000 et 10000 milligrammes par semaine. Croyez-vous qu'ils utilisent de telles quantités ? Est-ce trop ?​

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S. R. : Je vous renvoie à la réponse que je vous ai donnée précedemment. Beaucoup de ces pros prennent des doses massives d'anabolisants, de HGH, d'insuline, d'alcool, de tabac, de nourriture, de suppléments et ainsi de suite. Au bout du compte, en tant qu'individu, avec ma propre carrière, mes propres problèmes, ma vie personnelle, ma famille et mon travail, pensez-vous vraiment que je passerais 5 minutes de ma vie à essayer de savoir ce qu'un autre bodybuilder introduit dans son corps ? Je ne peux pas l'arrêter. D’autant plus que, probablement, je ne le connais même pas. Alors, quel est l’interêt que je sache ce qu'une autre personne prend ?
Je ne peux pas utiliser les informations sur la consommation de dopants d'une autre personne et l'appliquer à moi-même, comme si nous arriverions à obtenir le même résultat alors que nous avons deux génétiques complètement différentes. Je suis Shawn Ray, cela veut dire que ma concentration et mon énergie m’appartiennent et ce qui marche pour moi est le résultat de la connaissance que j'ai dans mon corps. Fin de l'histoire.
Pourtant il semble y avoir une croyance comme quoi dupliquer les cycles spécifiques d'une personne mène à des résultats totalement similaires sur n'importe qui, que cela pourrait vous donner exactement le même physique que cette personne ! C'est tellement idiot que cela ne vaut même pas la peine qu'on en discute.
Shawn Ray en compétition

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K. L. : Je n'ai jamais su ce que les gens prenaient dans le temps, et je ne sais pas non plus ce qu'ils prennent aujourd'hui. Je sais seulement ce que j'ai utilisé et ce qui a marché pour moi. A un certain point, les récepteurs ont besoin de s’arrêter. Il y a un point où seule une partie de ce qui est pris a réellement un effet. Vous parlez de gars qui prétendent prendre 10 grammes par semaine. Allons ! Cela fait suffisamment de dopants pour un cheval de 2000 livres (900 kilos), pas pour un homme de 250 livres (113 kilos). Je n'y crois pas. Et si quelqu'un utilise réellement des doses comme ça, il est soit pas très malin, soit il se moque complètement de sa santé, ou les deux.

Avant de vous laisser la parole, Dorian, je tiens à ajouter cela. La raison pour laquelle certaines personnes pensent que les bodybuilders d'aujourd'hui utilisent plus de stéroïdes, c'est que les dopants d'aujourd'hui sont souvent des faux ou sont terriblement sous-dosés. Alors qu'avant, ils étaient généralement beaucoup plus puissants. Êtes-vous d'accord ?​

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D. Y. : J'ai effectivement entendu parler de très fortes doses utilisées aujourd'hui. Des gens viennent me voir d'Angleterre et d'Espagne pour être entraînés, et souvent ils utilisent 5000 milligrammes de produit par semaine, ou plus. C'est totalement inutile. Et je crois que la basse qualité et le peu de puissance de ce qui circule de nos jours fait partie du problème. Dans les années 90, tout ce que nous utilisions était de qualité pharmaceutique. 250 milligrammes, après test, étaient toujours 250 milligrammes, et vous n'aviez pas à vous inquiéter que cela ne soit que 200 ou 100 milligrammes. Il n'y avait pas de marché noir à ce moment-là.
Maintenant, c'est totalement l'opposé. Il y a très peu de produits de qualité pharmaceutique, tout vient du marché noir, d'on ne sait où, fabriqué par on ne sait qui. Alors comment savoir ce que vous prenez réellement ? Le produit est-il réellement ce qu'il est supposé être ? La dose correspond-elle à ce qu'il y a marqué sur l'étiquette ? J'en doute sincèrement. Il y a beaucoup plus de profits à se faire en fabriquant des substituts moins chers de dopants ou des produits sous-dosés.
J'entends des gars dire qu'ils prennent 3 ou 4 grammes par semaine. N'importe quoi ! Si vous prenez réellement autant de produits, votre pression sanguine serait tellement haute et vous retiendriez tellement d'eau que vous ressembleriez à un poisson lune.
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S. R. : Je pense personnellement qu'il y a énormément de faux produits sur le marché, et les athlètes ne parviennent pas à exercer leur devoir de diligence pour tester ce qu'ils prennent pour s'assurer de la qualité exacte des produits. Cependant, je sais aussi que la grande majorité des bodybuilders d'aujourd'hui, à la fois professionnels et amateurs, ont démarré leur carrière en utilisant des stéroïdes anabolisants sans jamais avoir bati une base musculaire solide sur laquelle construire de nouveaux muscles. Par conséquent, si vous démarrez le culturisme avec l'introduction de stéroïdes, après la première phase de gains initiaux, vous n'aurez nulle part où aller car tout a été construit synthétiquement. Cela laisse ces gars avec des ballonnements et des enflures, mais aucune fondation construite à la sueur de leur front ! Lorsque nous parlons de l'absence de qualité du muscle aujourd'hui, comparée aux jours passés, ce facteur compte énormément.

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K. L. : Les stéroïdes du passé étaient de meilleure qualité. Peu de compagnies les fabriquaient, et la quasi-totalité d’entre-elles étaient de grandes entreprises pharmaceutiques. Syntex fabriquait des pilules d'Anadrol 2902 qui comprenaient 50 milligrammes chacune et étaient vraiment puissantes. Les produits de maintenant ne peuvent pas se comparer à ça. La GH utilisée alors était Humatrope par Eli Lilly, et c'était la meilleure. Maintenant, les gens ne peuvent se la procurer que par des patients atteints du SIDA.
La plupart des gars utilisent des mauvais produits chinois qui sont moins puissants. Le Winstrol V que nous utilisions était vendu en ampoule et devait se cristalliser dans la seringue. Maintenant, il y a des tonnes et des tonnes de différents dopants provenant de tant de laboratoires souterrains dont je n'ai jamais entendu parler. Des gars ont essayé de me demander ce que je pensais de tel ou tel dopant, mais je n'avais pas la moindre idée de ce dont ils me parlaient. Mais, je suis sûre que les produits de maintenant sont merdiques comparés à ce que nous avions 20 ans plus tôt.

L'attitude qui prévaut semble encore être « plus, c'est mieux » quand on parle des dopants aujourd'hui. De quelle quantité pensez-vous qu'un athlète ait besoin, ou est-ce très personnel, du cas par cas ? Certains gars en ont-ils moins besoin que d'autres ?​

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S. R. : Il ne fait aucun doute que le vieil adage du "plus c'est mieux" est applicable dans la mentalité du bodybuilding d'aujourd'hui, si on se base sur les mensurations des athlètes. Mais ne vous y trompez pas, à mon époque, dans les années 90, les bodybuilders avaient atteint des records en ce qui concerne les mensurations et la masse ! Il n'y a pas eu une plus grande ère dans le sport que les années 90, et je peux honnêtement dire que je parie qu'ils n'ont utilisé qu'une fraction de ce que les athlètes d'aujourd'hui utilisent. La preuve est dans la "qualité du muscle." Il suffit de regarder les détails et les performances des pros dans les années 90 en comparaison, y compris les plus grands gars, et vous y verrez beaucoup plus clair. De plus, par rapport à leur longévité, ils savaient que c'était un marathon et non un sprint. Combien de gars aujourd'hui sont ici un an et ont disparu l'année d’après ?
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D. Y. : Quant à moi, j'en ai pris aussi peu que possible afin d'obtenir les effets désirés. Si les résultats n'étaient pas satisfaisants, j'augmentais la dose seulement selon mes besoins, ce qui est la façon logique de faire. Si vous pouvez obtenir de bons résultats avec 1000 milligrammes, par exemple, pourquoi en prendre 2000 ? J'ai connu des haltérophiles qui pouvaient utiliser 2 grammes de testostérone cypionate sur une semaine dans les années 90. C'était fou pour nous. Je ne peux pas dire ce que sont les quantités moyennes utilisées ou nécessaires. Je sais seulement ce que j'ai fait et ce qui a fonctionné pour moi. Jusqu'à ma première victoire pro à la Nuit des Champions 1991, je gardais toujours ma quantité totale en-dessous de 1000 milligrammes par semaine. Prendre de grandes quantités de testostérone n'était tout simplement pas fait dans les années 90, par rapport aux conversations que j'ai eu avec d'autres gars. Nous prenions une quantité modérée de testostérone avec de l'EQ [Equipoise] ou du Deca, et des produits oraux avec cela.
Maintenant, avec tous les accès aux produits du marché noir, il est apparemment très courant, pour les gars, d'utiliser 3 à 5 grammes de testostérone seule avant d'ajouter d'autres composés. Je ne peux vraiment pas vous dire davantage de choses sur ce que mes pairs utilisaient, parce que j'étais isolé à Birmingham et n'étais pas au courant de ce que les gars aux États-Unis faisaient. Peu importe, cela ne m'aurait pas affecté. J'ai fait les choses à ma façon et je me moque de ce que les autres ont fait.

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K. L. : Je pense que ce dont a besoin une personne est à déterminer au cas par cas. Je veux dire, si vous regardez les doses pour de nombreux médicaments prescrits sur ordonnance, elles varient suivant les personnes. Une idée sur laquelle je n'ai jamais été d'accord est que vous ayez besoin d'augmenter vos doses pour continuer à voir les mêmes résultats. Je n'ai jamais augmenté mes quantités, seulement fait quelques petits changements. Mes cycles sont passés de six à huit semaines, et j'ai ajouté du Nolvadex comme anti-œstrogènes.
Prendre du volume n'a jamais été trop difficile pour moi. Mon poids hors saison était d'environ 278 livres (126 kilos). Lors de mon premier Mr. Olympia, j'étais à 227 livres (103 kilos), écorché jusqu'à l'os. Ce fut probablement ma meilleure performance. J'ai gagné la Nuit des Champions à 233 livres (106 kilos), quelques mois avant cela. J'ai participé de nombreuses autres fois entre 240 et 250 livres (109 et 113 kilos), mon poids le plus élevé était de 257 livres (117 kilos). Tout ce qui avait vraiment changé était mon entraînement et mon régime alimentaire.
Source : MuscularDevelopment Mag, Février 2015 - Ron Harris.
Cet article, je n'y ai jamais cru, je pense que tout le monde garde secret sa cure réelle.
Parce que ce serait dénigrer le travail.
Parce que ça incite les jeunes à faire pareil.
Pour garder la magie du sport ou seul la génétique compte.

Moi perso, ma génétique pour la ligne et les insertions oui, mais pas pour la masse.
 
Et donc Dallas avec son autopsie sans parler des 15 pro décédés connu c’est juste des grands malades, c’est vrai que Dorian avec ses 300lbs il tournait avec trois fois rien . La génétique lol et donc après le prix des cures a explosé.

Comme quoi le poulet était meilleur en ce temps là lol
Tu n'es pas obligé de croire Yates
Lorsque tu as plusieurs pro de cette génération qui parlent de la médiocrité des produits d'aujourd'hui et que tu as toi-même parfaitement progressé avec des miettes de produits pharma, tu as envie de lui donner du crédit
 
Cet article, je n'y ai jamais cru, je pense que tout le monde garde secret sa cure réelle.
Parce que ce serait dénigrer le travail.
Parce que ça incite les jeunes à faire pareil.
Pour garder la magie du sport ou seul la génétique compte.

Moi perso, ma génétique pour la ligne et les insertions oui, mais pas pour la masse.
Idem pour moi la génétique c’est insertions musculaire, capacité à encaisser les grammes, capacité à faire de la viande, capacité à manger.
 
Tu n'es pas obligé de croire Yates
Lorsque tu as plusieurs pro de cette génération qui parlent de la médiocrité des produits d'aujourd'hui et que tu as toi-même parfaitement progressé avec des miettes de produits pharma, tu as envie de lui donner du crédit
Parceque tu crois que les produits pharma d aujourd’hui c’est de la daube au vue des énormes progrès des médicaments de ces dernières années. J utilise actuellement de la testo pharma . Aucunes différences entre de la homebrew même à très fort dosage.
J’ai même de la boldo vétérinaire, idem pas de différence notable.
 
Prend levrone 6mois de l année à chanter et 6 mois à s entraîner . Tu expliques comment ça ? C’est même plus une transfo , là c’est du goku vs broly super sayan 2 en quelques mois. Et t explique comment les multiples opérations du foie de Schwarzenegger ?
 
Après libre à chacun de croire ce qu ils veulent mais ne rêvez pas les pros utilisent pour beaucoup du pharma et non de l UG . Donc prétendre que les produits sont moins bon c’est juste de l hérésie au vu des progrès énorme de la science depuis ces années là.
Mais je respecte après tout Siméon panda est natty ulysse aussi
 

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