Articles en tout genre sur le bodybuilding hier, aujourd'hui et demain

Après quand tu tape des aas c’est comme les fumeurs ou plein d’autre chose
t’en a qui peuve fumer toute leur vie et que dalle et d’autre non.

On en revient à ce qu’on disait la capacité à encaisser

C’est pareil pour tout.
 
Ca me rappelle ma vie de merde
Tu passes ton temps en cuisine et à te gaver sans prendre le moindre plaisir
et encore eux c'est des pros, c'est leur taff, et c'est l'élite mondiale.
Et on peut dire que c'est ces gamelles qui remplissent leurs gamelle lol
mais les amateurs comme la plupart d'entre nous, ben ça sert à rien sauf à se n**** la santé physique et mentale.
 
et encore eux c'est des pros, c'est leur taff, et c'est l'élite mondiale.
Et on peut dire que c'est ces gamelles qui remplissent leurs gamelle lol
mais les amateurs comme la plupart d'entre nous, ben ça sert à rien sauf à se n**** la santé physique et mentale.
C'est clair que ce sport n'a presque que des désavantages
 
mais carrément,
c'est les excès que cette passion déclenche qui crééent ces désavantages.
avec le recul, faut juste faire du tranquillou, sans trop de prise de tête,
mais bon va dire ça à un jeune de 20 piges lol
il va te rire au nez (ou t'insulter derrière son clavier)
Difficile de se modérer lorsque tu as la tête dans le guidon
Tu es déjà plus rationnel lorsque tu dois assumer des gamins, je crois que c'est ce qui m'a sauvé
 
Cette interview de Mike Matarazzo fût publiée en 2005 par le magazine Flex, quelques années avant sa mort.

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FLEX magazine
Le 8 Décembre 2004, Mike Matarazzo, à l'âge tendre de 38 ans, a gagné la sagesse retrouvée, principalement parce qu'il s'est rendu compte qu'il était en vie après avoir été opéré du cœur (triple pontage). C'est au-delà de notre pouvoir d'imagination que de comprendre la dévastation émotionnelle de cet événement, tout comme il est hors de notre pouvoir d'exprimer notre gratitude envers ce culturiste toujours parfaitement aimable. Moins de trois semaines après son opération, FLEX a parlé avec un Matarazzo en convalescence. Trois mois plus tard nous avons reparlé avec lui sur une perspective plus étroite, sa vie.
Ok
FLEX magazine : « Physiquement, où en êtes-vous en ce moment ? »
Mike Matarazzo :
J'ai subi deux rechutes. À un certain moment j'ai eu du liquide dans les poumons, et je me sens encore complétement à plat. Cela mis à part, j'ai recommencé à conduire, je cours 5 à 6 kilomètres par jour sur un tapis de jogging, je fais du sac de boxe, et je viens tout juste de reprendre la musculation avec des charges très légères et des séries ultra longues.

Mon chirurgien m'a prévenu qu'il me faudrait au moins un an avant de recouvrer mes capacités à 100%. Pour l'instant je suis très limité et je n'ai pas besoin d'un médecin pour m'en rendre compte. Je sens des brûlures intenses et de violentes douleurs au niveau de la poitrine et des épaules, et j'entends encore des craquements dans ma cage thoracique, je dois donc faire attention. Au quotidien cela m'agace, parce que je voudrais en faire plus, mais je suis aussi conscient qu'il y a un problème. C'est donc une situation difficile à gérer psychologiquement.
Ok
FLEX magazine : « La Peur ? »
Mike Matarazzo :
C'est ça le plus difficile. Avant je ne songeais jamais à la mort, ni même aux blessures. J'avais toujours pensé que je vieillirais bien, comme tous les autres membres de ma famille. Je croyais aussi que mon mode de vie de bodybuilder me permettrait de rester en forme et actif bien plus longtemps que la moyenne.

Mais avec toutes ces épreuves on commence à douter de soi et il se trouve que je suis pessimiste de nature. J'ai tendance à me focaliser sur ce qui va mal. À la mi-mars je me suis rendu chez mon chirurgien et je lui ai demandé : "Docteur, est ce qu'il va falloir que je continue à voir un médecin jusqu'à ma mort, ou est-ce que je peux me permettre de continuer de vivre comme avant ?"

Il m'a regardé et m'a répondu sans détour : " Mike, ce n'était pas une simple opération de l'appendicite. Je sais qu'en ce moment vous vous sentez bien, et pourtant, vous devrez bel et bien continuer à consulter un médecin pour le restant de vos jours. Vous serez sous médicaments toute votre vie. Tous les six mois et jusqu'à votre mort vous devrez subir un test d'effort, et faire faire un électrocardiogramme une fois par an". Ce sont des mots qui jusque-là m'étaient totalement étrangers.

Ces mots seuls m'ont complétement déprimé. J'ai maintenant l'impression d'être en laisse. Je dois demander régulièrement à quelqu'un d'autre de vérifier si ce que je considérais avant comme étant en bon état n'a pas dorénavant besoin de réparations.

Mes erreurs du passé m’ont probablement coûté 20 ans d'espérance de vie (si ce n’est plus). Aucune somme d'argent au monde ne mérite un tel sacrifice.
Ok
FLEX magazine : « Ces précautions ne devraient-elles pas être prise par tout le monde ? »
Mike Matarazzo :
Si, bien-sûr, et c'est ce que j'ai fait. J'avais un bilan de santé impeccable et les médecins déclaraient en riant : "Qu'est-ce que vous faites là." Mais la vie vous joue des tours. Je pensais avoir une santé à toute épreuve, mais cela appartient maintenant au passé et je suis en colère parce que tout cela est de ma faute.
Ok
FLEX magazine : « Comment ça ? »
Mike Matarazzo :
Ma foi, par où commencer ? Je dois avouer que l'enchaînement d'événements qui ont abouti à mon problème cardiaque a démarrer à la minute même où je me suis sérieusement mis à m'intéresser au bodybuilding de compétition.

Afin de prendre de la masse je mangeais 2 à 3 kilos de viande par jour, et aucuns légumes. En outre je ne consommais pas de fruits à cause de leur teneur en glucides.

Mais le pire, ça a été les "produits" !

Je me souviens de tellement de moments où seul dans ma chambre d'hôtel une semaine avant un concours, j'infligeais à mon corps des choses invraisemblables : des stéroïdes, de l'hormone de croissance, des diurétiques… Tous ces produits que les bodybuilders utilisent pour obtenir le physique qu'ils désirent. Bien que le régime et l'entrainement restent les mêmes d'une année à l'autre, le plus grand danger réside dans cette pulsion à toujours tenter de nouvelles expériences avec des substances chimiques. Tous les jours les athlètes se téléphonent pour savoir qui prend quoi, où l'obtenir, et avec quel produit le mélanger.

Il existe des gens grassement rémunérées par les pros afin de leur concocter des mélanges spéciaux. Je me souviens avoir complétement perdu la tête quelques jours avant un concours. Je gavais mon corps de substances chimiques sachant pertinemment que je me faisais du mal, mais je tentais tout dans le but d'obtenir un "Look".

Si je pouvais revenir en arrière, rien de cela ne se produirait. Je serais redevenu chauffeur routier. Je suis convaincu que ces produits sont la cause principale de mes problèmes, le facteur le plus important. Je consommais des stéroïdes, de l'hormone de croissance, des diurétiques. Pour perdre de la graisse, on prend du Cytomel, bien que l'on sache que c'est un médicament extrêmement puissant pour la thyroïde, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres de tout ce que les bodybuilders absorbent, de l'amateur jusqu'aux meilleurs athlètes mondiaux. Il y a un aspect du bodybuilding que je ne voudrais changer pour rien au monde, mais si on m'offrait une seconde chance je ne le referais pas.
Ok
FLEX magazine : « Que conseilleriez-vous à ceux qui ont encore une seconde chance ? »
Mike Matarazzo :
De laisser tomber. Une poignée de gens seulement sur cette terre arrivent à avoir des revenus à peine suffisants grâce au bodybuilding. Il se trouve que j'ai été un de ceux-là pendant quinze ans, mais cela m'a probablement coûté au moins 20 ans d'espérance de vie. Aucune somme d'argent au monde ne mérite un tel sacrifice. Je préférerais revenir en arrière, travailler dans un bureau et vivre jusqu'à un âge avancé comme mon grand-père.

On ne peut pas jouer avec ces substances et en sortir indemne, c'est absolument inconcevable ! De plus j'étais plutôt modéré dans mon approche. J'ai eu l'occasion d'expérimenter davantage de produits chimiques sur moi, mais je ne l'ai pas fait. Et pourtant cela ne m'a pas empêché de bousiller mon corps ! Je n'ai jamais essayé l’insuline, mais aujourd’hui mes camarades s'injectent ce produit comme si c'était de l'eau ! Certains prennent une dose à chaque repas. C'est du délire, ça peut vous détruire, vous ou quelqu'un d'autre. C'est un coup de poker ! J'ai parié et j'ai tout perdu. Physiquement je suis complétement limité. Financièrement, je suis presque ruiné. Sur le plan émotionnel, alors qu’auparavant ma seule peur était de perdre mes parents, je suis devenu quelqu'un qui redoute la moindre petite douleur, la plus infime souffrance.
J'ai peur de ne pas revoir le soleil se lever et de ne plus vivre une nouvelle journée, de ne plus avoir l’occasion de rire avec ma fiancée, Lacy Porter, ou de ne pas connaître le bonheur de l'épouser au mois d'août. Tous ces petits moments que la plupart des gens considèrent comme allant de soi. Cela me détruit.

Cet accident vasculaire a bouleversé toute ma vie. C'est pourquoi je souhaite déclarer à tous ceux qui cherchent sans cesse à obtenir des bras de 53 cm ou des mollets de 50 cm et qui sont si fier de leur "jusqu'au-boutisme" : voyez les choses autrement, prenez le plus grand soin de votre santé car votre corps ne doit pas seulement durer jusqu'au concours suivant ou jusqu'à la fin de votre contrat de bodybuilding... mais beaucoup plus longtemps. Et longtemps pour un être humain cela ne représente pas grand-chose. La vie passe très vite, d'autant plus vite quand on n’est pas en bonne santé et qu'on n'a rien à quoi se raccrocher.
Ok
FLEX magazine : « il y a-t-il actuellement un brin d'optimisme dans votre vie ? »
Mike Matarazzo :
Oui je ne suis pas mort. Cela mis à part je vis au jour le jour. Je ne peux faire aucun projet parce que je dois m'occuper de tout ce qui m'est tombé dessus cette année. Cela m'a laminé, et j'en ai encore pour des mois à gérer cet imbroglio.
J'ai 38 ans, mais quand la santé commence à vous lâcher le temps joue contre vous.
Ok
FLEX magazine : « Est-ce qu'il vous reste un peu de confiance en vous ? »
Mike Matarazzo :
Toute ma vie ma confiance en moi est venue de mon physique. J'étais boxeur et cela m'a permis de m'affirmer. Quand je suis devenu bodybuilder, le simple fait de monter sur scène, d'aller à la salle, de me mesurer à moi-même et de me dépasser au-delà de ce que je pensais possible renforçait ma confiance. Mais même avec un mental très puissant, quand le physique est défaillant et qu'on se regarde dans le miroir avec l'état d'esprit qui est le mien actuellement, on est anéanti. Il faut du temps, mais en ce moment ça commence à aller mieux.
Ok
FLEX magazine : « Le physique représente l’effet, non la cause. C'est avant tout une force sous-jacente qui vous a permis de donner cet aspect à votre corps. »
Mike Matarazzo :
C'est exactement ce que je pense. D'où me vient cet élan qui m'a poussé à agir ainsi ou à me transformer physiquement ?
Cela provient forcément de l'intérieur, et cette force ne m'a pas quitté. Bien souvent quand j'étais à l'hôpital j'entendais cette petite voix dans ma tête qui me répétait "Reprends-toi. Sors de là".
Ok
FLEX magazine : « Vos fans vous apportent un énorme soutient. »
Mike Matarazzo :
Je tiens à déclarer ceci du fond du cœur : je ne remercierai jamais assez mes admirateurs pour leurs cartes, leurs lettres et leurs messages de prompt rétablissement, et tout particulièrement ceux qui se sont efforcés de m'aider financièrement. Cela a été incroyable. C'est vraiment touchant ces personnes qui ont peu d'argent et qui réunissent tout ce qu'ils peuvent afin de me l'envoyer.

J'ai reçu des lettres de soldats qui touchent une solde peu élevée et qui m'ont envoyé 10 ou 12 dollars. C'est vraiment fabuleux et c'est super quand ils m'avouent qu'ils suivent ma carrière dans FLEX depuis 1991. Ils m'écrivent "Pour nous, vous n'êtes pas juste un bon bodybuilder". Quel bonheur de voir tous ces gens qui se souviennent de moi. Cela m'a souvent fait venir les larmes aux yeux.

Je dois avouer que je ressens véritablement de l'amour et de l'affection pour toutes ces personnes qui m'ont gardé dans leurs pensées et leurs prières, et j'espère qu'ils vont continuer. Cela me remonte formidablement le moral. Je souhaite tout simplement leur dire à tous un très grand merci.

Durant les 9 années qui suivirent cet interview Mike Matarazzo s'est battu contre la maladie, avant de succomber finalement à un âge encore très jeune de 47 ans seulement.

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Cette interview de Mike Matarazzo fût publiée en 2005 par le magazine Flex, quelques années avant sa mort.

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FLEX magazine
Le 8 Décembre 2004, Mike Matarazzo, à l'âge tendre de 38 ans, a gagné la sagesse retrouvée, principalement parce qu'il s'est rendu compte qu'il était en vie après avoir été opéré du cœur (triple pontage). C'est au-delà de notre pouvoir d'imagination que de comprendre la dévastation émotionnelle de cet événement, tout comme il est hors de notre pouvoir d'exprimer notre gratitude envers ce culturiste toujours parfaitement aimable. Moins de trois semaines après son opération, FLEX a parlé avec un Matarazzo en convalescence. Trois mois plus tard nous avons reparlé avec lui sur une perspective plus étroite, sa vie.
Ok
FLEX magazine : « Physiquement, où en êtes-vous en ce moment ? »
Mike Matarazzo :
J'ai subi deux rechutes. À un certain moment j'ai eu du liquide dans les poumons, et je me sens encore complétement à plat. Cela mis à part, j'ai recommencé à conduire, je cours 5 à 6 kilomètres par jour sur un tapis de jogging, je fais du sac de boxe, et je viens tout juste de reprendre la musculation avec des charges très légères et des séries ultra longues.

Mon chirurgien m'a prévenu qu'il me faudrait au moins un an avant de recouvrer mes capacités à 100%. Pour l'instant je suis très limité et je n'ai pas besoin d'un médecin pour m'en rendre compte. Je sens des brûlures intenses et de violentes douleurs au niveau de la poitrine et des épaules, et j'entends encore des craquements dans ma cage thoracique, je dois donc faire attention. Au quotidien cela m'agace, parce que je voudrais en faire plus, mais je suis aussi conscient qu'il y a un problème. C'est donc une situation difficile à gérer psychologiquement.
Ok
FLEX magazine : « La Peur ? »
Mike Matarazzo :
C'est ça le plus difficile. Avant je ne songeais jamais à la mort, ni même aux blessures. J'avais toujours pensé que je vieillirais bien, comme tous les autres membres de ma famille. Je croyais aussi que mon mode de vie de bodybuilder me permettrait de rester en forme et actif bien plus longtemps que la moyenne.

Mais avec toutes ces épreuves on commence à douter de soi et il se trouve que je suis pessimiste de nature. J'ai tendance à me focaliser sur ce qui va mal. À la mi-mars je me suis rendu chez mon chirurgien et je lui ai demandé : "Docteur, est ce qu'il va falloir que je continue à voir un médecin jusqu'à ma mort, ou est-ce que je peux me permettre de continuer de vivre comme avant ?"

Il m'a regardé et m'a répondu sans détour : " Mike, ce n'était pas une simple opération de l'appendicite. Je sais qu'en ce moment vous vous sentez bien, et pourtant, vous devrez bel et bien continuer à consulter un médecin pour le restant de vos jours. Vous serez sous médicaments toute votre vie. Tous les six mois et jusqu'à votre mort vous devrez subir un test d'effort, et faire faire un électrocardiogramme une fois par an". Ce sont des mots qui jusque-là m'étaient totalement étrangers.

Ces mots seuls m'ont complétement déprimé. J'ai maintenant l'impression d'être en laisse. Je dois demander régulièrement à quelqu'un d'autre de vérifier si ce que je considérais avant comme étant en bon état n'a pas dorénavant besoin de réparations.

Mes erreurs du passé m’ont probablement coûté 20 ans d'espérance de vie (si ce n’est plus). Aucune somme d'argent au monde ne mérite un tel sacrifice.
Ok
FLEX magazine : « Ces précautions ne devraient-elles pas être prise par tout le monde ? »
Mike Matarazzo :
Si, bien-sûr, et c'est ce que j'ai fait. J'avais un bilan de santé impeccable et les médecins déclaraient en riant : "Qu'est-ce que vous faites là." Mais la vie vous joue des tours. Je pensais avoir une santé à toute épreuve, mais cela appartient maintenant au passé et je suis en colère parce que tout cela est de ma faute.
Ok
FLEX magazine : « Comment ça ? »
Mike Matarazzo :
Ma foi, par où commencer ? Je dois avouer que l'enchaînement d'événements qui ont abouti à mon problème cardiaque a démarrer à la minute même où je me suis sérieusement mis à m'intéresser au bodybuilding de compétition.

Afin de prendre de la masse je mangeais 2 à 3 kilos de viande par jour, et aucuns légumes. En outre je ne consommais pas de fruits à cause de leur teneur en glucides.

Mais le pire, ça a été les "produits" !

Je me souviens de tellement de moments où seul dans ma chambre d'hôtel une semaine avant un concours, j'infligeais à mon corps des choses invraisemblables : des stéroïdes, de l'hormone de croissance, des diurétiques… Tous ces produits que les bodybuilders utilisent pour obtenir le physique qu'ils désirent. Bien que le régime et l'entrainement restent les mêmes d'une année à l'autre, le plus grand danger réside dans cette pulsion à toujours tenter de nouvelles expériences avec des substances chimiques. Tous les jours les athlètes se téléphonent pour savoir qui prend quoi, où l'obtenir, et avec quel produit le mélanger.

Il existe des gens grassement rémunérées par les pros afin de leur concocter des mélanges spéciaux. Je me souviens avoir complétement perdu la tête quelques jours avant un concours. Je gavais mon corps de substances chimiques sachant pertinemment que je me faisais du mal, mais je tentais tout dans le but d'obtenir un "Look".

Si je pouvais revenir en arrière, rien de cela ne se produirait. Je serais redevenu chauffeur routier. Je suis convaincu que ces produits sont la cause principale de mes problèmes, le facteur le plus important. Je consommais des stéroïdes, de l'hormone de croissance, des diurétiques. Pour perdre de la graisse, on prend du Cytomel, bien que l'on sache que c'est un médicament extrêmement puissant pour la thyroïde, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres de tout ce que les bodybuilders absorbent, de l'amateur jusqu'aux meilleurs athlètes mondiaux. Il y a un aspect du bodybuilding que je ne voudrais changer pour rien au monde, mais si on m'offrait une seconde chance je ne le referais pas.
Ok
FLEX magazine : « Que conseilleriez-vous à ceux qui ont encore une seconde chance ? »
Mike Matarazzo :
De laisser tomber. Une poignée de gens seulement sur cette terre arrivent à avoir des revenus à peine suffisants grâce au bodybuilding. Il se trouve que j'ai été un de ceux-là pendant quinze ans, mais cela m'a probablement coûté au moins 20 ans d'espérance de vie. Aucune somme d'argent au monde ne mérite un tel sacrifice. Je préférerais revenir en arrière, travailler dans un bureau et vivre jusqu'à un âge avancé comme mon grand-père.

On ne peut pas jouer avec ces substances et en sortir indemne, c'est absolument inconcevable ! De plus j'étais plutôt modéré dans mon approche. J'ai eu l'occasion d'expérimenter davantage de produits chimiques sur moi, mais je ne l'ai pas fait. Et pourtant cela ne m'a pas empêché de bousiller mon corps ! Je n'ai jamais essayé l’insuline, mais aujourd’hui mes camarades s'injectent ce produit comme si c'était de l'eau ! Certains prennent une dose à chaque repas. C'est du délire, ça peut vous détruire, vous ou quelqu'un d'autre. C'est un coup de poker ! J'ai parié et j'ai tout perdu. Physiquement je suis complétement limité. Financièrement, je suis presque ruiné. Sur le plan émotionnel, alors qu’auparavant ma seule peur était de perdre mes parents, je suis devenu quelqu'un qui redoute la moindre petite douleur, la plus infime souffrance.
J'ai peur de ne pas revoir le soleil se lever et de ne plus vivre une nouvelle journée, de ne plus avoir l’occasion de rire avec ma fiancée, Lacy Porter, ou de ne pas connaître le bonheur de l'épouser au mois d'août. Tous ces petits moments que la plupart des gens considèrent comme allant de soi. Cela me détruit.

Cet accident vasculaire a bouleversé toute ma vie. C'est pourquoi je souhaite déclarer à tous ceux qui cherchent sans cesse à obtenir des bras de 53 cm ou des mollets de 50 cm et qui sont si fier de leur "jusqu'au-boutisme" : voyez les choses autrement, prenez le plus grand soin de votre santé car votre corps ne doit pas seulement durer jusqu'au concours suivant ou jusqu'à la fin de votre contrat de bodybuilding... mais beaucoup plus longtemps. Et longtemps pour un être humain cela ne représente pas grand-chose. La vie passe très vite, d'autant plus vite quand on n’est pas en bonne santé et qu'on n'a rien à quoi se raccrocher.
Ok
FLEX magazine : « il y a-t-il actuellement un brin d'optimisme dans votre vie ? »
Mike Matarazzo :
Oui je ne suis pas mort. Cela mis à part je vis au jour le jour. Je ne peux faire aucun projet parce que je dois m'occuper de tout ce qui m'est tombé dessus cette année. Cela m'a laminé, et j'en ai encore pour des mois à gérer cet imbroglio.
J'ai 38 ans, mais quand la santé commence à vous lâcher le temps joue contre vous.
Ok
FLEX magazine : « Est-ce qu'il vous reste un peu de confiance en vous ? »
Mike Matarazzo :
Toute ma vie ma confiance en moi est venue de mon physique. J'étais boxeur et cela m'a permis de m'affirmer. Quand je suis devenu bodybuilder, le simple fait de monter sur scène, d'aller à la salle, de me mesurer à moi-même et de me dépasser au-delà de ce que je pensais possible renforçait ma confiance. Mais même avec un mental très puissant, quand le physique est défaillant et qu'on se regarde dans le miroir avec l'état d'esprit qui est le mien actuellement, on est anéanti. Il faut du temps, mais en ce moment ça commence à aller mieux.
Ok
FLEX magazine : « Le physique représente l’effet, non la cause. C'est avant tout une force sous-jacente qui vous a permis de donner cet aspect à votre corps. »
Mike Matarazzo :
C'est exactement ce que je pense. D'où me vient cet élan qui m'a poussé à agir ainsi ou à me transformer physiquement ?
Cela provient forcément de l'intérieur, et cette force ne m'a pas quitté. Bien souvent quand j'étais à l'hôpital j'entendais cette petite voix dans ma tête qui me répétait "Reprends-toi. Sors de là".
Ok
FLEX magazine : « Vos fans vous apportent un énorme soutient. »
Mike Matarazzo :
Je tiens à déclarer ceci du fond du cœur : je ne remercierai jamais assez mes admirateurs pour leurs cartes, leurs lettres et leurs messages de prompt rétablissement, et tout particulièrement ceux qui se sont efforcés de m'aider financièrement. Cela a été incroyable. C'est vraiment touchant ces personnes qui ont peu d'argent et qui réunissent tout ce qu'ils peuvent afin de me l'envoyer.

J'ai reçu des lettres de soldats qui touchent une solde peu élevée et qui m'ont envoyé 10 ou 12 dollars. C'est vraiment fabuleux et c'est super quand ils m'avouent qu'ils suivent ma carrière dans FLEX depuis 1991. Ils m'écrivent "Pour nous, vous n'êtes pas juste un bon bodybuilder". Quel bonheur de voir tous ces gens qui se souviennent de moi. Cela m'a souvent fait venir les larmes aux yeux.

Je dois avouer que je ressens véritablement de l'amour et de l'affection pour toutes ces personnes qui m'ont gardé dans leurs pensées et leurs prières, et j'espère qu'ils vont continuer. Cela me remonte formidablement le moral. Je souhaite tout simplement leur dire à tous un très grand merci.

Durant les 9 années qui suivirent cet interview Mike Matarazzo s'est battu contre la maladie, avant de succomber finalement à un âge encore très jeune de 47 ans seulement.

Regarde la pièce jointe 36711
Cette interview la première fois que je l’ai lu m’a mis une claque.

Et les gars honnêtement ? Sans aucun jugement ou autres, simplement une interrogation, quand vous lisez ce genre de témoignage vous n’aimeriez pas arrêter les stéroïdes ?
 
Cette interview la première fois que je l’ai lu m’a mis une claque.

Et les gars honnêtement ? Sans aucun jugement ou autres, simplement une interrogation, quand vous lisez ce genre de témoignage vous n’aimeriez pas arrêter les stéroïdes ?
Non, pas moi, à mon âge, je peux claquer demain avec ou sans.
Puis je cure plus, je fais un cruise amélioré.
 

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