La légende Johnny

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moi ca fait des années que j ai quitté la France et que donc je ne regarde plus le tele.
et bien a chaque que je repasse en France et que j ai l occasion de zapper j attrape des boutons. Je me demande comment vous arrivez encore a allumer votre tele. :confused:
 
Comme tu dis poto, le plus triste c'est que ça marche...

Jvois vraiment ce que ça apporte de positif de passer 1h devant ce genre d'émission...
Le comble c'est qu'on laisse une liberte a Hanounna du genre il y a un film programme pour 21h. Et ben son emission de merde va jusqu'a 21h15! Comme ca, c'est hanounna...
 
moi ca fait des années que j ai quitté la France et que donc je ne regarde plus le tele.
et bien a chaque que je repasse en France et que j ai l occasion de zapper j attrape des boutons. Je me demande comment vous arrivez encore a allumer votre tele. :confused:
Perso je ne l'allume plus. Les attentas, la mort de Johny, j'apprends tout au taff à travers des discussions, ou sur mon fil d'actualité facebook.
Les rares fois où je l'allume, c'est pour jouer à la ps3, mater un film, ou regarder des documentaires sur des sujets qui m'intéressent sur RMC découverte. :p
 
moi ca fait des années que j ai quitté la France et que donc je ne regarde plus le tele.
et bien a chaque que je repasse en France et que j ai l occasion de zapper j attrape des boutons. Je me demande comment vous arrivez encore a allumer votre tele. :confused:

Dans les annees 70-80 il y avait des emissions de varietes de qualite (pour l'epoque je parle). C'etait du direct et les meilleurs stars venaient... aujourd'hui les gens kiffent " les marseillais" etc...je comprend pas
 
J'arrive pas à avoir trop de tendresse ou d'empathie pour les personnages qui surfent sur leur célébrité, les "stars". J'ai l'impression que la célébrité en elle même est une exploitation d'autrui, que les stars comptent sur leur capital célébrité (pas forcément leur capital sympathie, cf. Nabila ou Zahia) pour parvenir à leurs fins, et que quoi qu'on en pense, c'est un peu à nos dépens (parce qu'ils ont soit quelque chose à nous vendre, soit ils roulent pour quelqu'un qui a quelque chose à nous vendre d'une manière ou d'une autre).
Je ne parle pas forcément du musicien ou du peintre qui "fait vibrer la corde sensible chez vous" même s'il est quelque peu connu, je parle des gens qui exploitent leur exposition populaire pour nous caser toujours plus de saloperies.

Et malheureusement, dans ce sens-là, Johnny était l’archétype du "marchand de culture" (si on peut appeler ça de la culture et pas de la sous-culture dévoyée et asceptisée pour rentrer dans les schémas consuméristes), à véhiculer un style de consommation rebelle ( mais consommation quand même faut pas pousser), à vendre tout ce qu'il était humainement possible de vendre (genre des cendriers à son effigie), à capitaliser sur son image (publicités), et au final, malgré son côté sympathique, à nous prendre pour des cons parce qu'à la fin, tout ça était au service de la vente de produits dérivés et de musique (et certainement également se nourrir de l'admiration d'autrui, parce qu'on en arrive pas là sans avoir un besoin viscéral d'attention et de reconnaissance). Il n'était pas nécessairement le grand orchestrateur de tout ce grand cirque, mais en tout cas il était un rouage du mécanisme et il était tout à fait consentant.

J'ai trouvé que la présence du président à ses obsèques était tout à fait symbolique : ces artistes "rebelles" sont une pièce essentielle du puzzle que constitue le système dans lequel on évolue bon gré mal gré : Une caste unie par l'argent (toutes ces célébrités devant les barrières main dans la main avec le regard embué étaient à gerber), qui tire ses privilèges de la captation de la plus-value générée par les petits (nous, i.e. les mecs derrière les barrières qui balançaient des fleurs sur le passage du corbillard qui coûte plus cher que leur salaire annuel, les cons sentimentaux !). Et le pire dans tout ça, c'est que sur tous les plans, on est plus ou moins consentants nous aussi ! (malgré tout on achète, malgré tout on vote, malgré tout on soutient, malgré tout on like).

Allez j'arrête sinon vous allez penser que je suis en fait Michel Clouscard caché sous ce pseudonyme :p
 
J'arrive pas à avoir trop de tendresse ou d'empathie pour les personnages qui surfent sur leur célébrité, les "stars". J'ai l'impression que la célébrité en elle même est une exploitation d'autrui, que les stars comptent sur leur capital célébrité (pas forcément leur capital sympathie, cf. Nabila ou Zahia) pour parvenir à leurs fins, et que quoi qu'on en pense, c'est un peu à nos dépens (parce qu'ils ont soit quelque chose à nous vendre, soit ils roulent pour quelqu'un qui a quelque chose à nous vendre d'une manière ou d'une autre).
Je ne parle pas forcément du musicien ou du peintre qui "fait vibrer la corde sensible chez vous" même s'il est quelque peu connu, je parle des gens qui exploitent leur exposition populaire pour nous caser toujours plus de saloperies.

Et malheureusement, dans ce sens-là, Johnny était l’archétype du "marchand de culture" (si on peut appeler ça de la culture et pas de la sous-culture dévoyée et asceptisée pour rentrer dans les schémas consuméristes), à véhiculer un style de consommation rebelle ( mais consommation quand même faut pas pousser), à vendre tout ce qu'il était humainement possible de vendre (genre des cendriers à son effigie), à capitaliser sur son image (publicités), et au final, malgré son côté sympathique, à nous prendre pour des cons parce qu'à la fin, tout ça était au service de la vente de produits dérivés et de musique (et certainement également se nourrir de l'admiration d'autrui, parce qu'on en arrive pas là sans avoir un besoin viscéral d'attention et de reconnaissance). Il n'était pas nécessairement le grand orchestrateur de tout ce grand cirque, mais en tout cas il était un rouage du mécanisme et il était tout à fait consentant.

J'ai trouvé que la présence du président à ses obsèques était tout à fait symbolique : ces artistes "rebelles" sont une pièce essentielle du puzzle que constitue le système dans lequel on évolue bon gré mal gré : Une caste unie par l'argent (toutes ces célébrités devant les barrières main dans la main avec le regard embué étaient à gerber), qui tire ses privilèges de la captation de la plus-value générée par les petits (nous, i.e. les mecs derrière les barrières qui balançaient des fleurs sur le passage du corbillard qui coûte plus cher que leur salaire annuel, les cons sentimentaux !). Et le pire dans tout ça, c'est que sur tous les plans, on est plus ou moins consentants nous aussi ! (malgré tout on achète, malgré tout on vote, malgré tout on soutient, malgré tout on like).

Allez j'arrête sinon vous allez penser que je suis en fait Michel Clouscard caché sous ce pseudonyme :p

Je suis d'accord avec toi en general mais pour Johnny je trouver que justement il rester lui meme sans chercher a cultiver volontairement son image. Lorsqu'il sortait il se torcher grave et beaucoup de monde l'on vu en piteux etat... c'est le public qui l'a amener au rang de demi dieu... apres oui il y avait un bizness autour de sin image mais je pense pas que c'est lui qui l'as initie. C'est plutot ses creanciers lol!
 
j etais pas fan de l homme ni du chanteur mais il faut quand meme lui reconnaitre qu il avait du talent.
Apres pour le reste, on a les idoles qu on merite.
Je n ai jamais acheté un cendrier Johnny ou un t-shirt noir avec une tete de loup :D
Les gens ont leur libre arbitre et vive la selection naturelle :D
 
Notre société est tombée très bas, et continue de creuser...
À sa manière le marché est "Darwinien" et suit une sorte de principe entropique (aïe ça commence mal :p ).

Je m'explique vite fait sans faire un pavé immonde (j'espère) : en bio le darwinnisme, c'est la sélection naturelle appliquée à l'évolution, sur le critère de transmettre le plus possible un gène donné (et donc de produire le plus possible de descendants viables et fertiles pour un organisme, en fait dans cette optique les organismes vivants ne sont que des vecteurs pour les gènes, le moyen et non la fin). Le marché est Darwinnien lui aussi à sa façon. Le critère, c'est d'accélérer le tropisme de la valeur ajoutée crée de façon commune vers des "pôles attracteurs" (les grandes entreprises, l'état, et au final, les banques). Donc tout ce qui va dans le sens de rapporter plus de pognons aux pôles attracteurs est conservé, à cause des collusions entre le législatif, le culturel, et l'économique. En gros, ici, j'abuse peut-être un peu du terme Darwinisme, c'est peut-être plus un mécanisme d'optimisation.

Le principe entropique, c'est une sorte de "conservation d'énergie économique". On peut l'énoncer ainsi schématiquement : si plusieurs solutions différentes pour obtenir un résultat économique positif impliquent un investissement différent (en termes de ressources au sens général i.e. travail, temps/homme, investissement financier, mobilisation de matériel etc. ainsi que de risque) la solution qui sera au final conservée sera celle qui nécessite le moins d'investissement.

En ce sens, imagine tu fais un magazine d'enquête journalistique, que ça génère 10 millions de revenus publicitaires en te coûtant 5 millions (entre les salaires des journalistes et le matos), sachant que c'est un projet risqué parce que au final on sait pas si on va avoir notre scoop, ça te rapporte 5 millions.
En alternative, tu peux faire un best of des anges de la télé-réalité. ça te rapporte que 7 millions de revenus, mais ça te coûte que 2 millions (des miettes pour les acteurs vénaux pas regardants, location d'une baraque, quelques loisirs pour les voir faire des singeries quand même), et c'est pas risqué parce qu'il y aura forcément des trucs à montrer aux gens en surfant sur la tendance voyeuriste naturelle de chacun.

C'est ce principe entropique qui fait qu'une solution économique innovante qui accélère la captation de valeur ajoutée par les pôles attractifs sera conservée ou non. Si elle est trop coûteuse, son alternative moins coûteuse sera conservée.

Donc au final, ça va dans le sens de l'appauvrissement général d'un point de vue culturel, et c'est le système économique lui-même qui en est responsable. Le seul moyen de produire de la culture de qualité, c'est de faire ça en dehors de l'économie de marché, ou bien à la limite de faire du marché de niche.

Là ce sont des théories perso que je suis en plein en train de maturer (donc encore bien approximatif lol), donc forcément c'est un peu "farfelu" sur les bords :D
J'arrive pas à mettre le doigt sur le mécanisme de réplication de la solution économique en fait pour l'instant.

Bon ça a encore tourné au pavé lol...
 
J'arrive pas à avoir trop de tendresse ou d'empathie pour les personnages qui surfent sur leur célébrité, les "stars". J'ai l'impression que la célébrité en elle même est une exploitation d'autrui, que les stars comptent sur leur capital célébrité (pas forcément leur capital sympathie, cf. Nabila ou Zahia) pour parvenir à leurs fins, et que quoi qu'on en pense, c'est un peu à nos dépens (parce qu'ils ont soit quelque chose à nous vendre, soit ils roulent pour quelqu'un qui a quelque chose à nous vendre d'une manière ou d'une autre).
Je ne parle pas forcément du musicien ou du peintre qui "fait vibrer la corde sensible chez vous" même s'il est quelque peu connu, je parle des gens qui exploitent leur exposition populaire pour nous caser toujours plus de saloperies.

Et malheureusement, dans ce sens-là, Johnny était l’archétype du "marchand de culture" (si on peut appeler ça de la culture et pas de la sous-culture dévoyée et asceptisée pour rentrer dans les schémas consuméristes), à véhiculer un style de consommation rebelle ( mais consommation quand même faut pas pousser), à vendre tout ce qu'il était humainement possible de vendre (genre des cendriers à son effigie), à capitaliser sur son image (publicités), et au final, malgré son côté sympathique, à nous prendre pour des cons parce qu'à la fin, tout ça était au service de la vente de produits dérivés et de musique (et certainement également se nourrir de l'admiration d'autrui, parce qu'on en arrive pas là sans avoir un besoin viscéral d'attention et de reconnaissance). Il n'était pas nécessairement le grand orchestrateur de tout ce grand cirque, mais en tout cas il était un rouage du mécanisme et il était tout à fait consentant.:D

J'ai trouvé que la présence du président à ses obsèques était tout à fait symbolique : ces artistes "rebelles" sont une pièce essentielle du puzzle que constitue le système dans lequel on évolue bon gré mal gré : Une caste unie par l'argent (toutes ces célébrités devant les barrières main dans la main avec le regard embué étaient à gerber), qui tire ses privilèges de la captation de la plus-value générée par les petits (nous, i.e. les mecs derrière les barrières qui balançaient des fleurs sur le passage du corbillard qui coûte plus cher que leur salaire annuel, les cons sentimentaux !). Et le pire dans tout ça, c'est que sur tous les plans, on est plus ou moins consentants nous aussi ! (malgré tout on achète, malgré tout on vote, malgré tout on soutient, malgré tout on like).

Allez j'arrête sinon vous allez penser que je suis en fait Michel Clouscard caché sous ce pseudonyme :p

lol, j'allais le dire en lisant ton dernier paragraphe, du Clouscard caché...:D
Je ne peux me ranger que de ton côté.
Je regarde le phénomène davantage avec les "lunettes" d'autres mais oui, globalement, ce phénomène met assez bien en valeur ce que décrit Clouscard (et pas son "repreuneur" contemporain si tu vois de qui je veux parler...d'ailleurs renié par Clouscard lui-même de son vivant...). Ces gens -là profite pleinement de l'anesthésie du prolétariat/précariat.
 
Je suis d'accord avec toi en general mais pour Johnny je trouver que justement il rester lui meme sans chercher a cultiver volontairement son image. Lorsqu'il sortait il se torcher grave et beaucoup de monde l'on vu en piteux etat... c'est le public qui l'a amener au rang de demi dieu... apres oui il y avait un bizness autour de sin image mais je pense pas que c'est lui qui l'as initie. C'est plutot ses creanciers lol!
Sur le fait qu'il était intègre à sa manière je dis pas, c'est même pour ça que malgré tout j'avais une certaine tendresse pour le bonhomme (ça et le fait que c'était une constante immuable de ma vie jusqu'à maintenant, il avait toujours existé comme un repère culturel, une sorte de "rôle" pour reprendre le vocabulaire situationniste).

Effectivement il n'a pas initié le business, il savait d'une certaine manière depuis toujours qu'il avait besoin de puissants alliés pour ça. Il a fait ses premiers concours de chant âgé à peine d'une dizaine d'année. A seize ans, il passait à la téloche en se faisant passer pour le fils d'un américain (parce que c'était valorisant et vendeur à l'époque).
Il est tout de suite tombé dans un engrenage marchand. Les disque arrivaient des US, dans la journée le staff des majors pour lesquelles il roulait les traduisaient et les remettaient en musique, et ça partait à l'enregistrement avec Johnny et d'autres, et que le meilleur gagne (tous ses premiers disques sont des reprises de chansons américaines, c'était un système très lucratif qui ne coûtait quasi rien en termes de ressources et était très peu risqué pour faire écho à mon post précédent). Il ne sélectionnait pas les morceaux pour lesquels il avait une affinité particulière au début, il faisait ce qu'on lui disait de faire, et on choisissait pour lui en lui taillant une image qui convienne aux goûts et aux aspirations de la jeunesse de son époque.
Toute sa carrière il a fait évoluer son style (passage hippie dans les années 60 - 70, passage mad-max dans les années 80 etc.) tout en gardant une base immuable (rocker à l'américaine), non pas par liberté artistique et par goût, mais motivé par une logique marchande, pour agrandir sa cible marché au fil des années.

S'il a "pris la liberté" (entre guillemets car ce n'est pas lui qui la prenait, on la lui laissait) d'écorner son image par des excès divers et variés, c'est parce que c'était un goût personnel qui collait parfaitement avec les valeurs "rebelles" qu'il véhiculait, et qu'au final c'était une incitation de plus à la consommation (fête, alcool, clopes, bagnoles, motos, fringues etc.).

Johnny c'est un sujet d'étude passionnant au final pour comprendre comment on nous trait comme des vaches à lait :D.
 
lol, j'allais le dire en lisant ton dernier paragraphe, du Clouscard caché...:D
Je ne peux me ranger que de ton côté.
Je regarde le phénomène davantage avec les "lunettes" d'autres mais oui, globalement, ce phénomène met assez bien en valeur ce que décrit Clouscard (et pas son "repreuneur" contemporain si tu vois de qui je veux parler...d'ailleurs renié par Clouscard lui-même de son vivant...). Ces gens -là profite pleinement de l'anesthésie du prolétariat/précariat.
Tu as lu Clouscard et Céline, décidément tu es bourré de qualités expédientes :D

Je pense que je vois de qui tu parles lol. Monsieur fixette ;)

Non seulement ils profitent, mais ils contribuent, ce sont eux qui tiennent la perf de sédatif toujours pleine au final...
 
Sur le fait qu'il était intègre à sa manière je dis pas, c'est même pour ça que malgré tout j'avais une certaine tendresse pour le bonhomme (ça et le fait que c'était une constante immuable de ma vie jusqu'à maintenant, il avait toujours existé comme un repère culturel, une sorte de "rôle" pour reprendre le vocabulaire situationniste).

Effectivement il n'a pas initié le business, il savait d'une certaine manière depuis toujours qu'il avait besoin de puissants alliés pour ça. Il a fait ses premiers concours de chant âgé à peine d'une dizaine d'année. A seize ans, il passait à la téloche en se faisant passer pour le fils d'un américain (parce que c'était valorisant et vendeur à l'époque).
Il est tout de suite tombé dans un engrenage marchand. Les disque arrivaient des US, dans la journée le staff des majors pour lesquelles il roulait les traduisaient et les remettaient en musique, et ça partait à l'enregistrement avec Johnny et d'autres, et que le meilleur gagne (tous ses premiers disques sont des reprises de chansons américaines, c'était un système très lucratif qui ne coûtait quasi rien en termes de ressources et était très peu risqué pour faire écho à mon post précédent). Il ne sélectionnait pas les morceaux pour lesquels il avait une affinité particulière au début, il faisait ce qu'on lui disait de faire, et on choisissait pour lui en lui taillant une image qui convienne aux goûts et aux aspirations de la jeunesse de son époque.
Toute sa carrière il a fait évoluer son style (passage hippie dans les années 60 - 70, passage mad-max dans les années 80 etc.) tout en gardant une base immuable (rocker à l'américaine), non pas par liberté artistique et par goût, mais motivé par une logique marchande, pour agrandir sa cible marché au fil des années.

S'il a "pris la liberté" (entre guillemets car ce n'est pas lui qui la prenait, on la lui laissait) d'écorner son image par des excès divers et variés, c'est parce que c'était un goût personnel qui collait parfaitement avec les valeurs "rebelles" qu'il véhiculait, et qu'au final c'était une incitation de plus à la consommation (fête, alcool, clopes, bagnoles, motos, fringues etc.).

Johnny c'est un sujet d'étude passionnant au final pour comprendre comment on nous trait comme des vaches à lait :D.

Bonne analyse je reconnais... et tu a bien resume sa carriere. Moi aussi j'avais une certaine tendresse pour Johnny sans etre fan pour autant.
 
À sa manière le marché est "Darwinien" et suit une sorte de principe entropique (aïe ça commence mal :p ).

Je m'explique vite fait sans faire un pavé immonde (j'espère) : en bio le darwinnisme, c'est la sélection naturelle appliquée à l'évolution, sur le critère de transmettre le plus possible un gène donné (et donc de produire le plus possible de descendants viables et fertiles pour un organisme, en fait dans cette optique les organismes vivants ne sont que des vecteurs pour les gènes, le moyen et non la fin). Le marché est Darwinnien lui aussi à sa façon. Le critère, c'est d'accélérer le tropisme de la valeur ajoutée crée de façon commune vers des "pôles attracteurs" (les grandes entreprises, l'état, et au final, les banques). Donc tout ce qui va dans le sens de rapporter plus de pognons aux pôles attracteurs est conservé, à cause des collusions entre le législatif, le culturel, et l'économique. En gros, ici, j'abuse peut-être un peu du terme Darwinisme, c'est peut-être plus un mécanisme d'optimisation.

Le principe entropique, c'est une sorte de "conservation d'énergie économique". On peut l'énoncer ainsi schématiquement : si plusieurs solutions différentes pour obtenir un résultat économique positif impliquent un investissement différent (en termes de ressources au sens général i.e. travail, temps/homme, investissement financier, mobilisation de matériel etc. ainsi que de risque) la solution qui sera au final conservée sera celle qui nécessite le moins d'investissement.

En ce sens, imagine tu fais un magazine d'enquête journalistique, que ça génère 10 millions de revenus publicitaires en te coûtant 5 millions (entre les salaires des journalistes et le matos), sachant que c'est un projet risqué parce que au final on sait pas si on va avoir notre scoop, ça te rapporte 5 millions.
En alternative, tu peux faire un best of des anges de la télé-réalité. ça te rapporte que 7 millions de revenus, mais ça te coûte que 2 millions (des miettes pour les acteurs vénaux pas regardants, location d'une baraque, quelques loisirs pour les voir faire des singeries quand même), et c'est pas risqué parce qu'il y aura forcément des trucs à montrer aux gens en surfant sur la tendance voyeuriste naturelle de chacun.

C'est ce principe entropique qui fait qu'une solution économique innovante qui accélère la captation de valeur ajoutée par les pôles attractifs sera conservée ou non. Si elle est trop coûteuse, son alternative moins coûteuse sera conservée.

Donc au final, ça va dans le sens de l'appauvrissement général d'un point de vue culturel, et c'est le système économique lui-même qui en est responsable. Le seul moyen de produire de la culture de qualité, c'est de faire ça en dehors de l'économie de marché, ou bien à la limite de faire du marché de niche.

Là ce sont des théories perso que je suis en plein en train de maturer (donc encore bien approximatif lol), donc forcément c'est un peu "farfelu" sur les bords :D
J'arrive pas à mettre le doigt sur le mécanisme de réplication de la solution économique en fait pour l'instant.

Bon ça a encore tourné au pavé lol...

bon en gros tu nous dit que c est l argent qui fait tourner le monde :cool:
Mais ca ca fait longtemps qu on l a compris, on regarde de la merde, on bouffe de la merde, on respire de la merde parceque tout ca genre du profit pour certains.

alors, la pilule bleue ou la pilule rouge ?

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